"Comment pouvez-vous imaginer le fait d'ouvrir les yeux un matin et découvrir que la personne que vous aimez a disparu? Que vous ne la reverrez peut-être plus jamais? Je ne peux pas vivre sans elle. Je ne peux pas vivre sans toi."
"J'aurais aimé...
Je regardai encore une fois l'heure nerveusement. Mais qu'est-ce que foutait Elisa ? Elle m'avait pourtant dit qu'elle rentrerait avant 23h et il était minuit passé ! Et honnêtement, le fait de savoir qu'elle était sensée avoir pris ses médicaments à cette heure-ci n'était pas très rassurant... Et pourquoi elle ne répondait pas à son putain de téléphone ?
Je décidai de me rendre à la chambre de Miley avec qui Elisa avait travaillé l'exposé. La petite brune ne tarda pas à ouvrir la porte et vu sa tête, je venais sûrement de la réveiller :
- Have you seen Elisa ? » lui demandai-je précipitamment alors qu'elle baillait de fatigue. Elle haussa les épaules :
- No, sorry. » Super, maintenant je paniquais vraiment ! Je descendis tout en bas du bâtiment universitaire pour demander au gardien si lui, l'avait vue. De toute façon, sachant qu'elle et Miley étaient allées travailler dans un bar voisin, le gardien l'aurait forcément vue rentrer !
Je m'apprêtai à toquer à la vitre qui me séparait du gardien à moitié endormi lorsque je fus surprise par un cri. Je tournai la tête vers la porte vitrée qui donnait sur la cours du campus et e tardait pas à reconnaître la veste en cuir d'Elisa, qui me tournait le dos de là où j'étais. Et bien sûr, elle avait pour compagnie ces trois abrutis d'alcooliques qui passaient leur vie à l'entrée du campus. Charmant.
Je piquai un sprint pour les rejoindre, manquant trébucher en descendant les marches. Pourquoi est-ce qu'elle criait autant ? Je reconnus John qui agrippait fermement mon amie tandis que ses acolytes riaient comme des suricates. Je levai les yeux au ciel lorsqu'ils sifflèrent mon arrivée.
- Elisa, laisse - tomber, ça ne sert à rien de perdre tom temps avec eux. » Elle ne m'écouta pas, continuant de hurler comme une possédée, ce qui semblait amuser John. Elle le rouait de coups, secouée par des tremblements. Je lançai une paire d'insultes à l'intention de John en lui ordonnant de la lâcher, ce qu'il, bien sûr, ne fit pas.
J'attrapai donc la main de mon amie pour qu'elle tourne son visage vers moi, laissant découvrir ses yeux rougis :
- Calme-toi. » lui intimai-je. Elle planta son regard dans le mien, les lèvres entrouvertes, se calmant un moment puis regarda videment droit devant elle, son souffle formant des nuages de fumée blancs dans l'obscurité. C'est alors que des larmes commencèrent à rouler sur ses joues rosies par le froid « Let her go, John ! » m'exclamai-je « Don't you see you're hurting her ? » Et c'était vrai, il lui faisait mal ! Il finit donc par abandonner son emprise, la remplaçant par une bouteille de vin.
Elisa tomba immédiatement par terre, pleurant silencieusement. Je m'agenouillai devant elle et sortis son médicament de ma poche, puis lui tendis le comprimé qu'elle devait avaler :
- Tiens, prends ça. » lui dis-je doucement en passant une main dans ses cheveux. Elle ne bougea pas et je soupirai « Si tu veux aller mieux, tu dois avaler ça. » insistai-je. Elle me regarda en secouant la tête :
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