Chapitre 8:

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"There were days when I was just broken, you know

There were nights when I was doubting myself

But you kept my heart from falling

It didn't matter how many times I got knocked on the floor

But you knew one day I would be standing tall

Just look at us now.

Cause everything starts from something

But something would be nothing

Nothing if your heart didn't dream with me

Where would I be, if you didn't believe." Justin Bieber

David :

Jamais je n'avais éprouvé une envie de meurtre aussi forte que celle que j'éprouvais à ce moment pour Arnaud, qui, quelle ironie, était sensé être mon meilleur ami. C'était bien un truc de fille « meilleure amie pour la vie », pourtant au fond, je pensais vraiment que je serais toujours ami avec lui. Nous avions grandi ensemble, changé ensemble, ri et pleuré ensemble pour maintenant se mépriser. A croire que s'attacher aux gens n'était qu'une perte de temps.

J'avais choisi d'abandonner Elisa pour son propre bien, mais à chaque fois que je cessais de garder un œil sur elle, elle se débrouillait pour se foutre dans la merde et se détruire un peu plus. Et je ne voulais pas qu'elle ait mal, alors est-ce que je m'étais trompé ? Est-ce que même si je lui ferais mal parce que j'étais incapable d'aimer normalement, ça valait toujours mieux que de partir ?

C'était vraiment bien le moment de se poser la question puisque maintenant que je m'étais occupé d'Arnaud –un échec puisqu'il venait d'aller l'emmerder encore-, Elisa venait de laisser Carole rejoindre les trois nanas plus loin, qui visiblement étaient au courant de ce dont tout le monde était au courant ici, mise à part ladite Carole.

Bon. Différents choix s'offraient à moi :

Choix n°1 : Je faisais ce que je m'étais dit de faire, soit m'éloigner d'Elisa définitivement au lieu de jouer à la girouette tout seul.

Choix n°2 : J'allais l'aider parce que je ne pouvais pas la voir souffrir, même si ça impliquait de me forcer à être « normal ».

Je réfléchis quelques secondes, statufié sur place, puis finis par bouger, ayant pris ma décision et voyant que les gens autour de moi commençaient à me prendre pour un psychopathe...

Je me plantai donc devant Elisa, qui se dirigeait désespérément vers l'alcool sur le buffet :

- Tu vas où ? » Elle souffla d'exaspération et tenta de me dégager brutalement :

- Laisse-moi passer. » Je lui attrapai les poignets pour attirer son regard et haussai un sourcil :

- Je crois que t'as assez bu pour toute la soirée. » Elle serra les lèvres et s'impatienta :

- Je n'allais pas boire, il faut vraiment que me laisses passer ! » Cette fois-ci, je fronçai les sourcils, sans pour autant la lâcher :

- Mais tu vas... » Avant que je ne puisse finir ma phrase, ses yeux s'embuèrent et elle mordit ses lèvres de toutes ses forces, en vain. Je restai bouche-bée, ne m'attendant vraiment pas à ce qu'elle se mette à péter un câble devant moi. Et je ne savais absolument pas quoi dire ou faire... Ok, sincèrement, j'étais paniqué.

- ET MAINTENANT UN PETIT SLOW ! » s'exclama l'abruti qui s'occupait de la musique, faisant baisser immédiatement les cris dans la salle. Des couples se formèrent près de nous et dans le reste du salon, puis « Nothing's gonna hurt you baby» démarra et lesdits slows se réalisèrent.

Can't Live Without YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant