Une odeur salée me parvint et j'entends les vague tout près de moi, j'ouvre les yeux difficilement et sent le sol froid et sablonneux sous mon corps quelque peu endolori. Le ciel est d'un bleu si clair qu'il semble entre le gris et le blanc, je me redresse difficilement et vois l'horizon à perte de vue, en regardant autour de moi, la plage sur laquelle j'ai échoué semble infini, mais je sais que je n'i pas le temps d'admirer se magnifique paysage. Je me lève et inspire un grand bol d'air frais, me demandant par où commencer mes recherches. Que ce soi à droite ou à gauche je ne sais où je vais atterrir mais après tout, je dois bien commencer quelque part, derrière moi, un mur blanc où la mer à former des gravures se dresse et je sais que je ne pourrais pas l'escalader malgré toute la volonté dont je pourrais faire preuve. Mon instinct sera ma seule chance, je fermais les yeux et sentit un vent frais souffler à ma gauche, je décidais de prendre cette direction sans me poser plus de question.
Je marchai un long moment avec le seul bruit des vagues et du vent qui semblait me guider. Après quelque kilomètre, je vis que le mur de pierre commençais à devenir de plus en plus haut, mais j'aperçus un chemin qui semblait rejoindre le sommet, je commençais à le gravir, quand un souffle puissant failli me faire perdre l'équilibre. Je me rattrapais de justesse à une racine qui émergeait du mur et continua mon ascension malgré le vent qui se faisait de plus en plus violent.
Je n'abandonnerais pas, malgré tout ce que vous pourrez tenter! Pensais-je en voyant enfin un semblant de végétation.
Arrivé en haut de la falaise, je fus sous le choc de découvrir un environnement complètement détruit, le sol était jonché d'arbres morts et de cadavres, animaux et humains avaient subi le même sort... Était-ce les Maux ou Perséphone elle même qui avait réduit ce magnifique paysage en un cimetière morbide? Je ne pouvais pas la laisser continuer ainsi, je devais me débarrasser d'elle par tous les moyens. Alors que j'avançais à travers les corps et cadavres rongés, je retenus mon souffle, l'odeur qui émanait était horrible et devenais intenable. Je ne savais pas si je pouvais laisser ces corps ainsi. Je sentis des larmes me monter aux yeux lorsque je vis des corps d'enfants de tout âge. Je ne pouvais pas laisser ces corps et ses âmes ainsi, ils devaient tous reposer en paix et les âmes devaient rejoindre l'Enfer, là bas, les âmes serraient envoyé dans les différentes régions du Royaumes souterrains. Je me plaçais face au cadavre et fermais les yeux, je ne savais pas comment faire, mais je devais libérer ses âmes par tout les moyens. Alors que je réfléchissais une voix me parvenu et je cru reconnaître celle de mon père, sans réfléchir je me mis à répéter les paroles.
- Que ma voix résonne jusqu'à mon Royaume, pour qu'il ouvre ses portes et laisse entrez ses âmes, avant qu'elles ne deviennent vagabondes. Que le Styx les mène à Tartare, à Érèbe, aux Plaines des asphodèles, aux Champs élyséens ou à Leuce, pour que ses malheureuses trouvent le chemin de la rédemption et qu'elles reposent enfin paix. Royaume des Ombres, entend ma voix et obéie à la Déesse des Enfers!
Les yeux toujours clos, je sentais mon sang bouillir dans mes veines, mon cœur battait si fort que je pouvais ressentir chaque pulsations dans mes membres, un flot d'énergie entourait mon corps et je ressentais sa chaleur jusqu'au bout de mes doigts. Un son sourd se fit entendre et le sol commença à trembler et à se craqueler sous ceux-ci, mais je restais immobile, sentant des ondes sortir de mon corps et se rependre autour de moi. J'essayais de réguler ma respiration du mieux que je puisse et entendu soudain une voix à mon oreille qui me fit sourire.
Tu y es parvenu, ma fille...
