Bonus 13

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« à ce moment j'ai su que j'allais être heureux auprès d'elle »

Quelques jours avant l'accident
de voiture

Quelques jours avant l'accident de voiture

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     Au sommet d'une colline, en dessous d'un arbre, deux êtres vivants regardent le ciel étoilé en souriant.
- Tu vois les trois étoiles là ? dit-il en désignant de son doigt les trois points lumineux.
- Oui.
- C'est une constellation appelée petit lion. À côté on peut voir plusieurs points former la constellation du lion.
     Ambre se redresse, appuyée sur un coude tout en souriant. Elle dévisage Ulrich comme si il était la chose la plus fascinante de tout l'univers. Il finit par plonger ses yeux dans ceux de sa copine.
- Quoi ? Je ne mens pas.
- Non, c'est juste que tu es intelligent. Je suis impressionnée.
     Il roule des yeux en soupirant.
- Imagine que dans un monde parallèle, une Ambre et un Ulrich se détestent.
- Je n'y crois pas, éclate-t-elle de rire.
- Et pourquoi ?
- Parce que nous sommes fait pour nous aimer, dans n'importe quelle réalité.
     Il sourit avant d'approcher son visage près du sien et poser ses lèvres sur les siennes. Son cœur explose à chaque fois qu'il l'embrasse. C'est une sensation douce, agréable et vitale. Elle ne pourrait pas se passer de lui, elle ne sait pas comment elle pourrait. Elle est tellement amoureuse de lui qu'elle pourrait crever pour lui.
     Ulrich repose la tête contre le sol en soupirant longuement.
- Mes parents vont me tuer quand ils sauront à quelle heure je suis rentrée.
- Ça en vaut la peine, non ? lève-t-il un sourcil.
- Toujours pour toi.
     Il sourit mystérieusement, elle retrouvant l'adolescent qu'elle a commencé à fréquenter au début de leur relation. Il a ce côté qui fait craquer les filles, il a cette expression froide collée au visage mais mon Dieu, son cœur est si pur avec elle. C'est une autre personne, tellement différente.
- Tu as froid ? demande Ulrich.
- Non, je suis bien, sourit-elle.
     Il lui sourit en retour avant de sortir une cigarette de sa poche et de l'allumer. Ses joues se creusent quand il aspire et la fumée blanche s'échappe d'entre ses lèvres quand il expire.
- Je croyais que tu avais arrêté.
- Non, j'ai dit que j'allais arrêter, nuance.
     Elle lève les yeux au ciel, laissant un peu plus d'espace entre eux deux pour ne pas avoir à respirer la fumée. La brune reste silencieuse quelques instants.
- Tu vas finir par crever à force de fumer autant. Tu le sais ça ?
- Vaut mieux moi que toi.
     Elle lui donne un coup de poing à l'épaule en le fusillant du regard.
- Je t'interdis de dire un truc comme ça. T'es fou ou quoi ?
     Il sourit tendrement comme si ce qu'il venait de dire n'avait pas d'importance, avant de poser sa main froide contre son cou, toujours en souriant, énigmatique. Le peu de lumière illumine à peine son visage. Il retire sa cigarette qui était coincée entre ses lèvres jusqu'ici, expirant, la regardant profondément.
Elle loupe des battements quand il la regarde doucement et quand il lui parle doucement.
- Mon Dieu, je ne pourrais absolument pas vivre sans toi, Lindemann.
Ses paroles sont si sincères qu'elle ne parvient pas à décrocher un seul mot. Elle le contemple, le dévorant du regard comme si rien existait autour d'eux. Il tire une fois sur la cigarette, elle toujours ébahie par ses mots.
- On ne se quitte plus, pas vrai ? dit-elle d'une voix douce.
- Non, plus jamais.
Elle pose sa main sur le torse d'Ulrich en soupirant. Elle ne pensait pas trouver quelqu'un qui fasse chavirer son cœur avant des années. Elle ne pensait pas vivre un grand amour avec lui, elle pensait plutôt que leur histoire était le temps de quelques semaines, quelques mois à peine.
Quand elle le regarde, elle ne voit rien d'autre qu'un monde avec lui. Elle ne voit par rien d'autre, sa vie gravite autour de celle d'Ulrich. Tous d'eux sont complémentaires et ne pourraient pas se séparer l'un de l'autre.
- T'as maigri, fronce-t-elle les sourcils.
- C'est possible.
- Tu sais que je n'aime pas ça, cela veut dire que tu vas mal.
- Je vais bien.
- C'est vrai ? Parce que tu n'en donnes pas l'impression.
Elle se redresse en position assise et il fait de même en soupirant. Il écrase le mégot dans l'herbe avant de tourner les yeux vers Ambre. Ces derniers sont soudainement vides. Il se souvient à quel point il peut perdre le contrôle de lui quand il ne va pas bien. Maintenant, il fait de plus en plus de cauchemars, se réveillant en hurlant, la respiration haletante. Parfois il ne dort pas, parfois il dort très peu, quelques heures. Des fois quelques minutes.
- Je ne fais pas exprès.
- J'espère bien. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Je pense souvent à mon père ces derniers temps.
Elle pousse un profond soupire en secouant la tête. Combien de fois ont-ils déjà parlé de cela ?
- Arrête, tu ne peux pas te blâmer toute ta vie pour ce que tu as dit. Tu ne peux pas changer le passé.
