Bonus 9

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« un jour on grandit et on se rend compte de ce que nous sommes vraiment, parfois pas. »

L'entrée au lycée d'Ulrich Winter pour sa deuxième année et sa chute

     Il sourit devant l'entrée du bâtiment, accompagné de deux amis regardant les filles aux alentours

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Il sourit devant l'entrée du bâtiment, accompagné de deux amis regardant les filles aux alentours. C'était ça, pour lui, la liberté. Depuis l'année dernière, depuis son entrée au lycée, il se sent grand et non plus un enfant. Bien qu'il ne soit qu'un adolescent de quinze ans, Ulrich Winter en fait trois de plus. Mesurant prêt d'un mètre quatre vingt-six, il est constamment regardé par les filles qui sourient. Son sourire chaleureux pourrait en séduire plus d'une mais pour le moment, il ne se sent pas prêt à sortir avec une fille. Bien qu'il soit très grand, il a encore les traits d'un adolescent de treize voire quatorze ans, il préfère attendre.
Il passe ses bras autour du cou de ses deux amis. Un à les cheveux noirs, l'autre les cheveux blonds tandis que ses propres cheveux ont un reflet roux au soleil.
- Un jour viendra où tout le monde nous craindra, soupire Ulrich.
- Un jour viendra où les filles seront à nos pieds, soupire son ami aux cheveux noirs.
Le blond ricane en levant les yeux au ciel avant de passer les portes du lycée. Ne plus être en première année est un soulagement car il se faisait charrier par les plus vieux mais gentiment, pas comme d'autre où c'était plus violent verbalement.
     Des filles passent à côté d'eux en souriant, le garçon aux cheveux blonds et aux cheveux noirs passent leur langue sur la lèvre inférieure en les regardant malicieusement mais Ulrich, tout ce qui le fascine, c'est le fait de grandir, de devenir plus libre. Ils se retrouvent tous les trois dans la même classe de maths, français, allemand. Ils ont la même professeure de français que l'année précédente et cette prof est fière de compter Ulrich parmi ses élèves, c'est un garçon très intelligent. Âgée de près de soixante ans, la prof de français ressemble beaucoup au professeur Mcgonagall dans Harry Potter.
     Les deux amis d'Ulrich lèvent les yeux au ciel en le voyant prendre attentivement les cours. Il a toujours été studieux mais ce n'est pas pour autant qu'il en deviendrait une personne qui ne se concentre que sur ses études. Il sait s'amuser, avec ses amis.
     Dans sa tête, Ulrich sent que cette année allait être la meilleure.
- Tu penses trouver une copine au moins cette année ? demande Louis en chuchotant.
- Pourquoi ? J'ai encore le temps et puis, je ne suis pas spécialement beau.
- Tu devrais t'éclater, on va avoir tous les trois seize ans au mois de janvier ! On a la vie devant nous !
     Ulrich lève les yeux au ciel, n'écoutant pas les paroles de son ami au cheveux blonds. Il est l'un des rares à apprécier d'être en cours, l'un des rares à vouloir étudier pour en savoir plus, pour en apprendre plus sur le monde.
     Septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février. Les mois sont passés rapidement, Ulrich restant un élève brillant, apprécié de sa classe.
- Tu comptes faire quoi plus tard ? Président des États-Unis ? ricane Louis.
- Il est parti pour, ajoute Valerian.
- Moquez-vous, dit Ulrich en les pointant avec un devoir. Quand je serai riche, ne venez pas me supplier de vous donnez un peu d'argent.
Ses deux amis lèvent les yeux au ciel. Louis marche en buvant de l'eau, Valerian essayant de donner des coups dans la bouteille pour éclabousser Louis tout en marchant aux côtés d'Ulrich. Puis, alors qu'ils marchaient dans un couloir pour rejoindre leur salle de français, ils passent devant des populaires de troisième année, des garçons. Au même moment, pile devant eux, un garçon bouscule sans faire exprès Louis, cognant son épaule contre son ami Ulrich, la bouteille d'eau se renversant sur le devoir.
Les trois garçons arrêtent soudainement de marcher, figés, surtout Ulrich qui ne parvient pas à croire ce qu'il voit. Son devoir, fichu. La prof va le recaler en étude car elle avait prévenu la classe qu'aucun devoir non rendu sera toléré. Une profonde colère qu'il ne soupçonnait pas posséder monte en lui et il lève les yeux sur le garçon qui vient de bousculer Louis.
