Gealach : Brisée (TOME 1) [TERMINEE]

Chapitre 27

Voici un court chapitre comme promis !

On se rapproche de la fin et des révélations,

et j'espère que vous aimerez ! 

Encore une fois, merci mille fois à vous mes lecteurs !

Vous n'êtes pas beaucoup mais c'est déjà super que vous lisiez mon histoire !

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J'arrivai à destination une quarantaine de minutes après. Je ne ressentis rien en voyant le manoir où tout avait basculé. Mon cœur était vide, brisé trop de fois pour éprouver quelque chose. Je ne pus cependant m'empêcher de remarquer que le manoir semblait plus terne, comme si la tristesse avait envahi les lieux. Je secouai la tête, ce n'était pas le moment de penser à ça. Je devais me concentrer. Je passais le portail, déterminée. Je ne savais pas si Matthew était là et je n'avais pas besoin de le savoir. Il devait surement se reposer et ne devait donc pas se trouver où je me rendais. De tout façon, ce n'était pas ça qui devait me préoccuper. Toutefois, je traversais le plus silencieusement possible l'allée. Mais au lieu de me diriger vers la porte d'entrée, je birfiquai, longeai la maison, et pénétrai dans les bois. Aussitôt, la sensation d'être observée s'éveilla. Mais les voix m'incitèrent à avancer et ce fut ce que je fis. Je marchais vite, sans prêter attention aux branches qui m'égratignaient, ni à cette étrange impression d'être suivie. Je marchais sans réfléchir, guidée par mon intuition.

Finalement après une vingtaine de minutes, j'arrivai à la clarrière. J'avançai déterminée mais revoir la pierre me perturba énormément. Une onde de regret me traversa et je suffoquai sous le coup de la surprise. Que m'arrivait-il ? Je titubai et reculai de plusieurs pas jusqu'à la lisière. Je parviens à me contrôler et écoutais les voix qui m'invitaient à continuer. Je leur obéis et me rapprochais avec une certaine appréhension. Mais cette fois-ci rien ne se passa.

Je marchais jusqu'à me trouver devant la pierre. Comme la dernière fois, les runes qui la recouvraient, s'illuminèrent. Je les comtemplais, éblouie. Je voulais les toucher. Je jetai des regards autour de moi comme pour vérifier que j'étais bien seule et tendis la main vers la pierre. Les voix se turent à l'instant où ma peau rencontra le minéral. Je fus surprise par sa douceur presque irréelle. Mes doigts frôlèrent la surface lisse et douce avec plaisir. Une énergie nouvelle s'était emparée de moi : je me sentais plus forte. Je laissai mes doigts longer ces symboles inconnus, profitant du calme qui m'envahissait. Toutefois, ce fut de courte durée, une étincelle se créa et je reçus une sorte de décharge électrique qui m'obligea à écarter ma main. Je ressentis alors une vive douleur au niveau de celle-ci. En la regardant, j'éttoufai un cri : une vilaine brûlure s'étendait sur la moitié de ma main. Les voix se remirent aussitôt à parler.

Allons ! s'exclama une voix grave.

Commençons ! criai une autre.

Doucement, nous devons attendre..., essaya une plus aigue.

Non ! Plus vite ce sera fait..., commenta une.

Il a raison, renchérit une autre.

Je ne fis pas attention à elles et m'assis au pied de la pierre. C'était l'heure. Les voix se turent. Je pouvais presque sentir leur excitation. Je fermai les yeux et me concentrai sur la pierre. Les bruits de la nature me parvinrent jusqu'à ce qu'une bulle se forma autour de moi. Je n'avais aucune idée de ce que je faisais. Je le faisais, c'est tout. J'étais dominée par mon instinct. Je plaçai ma main, déjà brûlée, sur la stèle et lorsqu'une décharge électrique me traversa, je ne fus pas surprise cette fois-ci. La douleur innonda ma main mais je restais immobile, omnibulée par mon objectif. Mon autre main commença rapidement à tracer des formes dans l'herbe. Instantanément, l'air se mit à crépiter autour de moi. Très vite, un flux d'énergie me traversa si fort que mon souffle se coupa. Je n'avais jamais ressenti ça avant. C'était à la fois terrifiant et exaltant. Je canalisai ce flux dans ma paume et mes lèvres se mirent à bouger. Une mélodie douce s'échappa de ma gorge sans que je ne sache d'où je la connaissais. Ma voix s'éleva, j'accélerrai le rythme. Je sentais l'énergie se diffuser autour de moi et de la pierre. Je me sentais libre. Sans m'arrêter de chanter, j'ouvris les yeux qui s'écarquillèrent en découvrant la stèle entourée d'un halo blanc. Celui-ci grandissait à mesure que les mots franchissaient ma bouche mais il ne demeurait pas blanc, très vite il vira au rouge puis au noir. Je me serais peut-être inquiètée avant mais pas aujourd'hui. Je faisais ce que je devais faire. Rien d'autre ne m'importait. Les runes sur la pierre se brouillèrent et des fissures rouges se dessinèrent sur dessus. L'incantation était bientôt terminée quand je l'entendis. Je crus d'abord rêver mais il me rappela.