Le Meilleur Ami De Mon Mari 《TERMINÉ》

Chapitre 15 : La Fin

Je suis devant chez lui. Je suis arrivée il y a plus d'une heure et je n'ai toujours pas quitté ma voiture pour aller le voir.

Je tripote le volant de ma Mercedes et regarde l'heure.

Il est plus de vingt trois heures et j'hésite vraiment à rester plantée devant sa maison.

Je prends un grand souffle et sors de la voiture. Je m'avance doucement et une fois devant la porte de sa maison, je toque une fois.

J'entends des pas s'approcher de la porte et cette dernière s'ouvre laissant apparaître l'homme que j'aime.

- Bonsoir.

- Vanessa? Que fais-tu là à cette heure ci?

- J'avais envie de te voir.

- Et bien moi je n'en ai pas envie.

Grosse claque!

- Il faut qu'on parle Evan.

- Je crois plutôt que nous n'avons rien à nous dire.

- Je n'ai pas dû te dire ça hier. J'ai été ignoble et je le sais. Je suis vraiment désolée pour ce que je te fais subir Evan, je...je ne me rends pas compte de ce que je fais ni de ce que je dis...c'est toujours comme ça quand j'aime quelqu'un, j'essaie de tout faire pour le garder, mais à la fin je me rends compte que tout ce que je sais faire est de le perdre. Avoué-je à l'homme que j'aime. Après tout ce que je t'ai dit, je comprendrais que tu ne veuilles plus être avec moi, mais j'espère que tu me le pardonneras un jour.

Il ne dit rien et ça m'effraie. Il s'écarte de la porte et me dit d'entrer ce que je fais.

- Je ne sais pas quoi te dire Vanessa. J'ai l'impression de retourner quelques temps en arrière, quand je te disais que tu étais tout pour moi et que je m'excusais pour ce que je te faisais subir. Sauf que maintenant les rôles se sont inversés.

Je ne dis rien et attends qu'il poursuive.

- Ce que tu m'as dit hier m'a énormément blessé. Ça m'a détruit à l'intérieur. Mais ça m'a aussi ouvert les yeux sur quelque chose. Il s'arrête un moment et passe sa main dans ses cheveux. Ça m'a ouvert les yeux sur le fait que l'on peut pas être ensemble Vanessa.

Et en une fraction de seconde, je vois tout mon monde s'écrouler devant mes yeux.

- Je ne peux pas être avec une femme qui ne ressent pas la même chose que moi. Je suis prêt à mourir pour toi Vanessa, mais toi serais tu prête à mourir pour moi? Ce que tu m'as dit hier. Tous les mots que tu as prononcés m'ont fait effet d'un poignard que tu me plantais en plein coeur et ce qui m'a tué encore plus, c'est que j'avais l'impression que tu aimais ça. Tu aimais me voir souffrir pour toi ainsi.

Les larmes coulent à flot le long de mes joues sans que je puisse les contrôler.

- Tu m'as dit que je réussirais à vivre sans toi et que tu ne m'aimais pas avec tellement de calme et d'assurance, que je croyais que j'allais m'écrouler devant toi.

- Je ne le pensais pas je te le jure. Dis-je en pleurs. Tout ce que j'ai dit était faux. Je n'en pensais pas un mot.

- Tu l'as dit quand même Vanessa. Et puis j'ai bien réfléchi je sais que je ne pourrais jamais te rendre heureuse.

- Tu me rends heureuse Evan. Quand je suis avec toi je suis la plus heureuse du monde.

- Je ne pourrais pas te rendre heureuse s'il te plaît ne complique pas les choses.

- Tu es en train de me dire que tout est fini?

- Rien n'a jamais commencé pour que ça se finisse.

J'essuie mes larmes brutalement et prends un souffle avant de me diriger vers la porte.

- Sois heureuse.

Je m'apprête à partir de chez lui. Probablement à ne jamais le revoir et tout ce qu'il trouve à me dire c'est d'être heureuse.

- Tu ne vaux pas mieux que ton meilleur ami. Dis-je en claquant la porte.

Evan

Elle est partie. Elle s'en est allée et définitivement. C'est de ma faute j'en suis conscient, mais toute cette histoire me dépasse.

Peut être qu'elle m'aime et qu'elle ne pensait pas tous les mots blessants qu'elle m'a dit, mais je n'arrive pas à oublier. Je n'arrive pas à faire comme si rien ne s'était passé et continuer de vivre mon amour avec elle, alors que je suis détruit.

Je prends les clés de ma voiture et décide d'aller me bourrer la gueule pour oublier un peu ma misérable vie.

               ***********

J'en suis à mon...je ne sais pas, j'ai arrêté de compter au bout de quatre verres.

- Bonsoir beau gosse. Me dit une jeune femme.

Je ne lui réponds pas.

- Evan? Demande la même personne et je me retourne pour voir qui est ce.

J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, mais je n'arrive pas à me souvenir où.

- C'est moi Tanya. Tu m'as déjà oubliée? Rit la jeune femme.

Tanya? Qui Tanya?

J'essaie de me concentrer sur son visage pour essayer de me rappeler qui c'est mais c'est peine perdue.

Elle semble comprendre que je ne l'ai pas reconnue lorsqu'elle me rafraîchit la mémoire.

- Tanya, on a fait nos études ensemble et on s'est vus il n'y a pas longtemps devant mon travail. Tu étais avec l'autre Vanessa là. Grimace la femme en prononçant le prénom de celle que j'essaie d'oublier.

- Ah oui je m'en rappelle.

- Je ne savais pas que l'on pouvait m'oublier aussi facilement.

- Désolé, j'ai un peu bu.

- Un peu trop. Je t'observe depuis tout à l'heure, t'en es à ton septième verre.

Je pousse un long et las soupire en guise de réponse.

- Je peux te ramener chez toi si tu veux.

- Non ça ira je trouverai un taxi.

- Il est plus de minuit Evan, tu ne trouveras jamais de taxi à une heure pareille.

Elle a raison, il se fait tard et je ne pense pas avoir la chance de trouver un taxi maintenant.

Je me lève difficilement et titube jusqu'à la sortie du bar. Les talons de l'allumeuse claquent derrière moi et ça commence à m'énerver.

Nous arrivons devant sa voiture et je monte attendant qu'elle démarre, mais elle ne le fait pas.

- Tu attends quoi pour démarrer?

- J'ai envie de toi Evan.

J'étais à deux doigts d'exploser de rire, mais je me retiens en comprenant qu'elle était sérieuse.

- Pas moi.

- Allez s'il te plaît. Me dit-elle de sa voix mielleuse essayant de déboutonner ma chemise.

Je tente tant bien que mal de résister, mais l'alcool fait son effet et je me laisse aller acceptant la proposition de l'aguicheuse.

R-J