J'ouvris les yeux et je vis soudain qu'à la place des cadavres au sol, ce trouvait une multitude de fleurs blanches et au dessus de celles-ci, des formes de couleurs différentes flottaient en l'air. À mes pieds, une minuscule fissure les aspirait et j'entendis des rires et des voix autour de moi lorsque les âmes disparaissaient à l'intérieur. Lorsqu'elles eurent toutes disparus, la fissure se referma dans un long grondement et disparu dans la terre. Je restais là, à contempler la multitude de fleurs autour de moi et qui s'étendait à perte de vue. Je réalisais soudain qu'elles formaient un chemin, je le suivis et vis que plus j'avançais, plus les fleurs étaient nombreuses. Combien de vie Perséphone avait-elle pris? Combien de temps encore elle allait continuer ce massacre? J'essayais par tout les moyens de me dire que mes amis étaient encore en vie, qu'ils ne pouvaient pas mourir, que bientôt, nous serions tous réunis et que cette histoire serrait un lointain souvenir pour nous tous, mais je n'y parvenais pas. J'imaginais leur corps, inerte, aux pieds de Perséphone, celle-ci, m'attendant avec un sourire cruelle pendu à ses lèvres. Je secouais la tête pour arrêter de penser à ça. Aspirée par mes pensées, je ne faisais plus attention à ce qu'il se passait, j'entendis soudain du bois craquer derrière moi. Je fis volte face aussi rapidement que possible mais je ne vis rien, pourtant, je sentais que quelqu'un m'observais, j'avais pourtant cru qu'il n'y avait presque plus personne sur l'île aux dire de Nadol. Mais je repensais aux Maux après tout, ils me cherchaient et à part eux, Perséphone n'aurait jamais laissé quelqu'un en vie.
- Je sais que vous êtes là! Je regardais autour de moi, pour voir ne serait-ce qu'un signe de vie.
Un ricanement se fit soudain entendre et je sentis un frisson me parcourir le dos en voyant une ombre sortir de derrière un buisson encore feuillu. La silhouette était bossu et semblait assez petite, de longs cheveux blanc cachait son visage et traînais sur le sol. Elle portait une guenille grisâtre et remplie de terre, je ne voyais aucun de ses membres comme si elle en était dépourvue. Mais alors que j'étais concentré sur elle, un autre rire me parvient derrière moi, je ne fus pas assez rapide et je sentis qu'on m'assénait un violent coup sur le crâne. Je tombais à genoux sur le sol et malgré la douleur lancinante je parviens à me relever aussi sec malgré ma vision qui était quelque peu brouillée. J'entendis que les ricanements cessèrent et je lançais un regard à la chose qui m'avait assommé. À mon grand étonnement, la créature était semblable à la premières, mais celle-ci laissait entrevoir des mains squelettiques et vieillis qui me donnèrent froid dans le dos. Elle se déplaça lentement jusqu'à sa jumelle et je vis qu'elle avait été rejoint par une troisième créature au dos voûter et portant les mêmes guenilles que ses congénères. J'étais persuadée que ces créatures étaient porteuses de Maux mais duquel? Alors que je me posais cette question, elles commencèrent à parler dans une langue inconnu, leurs voix étaient aiguës et éraillées se qui me donnais froid dans le dos. Celle du milieu leva soudain sa tête, recouverte par sa chevelure blanche, et parla avec une voix de vieille femme :
- Comment t'es tu libéré?! Je ne compris pas ce qu'elle me disait et je vis soudain que la guenille, de sa jumelle de droite, s'ouvrait lentement. Sa main ridée apparu et lorsqu'elle me montra sa paume, quelque chose d'autre s'y trouvait. Je poussais un hurlement de terreur en voyant qu'elle tenait un grand œil dans sa main. Il ressemblait à un œil humain mais l'iris était presque aussi noir que la pupille, je vis celle-ci s'élargir et j'entendis celle qui la tenait s'écrier d'une voix plus rauque que la première.
- C'est impossible! Mes sœurs! Regardez ça! Alors qu'elle tenait l'œil dans sa paume celui-ci glissa et je vis qu'il était retenu par plusieurs nerfs optiques d'une couleur blanchâtre. Je sentis un haut le cœur et plaça ma main devant ma bouche pour me retenir de vomir.
Après s'être passé l'œil et parler de nouveau dans une langue incompréhensible, je vis les créatures sortir, toutes en même temps, leurs mains de leurs guenille et enlever leurs cheveux de devant leurs visages. Je restai tétanisée sur place en découvrant leurs visages couvert de rides mais le plus terrifiant était leurs yeux, elles n'en avaient pas, il n'y avait qu'un trou noir et sans fond. Mon corps se mit à trembler et des sourires malsain étirèrent leurs lèvres fines, comment allais-je m'en sortir cette fois ci?
À suivre...
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La fille d'un Dieu pas comme les autres Tome 2 Songes
FantasyAlors que Macaria passe un réveillon plutôt mouvementé et qu'elle apprend que Kycrow rouvrira ses portes à la fin des vacances d'hiver elle ne souhaite qu'une chose, retrouver sa meilleure amie et délivrer Foy du monde des Songes. Mais, comme toujo...