- Dommage, grogne-t-il.
- Je parie que de là où il se trouve, il te surveille. Je parie même qu'il est cette étoile, dit Ambre en pointant du doigt un étoile, au hasard.
- Non, c'est Pégase que tu montres.
- Fais comme si c'était ton père. Que lui dirais-tu ?
Il regarde le ciel étoilé en silence pendant de longues minutes, sans bouger le moindre petit doigt. Ulrich se recouche, Ambre l'imitant et attendent toujours une réponse.
- Peu importe. Il est mort, il ne pourra pas m'entendre.
- Tu as vraiment de sérieux problèmes de communications sentimentales.
- Merci, ça me touche.
Ils entendent une voiture klaxonner au loin, regardant à présent les lumières de la ville. L'air est doux, ni trop froid ni trop chaud. Le téléphone d'Ulrich se met à vibrer dans la poche arrière de son jean. Il lève les yeux au voyant Valerian s'afficher comme contact. Il ne répond pas, préférant passer un moment avec Ambre.
- Tu pourrais répondre.
- Il veut sûrement de la drogue mais pour l'instant je suis occupé.
- Je croyais que tu avais arrêté.
- Non, j'ai dit que j'allais arrêter, tout comme fumer. Tu m'écoutes quand je te parle au moins ?
Elle se redresse, faisant semblant d'être vexée.
- Je suis outrée, Winter. Comment oses-tu prétendre que je ne t'écoute pas ?
- Excusez-moi mademoiselle, je ne pensais pas vous blesser en disant cela !
- Et bien, si.
- Comment puis-je me racheter ?
- Je ne sais pas, ce n'est pas à moi de trouver.
- Tu veux m'épouser ?
Il y a une seconde de silence avant qu'ils n'éclatent de rire.
- Quoi ? Mais c'était quoi ça ? continue de rigoler Ambre.
- Sérieusement, tu voudras un jour ?
- Oui, mais pas avec toi.
- Ah ouais ?
- Ouais.
- Parfait.
Il se lève, lui faisant signe d'au revoir. Elle le rattrape en courant et tire sur son t-shirt foncé. Il s'échappe de l'emprise d'Ambre en se glissant hors du haut en coton, maintenant torse nu, dévoilant son abdomen maigre. Elle ne fait aucun commentaire.
- Alors, tu veux toujours partir ? ricane Ambre.
- Si tu ne me laisses pas le choix, oui.
- Tu n'oserais pas.
- Bien sur que si.
Il allume une autre cigarette tandis qu'Ambre pousse un soupire d'exaspération qu'il n'entend pas.
- Je peux même aller voir des filles, je pense qu'elles accepteront de me recueillir chez elles avec plaisir !
- Tu m'aimes trop pour faire cela.
- Peut-être, peut-être pas.
Elle croise les bras.
- Allez, rends-moi ce qui m'appartient.
- Non, pas question.
- Arrête de bouder, ça ne me fera pas craquer Lindemann.
- Tu es nul, Winter.
Ambre lui lance en plein visage le haut avant de se mettre à ricaner. Il savait qu'elle allait craquer, elle craque toujours pour lui. Il passe un bras autour de ses épaules, la serrant contre lui en souriant doucement. Il tire une latte de cigarette, longuement, expirant sur le côté.
Ils se mettent à marcher pour se diriger tout droit vers les lumières de la ville et passer une nuit paisible. Tout en marchant, il lui donne un baiser sur la tempe. Puis, elle monte sur son dos.
- C'était pour quoi, ça ?
- À ton avis imbécile ? lève-t-il les yeux au ciel.
- Moi aussi, je t'aime.
- Au moins tu comprends ce que je veux dire, pas besoin d'un décodeur.
Ambre roule des yeux, toujours collée contre le corps de son copain. Elle lève les yeux vers lui et les lumières scintillantes font briller ses yeux. Elle ne pouvait pas rêver mieux auprès de lui, elle se sent en sécurité et surtout, le plus important, elle se sent aimée plus que jamais.
     Elle lui donne un baiser dans le cou, droit sur le tatouage en forme de rose. Il en a un autre derrière l'oreille où est encré le mot « papa ».
- Ça va mieux avec Louis ? demande-t-elle.
- Non, me parle même pas de cet imbécile, ricane Ulrich.
- Il s'est passé quoi cette fois ?
- Il ne veut plus m'adresser la parole. Valerian a eu beau essayer de le raisonner, il ne veut rien entendre.
     Ambre pose les pieds à terre et tous deux arrêtent de marcher. Il ne la regarde pas car il ne veut pas qu'elle lise la douleur de perdre un de ses amis qu'il connaît depuis sa tendre enfance. Ulrich a le regard rivé derrière elle, essayant de chasser la colère et la douleur dans ses yeux pour tout loger dans son cœur. Elle pose ses mains sur ses épaules, le suppliant de la regarder.
Il finit par poser les yeux vers elle, des yeux exprimant une douleur, pas aussi profond que d'habitude mais elle reste tout de même douloureuse.
- Tu m'as moi.
Il sourit légèrement avant de poser une main sur son épaule. La couleur de ses yeux est illuminée par les lumières de la ville. Le contact électrise les deux adolescents de la tête aux pieds.
- Si je t'ai toi, alors j'ai tout.



THE   END

Voilà, alors c'est la fin, il n'y aura plus rien à présent sur cette fiction font j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire !! Je ne pensais pas avoir autant de vues : de l'été 2016 à aujourd'hui, je suis passée de 600 vues à 19,7k vues !!! Incroyable, vraiment ! Alors merci !

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