Can't Live Without You

Chapitre 5:

"You ain't gotta answer none of my calls

I'm believing you'll pick up one day

I don't wanna add to your pain at all

I'm praying that time makes a change in your life

I'm realizing how much you made a change in my life

And I don't wanna spend it with nobody else." Justin Bieber

David:

Caroline... Non, Carole ! Oui, c'est comme ça qu'elle s'appelait. Donc Carole s'en alla, jusqu'à se fondre dans la masse d'invités et disparaître de ma vue. Elle était sympa, pour être la meilleure amie d'une folle...

- Mais t'es con à te tripoter le bras tout seul ! » s'énerva Elisa à voix basse et je souris. La tête qu'avait faite Carole était à mourir de rire, et la gêne d'Elisa très satisfaisante. Franchement, j'aurais mérité un oscar, parce que là mes dons d'acteur m'apportaient beaucoup d'amusement.

Je ne lui répondis pas et bus une gorgée de bière –j'allais encore finir bourré, c'était ma quatrième. Mon silence l'agaça d'avantage, comme prévu, et elle serra les lèvres. Si elle avait eu une boisson à la main, je ne doutais pas une seconde qu'elle me l'aurait balancée à la figure.

Elle tourna la tête, cherchant Carole du regard. Cette dernière papotait tranquillement avec Henriette... Hermione ? Non... Ah, oui ! Hélène, oui c'était ça : Hélène. Putain, elles ont que des prénoms compliqués aussi.

- Arnaud fait payer pour les boissons ? » s'exclama Elisa, étonnée et je hochai la tête :

- C'est bon, c'est que 50 centimes le verre. Ce n'est pas comme ça qu'on va devenir pauvres ! » Elle soupira, excédée.

Bah quoi ? Il fallait bien que mon pote se fasse les poches ! Déjà que c'était lui qui recevait, organisait la fête et achetait tout... Il méritait d'être remboursé un minimum. Mais bon, l'argent c'était trop compliqué pour les femmes apparemment, ou juste pour Elisa peut-être. Ne devenons pas sexistes. Après tout, il n'y avait qu'une seule pure connasse à cette soirée. Et heureusement qu'elle ne lisait pas dans mes pensées !

Lorsque j'eus fini de boire ma quatrième bière, je sentais déjà l'alcool me monter à la tête. Et puis... J'avais bu avec Hugo avant de venir ! Combien de verres déjà ? Putain, ils faisaient tous exprès de me bourrer aussi. Connards.

- TOUS AU SALON ! » hurla une voix masculine dans le micro, nous incitant à venir nous déhancher dans la pièce principale. Tous ceux qui étaient dans le couloir se ruèrent pour en sortir, et le son de la musique augmenta considérablement.

Je me levai en même temps qu'Elisa, qui sauta sur ses pieds, prête à partir le plus loin possible d'ici. Heureusement, d'ailleurs. Je me passai une main dans les cheveux, attendant qu'elle parte la première pour prendre la direction opposée, ce qu'elle s'apprêtait à faire lorsque la sonnerie de son téléphone retentit, annonçant un appel.

Elle sortit son portable de sa poche et regarda le nom qui s'affichait sur l'écran. Son visage se contracta et elle jeta un coup d'œil en direction du salon, passa brièvement son regard sur moi et s'éloigna pour décrocher.

Ma curiosité s'éveilla : c'était qui ? Bon, au pire on s'en foutait. J'étais grand, mature, je n'écoutais pas des conversations privées et n'espionnait pas la vie des autres... Bon, pas grave. Nous allions faire une exception.

Je la suivis donc, après avoir vérifié moi aussi que personne ne me regardait. Oh, j'étais vraiment trop con. On pouvait mettre ça sur le compte de l'alcool.