Chapitre 4:

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"I gave you the key when the door wasn't open

Just admit it

See I gave you faith and you doubted it open, can't deny it

Now I'm all alone and my choice to the open

Tell me he, where are you now that I need ya?

Where are you now? (Where are you now?)

Where are you now that I need ya?

Couldn't find you anywhere. "Justin Bieber

David:

- Non, je ne sais pas où elle est. » lâcha Carole et je me raidis. J'avais espéré qu'elle ait obtenu des nouvelles ou quoi que ce soit d'autre sur Elisa, mais il n'en était rien. Je me sentais vraiment con d'être venu jusqu'ici : ça avait été inutile et sans résultat. A quoi je m'attendais ?

Je me passai une main sur le visage en tentant de me contrôler : j'avais juste envie de hurler sur Elisa, mais même ça ce n'était pas possible. J'étais perdu et je refusais de l'admettre. C'était en partie de ma faute si elle était partie et je mourrais d'envie de m'excuser, de lui assurer que j'avais agis comme un con. Mais je ne pouvais rien faire, j'étais impuissant et putain j'étais trop sensible.

Carole me dévisageait, l'air de se demander pourquoi je me ramenais sans rien dire pour lui demander ça. Elle avait envie de me parler mais cherchait ses mots. Je priais pour qu'elle ne les trouve pas, parce que je n'avais rien à lui dire. Je voulais juste partir loin d'ici et oublier que je venais de me laisser aller à penser à une fille qui était partie sans se soucier de l'avis des autres.

- Je n'en sais pas plus que toi. Si tu me disais en quoi tu as « merdé » ça pourrait aider... » dit Carole. Comment faisait-elle pour être aussi calme alors que sa meilleure amie s'était cassée ? Elle n'était pas non plus heureuse, juste curieuse et triste. Alors que moi je ressentais tellement de trucs à côté d'elle, que je m'efforçais de cacher mais je n'en pouvais plus. Ca faisait 5 mois que je me sentais coupable et me posais des questions et j'étais à bout.

Je secouai la tête, lui montrant que je ne comptais pas lui en parler. J'en étais juste incapable.

Je la détaillai du regard : ce qui me surprenait chez elle c'était sa compréhension. Envers moi, en tout cas, peut-être n'était-elle pas comme ça tout le temps... Mais elle ne m'engueulait pas et respectait mon choix de me taire. Elle acceptait de me recevoir chez elle en fin de soirée, alors qu'elle avait des invités. Elle n'hésitait pas à m'aider et me répondre. Comment faisait-elle pour respecter tous mes choix en conservant son calme ? Je ne méritais pas tout ce qu'elle m'accordait !

Elle poussa un petit soupir que je ne parvins à interpréter puis me demanda :

- Alors qu'est-ce que tu veux ? La retrouver ? » Je plongeai mes yeux dans les siens pour y trouver une douleur qui ressemblait à la mienne : un mélange de manque et d'incompréhension, de vide impossible à combler « Elle n'a rien fait pour me contacter, elle s'en fiche qu'on s'inquiète pour elle. Je ne pensais pas que c'était possible, mais j'ai du m'y faire et tu le dois aussi : elle ne reviendra pas. » Ses paroles froides me transpercèrent. L'absence d'Elisa l'avait rendue plus forte mais moi elle m'avait affaibli. Et imaginer que je ne la reverrais jamais m'était impossible.

- Je vais aller chez elle. » Carole écarquilla les yeux, comme si j'étais devenu complètement malade et tenta de m'en dissuader :

- Pourquoi ? Ses parents ne te diront rien. » Je hochai la tête : j'avais une sorte d'idée foireuse dans la tête mais peu importait, c'était mieux que rien. Je ne pouvais pas rester là les bras croisés, sans rien faire. C'était impossible.

Can't Live Without YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant