Chapitre 49

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Perséphone était loin d'être la meilleure pour cacher ses émotions mais elle avait un don hors du commun en ce qui concernait d'inventer des expressions de visage si réel que même un Devin serrait tomber dans son piège. Mon père ne ce trouvait pas derrière, ce n'avait été qu'une ruse, et j'étais tombé les deux pieds dedans, comme une idiote! Je me maudissais, mon molosse, qui réapparu soudain, voulu lui sauter à la gorge en ressentant ma haine mais avec le peu d'énergie qu'il me restait, l'acide de Perséphone le fit hurler de douleur pour la première fois. Celle-ci riait et me toisait de son regard hautain mais lorsqu'elle se mit à parler, rien ne me venait aux oreilles, je regardais le poignard dans sa main, je savais qu'il me restait encore que très peu d'énergie, voir aucune, mais je devais tenter le tout pour le tout, j'étais une Titanide pas une mortelle, je devais me faire tuer par des dons, pas par une arme! Je fixais l'arme et imagina à sa place, la seule fleur que j'étais capable de reproduire parfaitement à l'aide de son pouvoir mortel. Malgré mes doutes que cela fasse quoi que ce soi à cette sorcière porteuse du Maux de la mort, je devais essayer, juste essayer! J'imaginais le manche du poignard s'allonger et devenir aussi fin qu'une tige, puis que la lame ce fende en des pétales d'une couleur mêlé de bleu et de violet aux reflets roses. Je dirigeai ma main vers Perséphone qui continuait de parler sans que je ne comprenne quoi que ce soi et alors que je vis mon chien à trois têtes disparaître définitivement, ce qui fit rire davantage Perséphone, je mis toute mon énergie dans cette image de fleur placer dans sa main à la place de l'arme blanche. Je ne savais pas si ont pouvait tuer la porteuse du Maux de la mort, mais je me devais d'essayer, ne serait-ce que pour ne pas me faire empaler sur une lame comme une mortelle. Je devais honorer mon rang de Titanide coûte que coûte! Faire ça pour Sophia, en mémoire de sa mère. Le faire pour Océane qui avait failli perdre Sam par ma faute de nombreuses fois. Pour Alec, qui, malgré qu'il fut tenté de me tromper, n'avais jamais désiré me tuer. Pour mon père et ma mère, qui, à cause de cette femme, n'avait pas pu être heureux ensemble et enfin, pour Foy. L'homme qui, malgré son sale caractère (pire que le mien) m'avait toujours secouru lorsque j'en avais eu besoin, qui s'est sacrifier pour moi et à qui, je portais un amour indéfinissable. Pour eux tous, je devais le faire, ne pas mourir! Et alors que je pensais aux visages de mes amis qui faisaient, désormais, partie de ma famille j'entendis le cri perçant et furieux de Perséphone. Elle avait lâché l'arme qui était désormais devenu une fleur, mais bien qu'elle fut furieuse, je pus voir dans son regard qu'elle n'allait pas abandonner, j'entendis enfin sa voix :

- Tu ne me laisse pas le choix! Je vais t'envoyer aux Enfers, mais cette fois-ci, seule ton âme ira! Même si je dois donner une partie de ma vie, si la tienne t'es ôter, se sera ma récompense! Elle commença à parler dans une langue étrangère, une peur s'empara de moi et je me redressais difficilement sur mon séant pour reculer, me tenant le ventre.

Une fumée, non pas verte mais de couleur grise mêlé à du rose, sortit soudain d'elle, ses mots étaient incompréhensible et je vis soudain l'une de ses mèches de cheveux devenir aussi blanche que la neige, cela lui donnait un air de Cruella d'Enfers, ce qui me fit anormalement sourire (Cruella d'Enfers étant ma méchante préféré). Elle porta ses mains au dessus d'elle et je vis que la fumée formait d'étranges cercles où des écritures, que je n'avais jamais vues, les entouraient. Soudain, une boule de fumée, ressemblant à de la brume, se forma entre les paumes de ses mains. Celle-ci pris soudain l'apparence d'une tête de squelette et un frisson d'horreur me parcouru l'échine, en comprenant que c'était une sorte de nécromancie, un art, à ce qu'on disait, très dangereux, voir plus que dangereux. Je ne connaissais rien à la nécromancie et je n'avais pas envie d'en apprendre plus, pourtant j'aurais voulu savoir comment contrer une telle chose, bien que je n'avais plus aucune énergie en moi. Son œil sombre regardait la tête avec un sourire assassin et alors qu'elle porta de nouveau son regard sur moi, une voix désincarnée parla :

- Pas elle, à l'intérieur... Je ne compris pas ces paroles mais Perséphone tourna brusquement la tête, perdant son sourire.

