Limerence ~ Theo Raeken

Chapitre 9: Ocean Eyes

No fair
You really know how to make me cry
When you give me those ocean eyes
I'm scared
I've never fallen from quite this high
Falling into your ocean eyes
Those ocean eyes

Théo

Le lendemain matin le garçon se réveilla de bonnes humeurs. Aujourd'hui, il irait rendre une petite visite à sa belle, [Prénom]. La pauvre jeune fille devait être traumatisée après les événements d'hier. Le garçon irait lui remonter le moral et plus tard visiter tous les endroits susceptibles de cacher les « Médecins de l'Horreur ». Leur cachette devait respecter plusieurs conditions, ils se trimbalaient toujours avec « Der Soldat », leur source d'énergie, un loup-garou alpha nazi, conservé dans une espèce de grand tube rempli d'un liquide verdâtre. Les Médecins se trouvaient forcément dans un endroit isolé et sous terre, afin que rien ne les dérangent. Il y avait plusieurs endroits de ce type ici, mais Théo, confiant, pensait les retrouver sans aucun problème.

[Prénom]

Il était dix heures et j'étais seule à la maison, mes parents étaient partis travailler et je tentais de m'occuper afin de ne pas penser à Jane. J'avais réussi à dormir quelques heures et je me sentais un peu mieux qu'hier. Je priais juste pour que la police attrape vite le monstre qui avait commis ce meurtre. Je décidais de lire un peu, je me levais de mon lit pour saisir mon livre quand j'entendis quelqu'un sonner à la porte, étrange... Personne ne venait à la maison d'habitude, tout le monde savait qu'il n'y avait personne à cette heure. Je descendais vite les escaliers et regardais discrètement par la fenêtre. C'était Théo. Mais que faisait-il ici ? Sa visite me surprenait, il avait dû entendre parler de l'incident d'hier... J'étais encore en pyjama et ne ressemblais à rien. Pour une fois, je ne voulais pas me débarrasser de lui parce qu'il m'énervait. Mais, je n'étais pas vraiment en état de le recevoir. Peut-être que si je l'ignorais, il partirait,  ça ne coûtait rien d'essayer, je remontais doucement dans ma chambre lorsque mon téléphone sonna. C'était un message de Théo : « Ouvre la porte, je sais que tu es là ». Je poussais un soupir et descendis, encore, afin de lui ouvrir la porte. Le jeune homme se tenait debout fièrement devant moi, il me regarda de bas en haut, un petit sourire sur les lèvres.

- Sexy, le pyjama, dit-il, taquin.
- Haha très drôle Raeken, répondis-je un peu honteuse.
- Tu ne sais pas rire ?
- Si, mais pas avec toi, plaisantais-je.
- Dommage, j'aime bien ton rire...

Je levais les yeux au ciel, mais ne pus m'empêcher de sourire.

- Que me vaut l'honneur de ta visite ?
- Je suis venu prendre de tes nouvelles, on m'a raconté pour hier, dit Théo plus sérieusement.
- Je vois... répondis-je tristement.
- J'ai quelque chose pour toi.
- Ah oui ?
- Oui, je t'ai acheté du chocolat. Je ne savais pas lesquels tu préférais alors j'en ai pris de plusieurs parfums différents, expliqua-t-il, me tendant une grosse boite blanche avec un petit nœud noir en son centre.

Théo savait exactement comment se frayer un chemin jusqu'à mon cœur. Je saisis la boite et le laissais entrer.

- On est seule ?
- Euh... Oui, mes parents sont partis travailler. Pourquoi ? Tu as quelque chose derrière la tête ?
- Toujours, ma jolie.

Je souris malgré moi.

- Mais plus sérieusement. Est-ce que tu vas bien ? demanda-t-il l'air concerné.
- Ouais ça va... répondis-je tout en l'emmenant vers le salon.

Théo s'assit en face de moi et me regarda droit dans les yeux et ce fut comme s'il pouvait voir à travers moi. Il voyait toujours à travers moi, à travers tout le monde...

- Tu peux me dire la vérité, ça ne devait pas être joli à voir.
- Non, c'était vraiment tout sauf joli à voir Théo, dis-je doucement, comme si parler des évènements d'hier étaient interdit.
- Tu as une idée de qui a pu faire ça ?
- Non aucune. La personne qui l'a fait devait être très forte, on a brisé la nuque de cette pauvre fille, expliquais-je, ne me sentant plus très bien.
- Je vois... [Prénom], tu ne veux pas manger un peu de chocolat ? Tu n'as pas l'air très bien.
- Si je veux bien, c'est gentil.