- Désolé, je n'ai pas fait exprès...
- Je vais te tuer, dit Ulrich. Tu viens de bousiller mon devoir ! Je vais te tuer !
Le garçon à lunettes le regarde droit dans les yeux en tremblant de peur face au regard d'Ulrich et de ses deux amis. Le garçon à lunettes part rapidement en baissant les yeux.
- Non mais où est-ce que tu vas ? crie Ulrich. Espèce de connard !
- Venez, on le rattrape ! s'exclame Louis.
Ulrich ramasse son devoir, trempé, l'encre de son stylo se diluant avec l'eau sur la feuille. Il serre les dents puis sa main libre en un poing. Il hoche la tête de haut en bas. C'est complément bête d'en vouloir au garçon mais quand il est question de ses devoirs, Ulrich peut devenir très méchant. Puis, d'un mouvement, un des garçons de troisième année attrape le poignet d'Ulrich en souriant diaboliquement.
Le second année se retourne et le regarde de haut en bas en levant un sourcil. L'autre le lâche puis les trois amis se tournent complément vers eux.
- Mec, c'est pas cool ce qu'il t'a fait !
- Sans blague, marmonne Ulrich.
Le troisième année et Ulrich font un peu près la même taille. Winter est plus grand de quelques centimètres. L'inconnu lui tend la main en se présentant.
- Jared. Lui c'est Connor, désigne Jared du menton l'adolescent à sa droite, et lui c'est Azaël.
- Ulrich.
- Louis, dit-il en croisant les bras.
- Et moi c'est Valerian, finit leur ami.
Ils se serrent la main puis Jared reprend la parole.
- Alors comme ça on se fait bousculer par le minus de troisième année ?
- Quoi, tu le connais ? dit Ulrich.
- Disons qu'il essaie de se montrer plus intelligent que les autres.
- Il ne sait même pas marcher correctement, comment peux-tu prétendre qu'il soit intelligent ?
- Nous sommes dans le même groupe en maths.
Des filles passent entre eux en souriant et gloussant. Ulrich les ignore, trop énervé par son devoir fichu. Il y a passé plus de deux heures hier soir et cela le fou en rogne de savoir qu'il allait devoir le faire en étude.
Les six garçons font connaissance les uns avec les autres, les trois secondes années ne savant pas avec qui ils discutent. Des trafiquants de drogues, voilà ce qu'ils sont.
Ulrich ne supporte pas la défaite et l'échec en ce qui concerne sa scolarité et en ce qui concerne le cas du garçon qui avait bousculé son ami et foutu en l'air son devoir, cela l'avait mis dans une colère noire. Au point de vouloir le retrouver pour lui faire regretter de ne pas avoir regardé sa direction. Ils se mettent d'accord tous les six pour faire regretter à ce garçon de ce qu'il a fait, sans le vouloir.
Fin février. Les trois secondes années traînent avec d'autres adolescents plus âgés qu'eux et commencent à traîner devant le lycée où se trouve en général les fumeurs et les populaires. Pire encore, ils ont une influence sur les trois secondes année. Ces derniers commencent à devenir petit à petit comme ces fameux populaires, entraînés par ces derniers.
Ulrich Winter et ses deux amis de toujours ont eu l'occasion de croiser le garçon qui les avait bousculé. Et ils ont eu l'occasion de le bousculer à leur tour dans les couloirs. C'est ce qu'il se produit en ce moment même. Ils le poussent contre un mur et le garçon baisse les yeux. Les filles présentes dans le couloir entendent leur ricanement et détournent le regard à leur passage.
- Trop marrant la tête qu'il a fait, ricane Louis.
- Tu m'étonnes, il ne sait pas où se mettre ! réplique Valerian.
- Les gars ! crie quelqu'un derrière eux.
Ils se retournent et Connor s'arrête près d'eux.
- On organise une fête ce week-end, ça vous dit de venir ?
- Putain génial mec ! s'exclame Louis.
Et, pour la première fois, ils vont participer à une véritable fête, une vraie soirée. Depuis le temps qu'ils rêvaient de participer au moins à une soirée, le temps est venu. Les trois amis pensent que c'est la chance mais d'autres diraient que c'est la vie tandis que des personnes bienveillantes diraient que c'est une mauvaise idée d'aller à cette soirée.

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