- Comment ça "pas elle!" Hurla-t-elle. Bien sûr que si!

- Ignare! Grogna la voix du squelette dont la mâchoire claqua violemment. Attendre... Bientôt...

Les yeux de Perséphone ce figèrent sur moi et elle m'hurla sans que je ne puisse comprendre de quoi elle parlait:

- Tu penses qu'est parvenu à m'avoir?! Espèce de garce! Je reviendrais pour prendre ce qui me revient de droit! La brume disparu soudain et sans que je ne comprenne pourquoi elle disparu dans un cri de rage.

Seule dans la forêt désormais calme, j'étais complètement perdue, qu'avait voulu dire la voix par "pas moi" mais pourtant "à l'intérieur"? Peut-être devait-elle me tuer à l'intérieur d'un lieu sacrée où quelque chose de la sorte, c'était donc pour ça qu'elle reviendrait, mais pourquoi me le dire, et dans combien de temps?! J'avais l'impression que ma tête allait exploser avec toute ses questions, de plus j'étais épuisé, et je savais que je n'aurais aucune chance de pouvoir retourner aux Enfers dans mon état, du moins avec des pouvoirs j'aurais pu, mais pas là, pas avec mon énergie épuisée et l'état dans lequel était mon corps. J'essayais de garder les yeux ouvert malgré la difficulté de l'acte et je vis soudain la fleur d'Aconit, lors de ma première année (et seule) année à Kycrow, Foy avait soignée mes yeux enflammé avec elle, même si je doutais qu'elle parviendrait à penser toute mes blessures, je tendis tout de même ma main vers celle-ci et l'attrapa difficilement, je la posais sur ma jambe meurtrit et la frotta contre celle-ci. Aussitôt je hurlais de douleur et des larmes chaudes inondèrent mes yeux. La douleur était insupportable et pourtant, me mordant la langue, l'intérieur des joues et les lèvres, jusqu'au sang je continuai de rependre les morceaux de la fleur qui s'étaient effrité et collait à ma plaie purulente et blanche. Soudain, derrière la douleur lancinante, une chaleur ce fit sentir, au début aussi brûlante que de la glace puis, elle devenait moins forte, ressemblant à une brûlure mais bientôt elle ressemblait à une caresse, de plus c'était une caresse que je connaissais bien. La chaleur me rappelait les bras de ma mère lorsque j'étais enfant et qu'elle me prenait dans ses bras, puis elle ressembla à ma première étreinte avec Océane, chaude mais remplie d'une pointe de picotements qui me donnèrent envie de rire, la chaleur changea de nouveau et je ressentis soudain une sensation de nostalgie, la même nostalgie lorsque mon père m'avait enlacé pour la première fois. Et alors que mes yeux étaient fermés, je vis soudain le visage de Foy, et la sensation changea du tout au tout. La chaleur était ardente et remplie de sentiments qui me donnèrent les larmes aux yeux, je repensait à notre premier baiser et à la nuit que nous avions passer ensemble dans les Songes mais alors que j'ouvris les yeux, je vis soudain que ma plaie était sur le point de ce refermer. Je pensais que cette chaleur allait disparaître mais la dernière sensation fut encore plus forte que celle ressentit avec Foy, j'imaginais Sophia lorsqu'elle était bébé, la première fois que je l'avais tenu dans mes bras, c'était l'un de mes plus beau souvenirs. A peine avais-je pensé à Sophia, ma blessure ce referma, me faisant sourire. Je savais que ma jambe était cassée, mais je me sentais étrangement bien et sereine. Je devais rejoindre les Enfers désormais, même si j'allais me faire incendier par mes amis. Je me sentis sourire en imaginant Océane en pleurs, me serrant contre elle et me hurlant que j'étais une idiote. Je fermai les yeux et appela Nadol dans mes pensées et, à peine avais-je dis son nom qu'une petite voix retentis à côté de moi:

- Je savais qu'aujourd'hui n'était pas votre jour Maîtresse. Un sourire étira mes lèvres et je lui demandai d'une voix amusé.

- Ne dis pas ça, n'oublions pas qu'il faut que je les affronte et ils ne me laisseront pas autant de chance que Perséphone. Nadol ne comprit pas mais il prit sa forme de "dragon" et me hissa sur son dos.

- Je vais vous conduire auprès des personnes qui vous sont si chères, Maîtresse. A ses mots, le sol trembla et nous tombèrent dans un néant sombre, et qui pourtant, me rendit heureuse et nostalgique.

À suivre...

La fille d'un Dieu pas comme les autres Tome 2 SongesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant