Can't Live Without You

Chapitre 6:

"Baby what you doing? Where you at, where you at?

Why you working so shy? Holdin' back, holdin' back.

We're not the only ones doing it like that, yeah, like that,

So DJ bring that, bring that, bring that, bring that back.

All around the world people want to be loved

Yeah, all around the world, they're no different than us." Justin Bieber

David:

A New York! Elisa était à New York! Dans un autre pays, dans un autre continent... Mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête pour partir aussi loin sans rien dire ? Elle voulait s'éloigner des gens qu'elle connaissait, comme si la distance permettait d'oublier ou pensait-elle que personne ne se soucierait d'elle ? Ou avait-elle juste été trop égoïste pour penser à son entourage ? Cette fille était un grand mystère...

Je descendis les escaliers, pensif. Maintenant que je savais où elle était... J'allais faire quoi au juste ? Je n'allais pas aller comme ça en Amérique, sur un coup de tête juste pour la revoir. Elle devait me détester et je ne comptais pas me bouger pour une personne qui m'avait abandonné... Même si j'avais blessé cette personne ? Non, je ne pouvais pas rester là immobile, maintenant que je savais où elle était. Ça faisait 5 mois que j'étais sans nouvelles et maintenant que je savais où elle était, je devais faire quelque chose.

Mais quoi ? Qu'est-ce que je voulais ? Je voulais savoir si elle allait bien, pourquoi elle était partie et la revoir, au moins une fois. Ça sonnait désespéré, mais je l'étais. Je ne contrôlais plus rien depuis qu'elle était partie, mais j'allais arranger ça.

- T'as trouvé quelque chose ? » me demanda Paul, qui continuait de fouiller un peu partout.

- Ouais. Tu peux monter voir Carole ? » Elle avait peut-être besoin de parler à quelqu'un mais je n'étais pas la personne indiquée, c'était sur et certain. Comment pouvais-je l'aider si j'avais moi-même besoin d'aide ?

Paul monta les marches menant à l'étage et je me laissai tomber sur un fauteuil. J'étais soudainement épuisé et partir à la recherche d'Elisa me semblait à la fois vain et essentiel. Mais pourquoi je m'entêtais autant ? Pourquoi je ne pouvais pas oublier un seul instant son absence et tout ce que je lui avais fait ? Je n'en pouvais plus de cette douleur que j'étais incapable de contrôler.

La sonnerie du téléphone fixe retentit et je sursautai, puis regardai l'heure : il était presque minuit et demi, donc une heure assez tardive pour passer un appel. Qui ça pouvait bien être ? Au fond, j'en avais une idée mais j'étais incertain. Je m'approchai du combiné et le pris pour regarder le numéro affiché. Je reconnus immédiatement l'indicatif des Etats-Unis et je restai paralysé un moment à regarder le téléphone sonner dans ma main. Etait-ce une bonne idée de répondre ? Je n'avais pas entendu sa voix depuis trop longtemps et je ne savais pas quel effet ça me procurerait.

Je levai les yeux pour vérifier que Carole et Paul n'entendaient pas la sonnerie –ils seraient déjà accouru si oui- et me concentrai de nouveau sur le combiné.

Tu sais c'est quoi ton problème ? T'as ce que tu veux devant toi et tu ne le prends jamais !

Tu me fais chier à te foutre de ma gueule comme ça et faire comme si de rien ! Fais un choix ou je te jure que c'est moi qui le fais !

T'as peur, t'as peur de tout. Elle aussi. Tu as besoin d'elle, elle a besoin de toi.

Ces phrases résonnaient dans ma tête, tout comme le visage des personnes qui les avaient dites. Je savais que c'était vrai. Mais je ne voulais plus refaire les mêmes erreurs, j'avais changé.