Chapitre 14: You Are In Love

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You can hear it in the silence, silence
You can feel it on the way home, way home
You could see it with the lights out, lights out
You are in love, true love
You are in love


L'endroit où Théo m'avait emmené été magnifique. Nous avions marché l'un à côté de l'autre, nos mains entrelacées à travers les plaines et les forêts, le paysage était tout simplement époustouflant. Pendant notre balade Théo m'avait raconté pourquoi il aimait venir ici, la vraie raison, et c'était assez triste. Ici, il avait l'impression d'être moins vide. Théo n'était pas aussi insensible que je le croyais. Je voulais tellement l'aider à aller mieux, mais il semblait aimer la personne cruelle qu'il était. Il savait qu'il était méchant et il s'en contrefichait. Il était tellement étrange, il était un puzzle, un puzzle incapable de se résoudre lui-même.

Théo et moi avions décidé de monter jusqu'au Fremont Peak, j'étais un peu fatiguée alors il proposa de me porter sur son dos. J'allais accepter lorsque je vis un énorme escalier fait de grosses pierres grises se dresser devant moi. Je refusais immédiatement son offre. Mais le garçon insista et je me retrouvais sur son dos.

- Théo, on va tous les deux tomber comme deux grosses merdes et se briser la nuque.
- Mais non, fais-moi confiance, me rassura-t-il.
- J'ai le choix ?
- Non, pas vraiment.

À ma grande surprise Théo monta les escaliers avec une incroyable facilité. Arrivé au sommet, il allait parfaitement bien, il n'avait même pas transpiré et était encore moins essoufflé. Je savais qu'il possédait de bonnes aptitudes physiques, mais là, c'était vraiment extraordinaire. Théo qui avait remarqué mon étonnement m'avait dit que ce n'était pas grand-chose et que je devrais plutôt me retournais pour regarder ce qui se dressait devant moi. Je m'exécutais et ne le regrettais pas. Le ciel était rempli de milliers d'étoiles, dont les nuances variées du bleu à l'orange. C'était extraordinaire, devant moi se dressait la voie lactée, je pouvais distinguais des dizaines de tache colorée peignant le ciel, jamais je n'avais vu quelque chose d'aussi magnifique. La noirceur de la nuit contrastée avec ces bels lumières rendant la scène encore plus magique, comme si des milliers de petites fées avaient décidaient de sortir de leur cachette rien que pour nous offrir ce spectacle. Théo se rapprocha de moi et m'entoura de son bras.

- Tu comprends pourquoi j'aime tant cet endroit maintenant ?
- Oh oui, dis-je ne quittant pas le ciel des yeux.
- Tu ne te sens pas toute petite en voyant ça ?
- Si, infiniment petite.
- Quand tu regardes ça, tu te dis qu'il n'y rien de plus insignifiant que ton existence et ça s'est magnifique, déclara Théo admiratif. Pourtant, tu ne peux pas t'empêcher de tout faire juste pour ton plaisir égoïste.

Je quittais des yeux le ciel et regardais Théo.

- Oui, c'est vrai, mais c'est ça vivre.
- Non pas vraiment, tout ce qui compte pour toi n'est pas juste ton plaisir égoïste. Mais pour moi si, dit-il tristement.

C'était la première fois que Théo montrait ses émotions et ça, c'était vraiment magnifique.

- Vraiment tout, tout, tout, est pour ton plaisir égoïste ? demandais-je espérant que ce n'était pas le cas.
- J'en sais rien, je suis un peu perdu ces derniers temps, avoua-t-il.
- Peut-être que je peux t'aider ? proposais-je.
- Peut-être... Comment tu sais que tu es amoureux ?

Sa question me prit par surprise. Je réfléchis, mais je ne savais comment y répondre.

- Je ne sais pas Théo... Je pense que l'amour est un sentiment étrange et qu'il varie en fonction des personnes, donc je ne pense pas vraiment qu'il y ait quelque chose d'hyper précis qui te permettrais de savoir si tu es amoureux on non, expliquais-je.
- Mais toi, comment tu l'as su ? Comment tu as su que tu m'aimais ?
- Moi ? Moi... Eh bien... Je pensais toujours à toi pour commencer et puis il y avait le fait que tes défauts devenaient des qualités pour moi, tu comprends ? Comme si tu ne pouvais rien faire de mal et d'autres petites choses, expliquais-je, un peu gênée.

Théo ne dit rien et s'assit par terre, j'en fis de même.

- Quand je suis avec toi, je me sens différent, avoua-t-il, en me regardant de ses beaux yeux. Je ne sais pas, c'est étrange... Je n'arrive même pas à l'expliquer et ça, ça ne m'arrive jamais. Je me sens plus... humain avec toi, tu comprends ? Je veux dire, je viens de réaliser que je ne suis pas avec toi juste pour mon plaisir égoïste. Je suis avec toi parce que tu me rends heureux et... je veux te rendre heureuse.

J'aurais juré que mon cœur avait arrêté de battre pendant cette déclaration. Je ne pouvais pas décrire à quel point j'étais heureuse en ce moment. Toutes mes pensées les plus noires s'envolèrent d'un coup. Je ne pensais même pas au fait que c'était peut-être un énorme mensonge de sa part, à vrai dire, je m'en fichais royalement parce qu'il l'avait fait. Il l'avait comblé, ce vide en moi, et même si ce n'était qu'une illusion, c'était la plus belle. Je ne dis rien pendant quelque seconde, je l'embrassais à la place, je lui donnais un petit baiser comme s'il s'agissait d'un remerciement. Théo sourit et reprit la parole.

- Ça veut dire que je suis amoureux de toi ?
- Ça, c'est à toi de me le dire Théo.

Le garçon me fixa pendant quelques secondes avant d'ajouter :

- Je suis amoureux de toi [Prénom].

Limerence ~ Theo RaekenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant