Budo's Vision ~ Yandere Simulator Fanfiction

Chapitre 7

Je regardais dans la salle des professeurs, il y en avait quatre.
J'ouvris la porte et entrai. Elles relevèrent la tête. L'une d'entre elles se leva et s'approcha de nous.

- Que se passe-il pour que vous fassiez irruption ainsi ?

- Le remplaçant de la classe des 1-2 fait du harcèlement sexuel à Ayano Aishi !

- Pardon ? Vous parlez de M.Rana ?

- Précisément.

- Est-ce que c'est une blague ?

Je la regardai droit dans les yeux et pointai discrètement Ayano du doigt, toujours complètement absente.

- A-t-elle l'air d'aller bien ? lui demandai-je.

- En effet... Eh bien... Je lui parlerai, c'est l'heure des clubs, allez-y.

Je n'eus pas le temps de répondre : Ayano posa sa main sur mon épaule et s'avança, la tête légèrement baissée. Elle regarda la femme à travers sa frange, l'air froide.

- Vous plaisantez ? commença-t-elle sur un ton sarcastique. Il a tenté de me TOUCHER !

J'eus un mouvement de recul lorsqu'elle se mit à crier. Elle releva la tête et fixa la prof avec des yeux noirs de rage. Je remarquai qu'elle aussi avait reculé d'un pas. Elle semblait perturbée.

- Arrête de me regarder comme ça, Aishi. C'est irrespectueux.

- Allez expliquer ce qu'est le respect à cet homme, lui répondit-elle aussi sec. Ce qu'il a tenté de faire est illégal !

Parce que ce que tu fais est légal peut-être ? Bon, ce n'est pas le moment.

- Que veux-tu que je fasse ? Je ne suis pas sa supérieure !

- Dans ce cas, elle se tourna vers moi, Budo, allons voir la conseillère ! Cet homme ne mérite pas le titre de professeur.

Elle me prit le poignet et m'entraina dans le couloir, puis dans les escaliers, jusqu'au bureau de la conseillère. Elle frappa un peu violement à la porte, lorsqu'elle entendit l'ordre d'entrer elle ouvrit la porte. La conseillère nous fixait. Je sentis Ayano se petrifier, elle serra mon poignet si fort que j'eu mal. Avait-elle peur ? Je la vis baisser la tête. Je lui murmurai :

- Ayano ? Est-ce que ça va ?

Elle ne répondit pas. J'en déduis qu'elle avait la gorge nouée.

- He bien ? Qu'y a-t-il ? s'impatienta la conseillère.

Je m'avancai et parlai pour mon amie.

- Le remplaçant des 1-2, M.Rana a harcelé Aishi-san.

- Ho ? Asseyez-vous, dites m'en plus, dit-elle en sortant un dossier de son bureau.

Ayano et moi s'éxécutâmes.

- Alors ? Dites moi tout.

- M.Rana a proposé des cours du soir à Ayano, entre les cours et les activités des clubs. Et ce matin, Aya... Aishi-san a trouvé un mot dans son casier.

Elle sortit le papier de son sac, qu'elle avait attrapé en sortant de la salle de cours un peu plus tôt, et se leva pour le poser sur le bureau. La conseillère le prit et le lut. Je repris la parole :

- Et il n'y a pas moins de 20 minutes, j'ai surpris M.Rana tenter ... D'embrasser Aishi-san, durant son soit-disant cours du soir.

- Je vois. Si ce que vous dites s'avère vrai, comptez sur moi pour renvoyer ce professeur. Aishi, si tu veux aller à l'infirmerie, je t'y autorise.

Elle la remercia et quitta la salle sans dire un mot, je fis de même. En sortant je trouvai Ayano qui se dirigeai vers le toit. Je la suivis discrètement. Elle s'approcha de la barrière et s'appuya dessus, en observant son précieux Senpai. Je ne savais pas quoi faire.

Je m'avancai et m'appuyai également sur la rambarde, mais je ne regardai pas ce gamin, je regardai le ciel, puis mon regard se posa sur Ayano. Ses cheveux flottaient dans le vent, elle semblait calme, si calme, avec une pointe de nostalgie. Elle souffrait...

- Ayano, est-ce que tout va bien ?

- ... Oui.

- Dis moi la vérité, Aya-chan.

- Budo...

Elle se tourna vers moi. Elle semblait vraiment triste...

- Non...

Elle releva les manche de son uniforme. Elle avait des marques de doigts. Je n'avais même pas vu à quel point il avait resserré son etreinte pour la maintenir contre la table. Cet homme meritait plus qu'un simple renvoi.

- Et le club ? me demanda-t-elle.

- Oui, il faut que je leur dise que le club est annulé ce soir.

- Non ! N'annule pas pour moi, je vais rentrer chez moi, vas-y.

- Ayano, non, on rentre toujours ensemble !

- Et alors ? Nous ne sommes pas obligés de rentrer ensemble. Laisse moi seule.

Sur ces paroles elle fit demi-tour et se dirigea vers les escaliers, les bras croisés. J'hesitai à la suivre... Mais elle semblait avoir besoin de calme, alors j'allai dans la direction opposée, vers le club.

Le lendemain, durant la pause, la conseillère fit appeler Ayano. Je l'accompagnai jusqu'au bureau, et attendis dans le couloir. Je crus voir le professeur remplaçant dans la pièce, juste avant qu'Ayano ne referme la porte. Je tentai d'écouter la conversation :

- Il nous est impossible de prouver la culpabilité de M.Rana, Aishi. Et accuser un innocent est contraire au reglement de notre école, par conséquent je me vois dans l'obligation de te renvoyer une journée.

Je savais que notre lycée était très sévère mais de là à la renvoyer... Non, je les avais vu moi. J'ouvris la porte et entrai dans la salle :

- Moi je l'ai surpris en train de tenter de l'embrasser !

- Masuta, je vous prirais de bien vouloir rester dans le couloir si vous ne souhaitez pas une journée d'exclusion vous aussi.

- Mais je suis temoin !

- Sortez immediatement !

Je jetai un coup d'oeil à Ayano. Elle me murmura :

- Merci quand même.

Elle avait les larmes aux yeux. Je sortis du bureau en colère. Très en colère. Si les superieurs ne pouvaient rien faire, alors j'agirais moi même. Rien ne m'en empêche après tout.

Quelques minutes plus tard, je vis M.Rana sortir. Il me regarda, un sourire un coin des lèvres. Il s'approcha de moi et souffla :

- Je gagne toujours.

Je me retenai de le frapper et de le battre à mort. Du calme, chaque chose en son temps. Ayano sortis juste après. Lorsqu'elle arriva en face de moi, et que la porte fut fermée. Ses larmes coulèrent sur ses joues.

- Ayano !

Je la pris dans les bras et la serrai contre me torse lorsque la sonnerie retentit. Déjà ?! Des élèves commencèrent à se diriger vers les classes, ils nous regardaient tous. Ayano s'ecarta et tenta de secher ses larmes. Elle me sourit et se mit à courrir vers les escaliers pour rejoindre sa classe. J'allai être en retard, alors je fis de même.