Nadol avait raison, la pommade paralysait mes jambes. Cela faisait deux jours d'affilé que je ne la prenais pas et mes jambes n'avait jamais été en meilleure forme que ça, heureusement pour moi, la pommade était posé devant ma chambre mais je me sentait tout de même seule, personne, même pas Sophia ou Océane n'étaient venu me rendre visite, et encore moins Foy...
Alors que la lune était déjà haute dans le ciel et que les étoiles brillaient dans le ciel sombre, je décidais de sortir pour la première fois depuis que j'étais arrivé ici. Après tout, je ne savais pas où je me trouvais. J'ouvris la porte doucement et vis un long couloir devant moi. Les murs étaient nus et tapissé d'un simple papier peint bleu gris et aucune porte ne se trouvait près de la mienne, comme si cette chambre avait été mise en quarantaine des autres, ce qui ne me rassurait en aucun cas. Je refermais la porte dans le plus grand silence et m'aventurais à travers la bâtisse. Au bout de l'interminable couloir se trouvait une nouvelle porte, en bois blanc, je la poussais et l'entrebâilla pour jeter un rapide coup d'œil à ce qu'il y avait derrière. Le noir complet. Je déglutis et poussa la porte qui émit un grincement qui se répercuta en échos, je grimaçais en me demandant si quelqu'un m'avait entendu avec le silence qui régnais autour de moi. Après une petite attente je me glissai dans l'ouverture que j'avais créée en poussant la porte de peur qu'elle ne grince de nouveau. Une fois la porte fermé, je fis apparaître une flamme dans ma main pour m'éclairer et vis que je me trouvais dans un salon de style victorien. À ma droite se trouvait des canapés et fauteuil blanc et noir près d'une immense cheminée où, un soleil avec un cercle bleu se trouvait. En face de moi, une immense table en verre, où des gravures semblables à des vagues entouraient les pieds qui se terminait en pattes d'animaux, les chaises étaient en bois vernis et étaient paré des mêmes gravures et pattes.
Je me demandais si nous étions dans le manoir de Poséidon, ce que me semblait être le plus logique. Je vis un escalier en colimaçon à ma gauche, celui-ci rejoignait un balcon fait de bois et de pierre blanche, des poissons et animaux marins étaient sculptés sur la rampe et les pommeaux. Je me résignais à monter, je ne voulais pas faire de mauvaise rencontre (j'ai le chic pour ça, après tout). Je vis qu'une porte se trouvais derrière la table, j'avançais et entendu soudain une voix au dessus de moi.
- J'aurais du m'en douter, tu n'es pas aussi idiote qu'il le pensait. Je me figeai net et me maudis d'avoir regardé le salon trop longtemps. Je fis volte face lentement et leva la tête.
Sur le balcon se trouvais un homme à l'allure divine. Ses cheveux blanc mi-long étaient rejoints par une barbe parfaitement taillé et pareil à ses cheveux, il ne portait aucun tee-shirt et à sa musculature, rien ne laissait paraître qu'il était vieux de plusieurs millier d'années.
- Qu'allez-vous me faire? Je soupirais et à mon grand étonnement il se mit à rire.
- Et toi, qu'allais tu faire?
- Je voulais seulement marcher et m'entraîner un peu... J'avais besoin de me défouler...
- Tu dois beaucoup en vouloir à tes amis n'est-ce pas?
- Vous croyez? Ironisais-je en roulant des yeux.
Il se mit à rire d'une voix rauque et s'éloigna du balcon. J'entendis qu'il descendait les escaliers et je me demandais si, un jour dans ma vie, j'arriverais à parler de façon poli à un Dieu hormis mon père (et encore). Lorsqu'il atteignit la dernière marche je réalisais à quel point il était imposant, il devait mesure au moins deux mètre de haut et était aussi large qu'une armoire.
- Que dirais-tu de venir avec moi? Il dû voir à mon expression que j'étais inquiète et il me tendit sa main en souriant. Tu n'as pas confiance en ton oncle?
Je secouais la tête aussi sec.
- Pas du tout, après tout ce que vous avez fait, vous et vous frères, comment puis-je avoir confiance en vous? Si vous aviez fais quelque chose pour l'aider, tout cela ne serait pas arrivé, et mon père ne serrait pas entre la vie et la mort à l'heure qu'il est.
- Je comprends ta haine envers les Dieux Macaria et je dois avouer que nous n'avons pas toujours fais les bons choix, mais ton père est quelqu'un qui n'aime pas recevoir de l'aide, et tu devrais le savoir mieux que quiconque.
- Pourquoi devrais-je le savoir? Je ne connais presque rien de lui, à part ce qu'il à bien voulu me dire de son passé...
- Parce-que tu es exactement comme lui Macaria. Tu refuse l'aide des autres et tu fonces toujours tête baissée, mais tu n'as pas que c'est défaut... Tu as aussi un grand cœur, qui t'empêche de faire du mal à ceux qui te sont cher et si l'un deux est en danger, tu ferras tout ce qui est en ton pouvoir pour l'aider. Océane le sait mieux que personne, tout comme toutes les personnes qui sont ici et c'est pour ça qu'elles n'ont pas voulu que, de nouveau, tu risque ta vie pour eux. Ils aimeraient, pour une fois, agir sans ton aide et te prouver qu'ils sont capables de t'aider.
Je me figeais soudain, et lança un regard noir à Poséidon.
- Ne me dites pas... Il hocha la tête et serra ma main.
- Je suis navrée, je ne pouvais les en empêcher, ils ont pris la décision d'allez secourir ton père quand ils ont réalisé que tu avais compris le subterfuge de la pommade. Et ils ont eu l'accord des Dieux.
Je me souvenu soudain des paroles des Foy.
Ils m'ont coupé les cheveux parce-que ça faisait mauvais genre et que ça ne plairait pas aux Dieux d'être en face d'un "mauvais garçon"...
Mon cœur s'emballa, je retirais ma main et je crispais la mâchoire.
- Bande de crétins! Je sentis une boule dans mon ventre. Où est Sophia?! Au vue de son regard fuyant je compris qu'elle était partie avec eux.
- Tu dois leurs faires confiance...
- Confiance?! Ils ont emmené une petite fille de sept ans avec eux qui croient être dans un rêve! Et si ça tournais mal?! Hurlais-je, hors de moi.
- Tout ce passera bien Macaria. Il forçait sur sa voix, et je le sentais.
- Tout ne se passera pas bien! Je vais les rejoindre! Les traits de son visage se durcir soudain et il parla d'une voix menaçante.
- Je ne te laisserais pas y aller! Un trident en or massif apparu soudain dans sa main et je compris que je n'avais plus le choix.
Ce soir, je partirais pour la Sicile, après avoir combattu Poséidon...
À suivre...
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La fille d'un Dieu pas comme les autres Tome 2 Songes
FantasyAlors que Macaria passe un réveillon plutôt mouvementé et qu'elle apprend que Kycrow rouvrira ses portes à la fin des vacances d'hiver elle ne souhaite qu'une chose, retrouver sa meilleure amie et délivrer Foy du monde des Songes. Mais, comme toujo...