Chapitre 19

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Cela sembla vite l'énerver car le soir-même, alors que je la raccompagnais chez elle, elle craqua :

- Budo ! Pourquoi tu me colles comme ça ?
- Hein ? Je te colle pas....

Je détournai machinalement le regard.

- Budo, je ne suis pas stupide. Arrête de me sur-protéger, j'ai l'impression que tu as peur que quelqu'un me fasse du mal.
- Dois-je te rappeler que tu t'es faite enlever il y a une semaine à peine ? Et que tu t'est faite tabasser hier ?
- C'est bon. Mais reste à au moins un mètre. Pourquoi tu es bizarre aujourd'hui ?
- Je... j'ai un mauvais pressentiment..
- Il n'y a rien de dangereux près du cerisier.
- Non bien sû- quoi ? Près du cerisier ?
- Oui ! Je compte enfin me déclarer... Tu sais, toutes les autres filles du lycée ont soit des copains, soit personne. Senpai n'a plus personne, j'ai toutes mes chances !
- Mais... euh... si il refuse ?
- Il ne refusera pas.

Elle semblait sûre d'elle. Trop. Je décidai de m'incruster chez elle cette nuit également, qu'elle le veuille ou non. Je redoutais le lendemain. Je souhaitais que le soleil ne se lève jamais.

Toute la soirée, j'ai observé Ayano préparer sa lettre. Un papier blanc, un stylo noir, quelques cœurs rouges, une enveloppe blanche avec un gros autocollant en forme de cœur rouge pour la fermer... Une déclaration qui aurait pu être pour moi.

Il ne faut pas que je commence à penser à ça... J'ai promis...

Mon amie d'enfance a ensuite rédigé un mot, qu'elle glissera dans le casier de son précieux Senpai, un petit peu dans le même genre que sa lettre.

Le matin, elle a passé une bonne heure dans la salle de bain, elle avait les cheveux doux et soyeux, un petit peu de parfum, du vernis... Elle s'était faite belle. Elle souriait. Tellement heureuse, alors qu'elle avait tué beaucoup de personnes, heureuse pour ce mec, à qui elle n'a jamais parlé...

En arrivant au lycée, nous nous sommes fait palpés et avons passé les détecteurs de métaux, puis nous avons changé nos chaussures avant d'aller en cours.

A la pause, même Aso avait l'air triste de la voir si heureuse pour quelqu'un d'autre. Elle ne mangea même pas, elle passa tout son temps à l'observer. Lui, il n'y en avait que pour lui. Lui.

- Budo... Détends-toi, tu trembles, me murmura Aso.

- D'accord...

Je tremblais ? Je regardai  mes mains. Je tremblais, en effet. Je voulais emmener Ayano loin d'ici, l'emmener loin de ce mec, loin de ce lycée...

Enfin, le moment fatidique. La sonnerie venait de retentir, les cours étaient finis, je m'étais dépêcher de sortir de ma salle pour pouvoir la rejoindre. Elle rayonnait, littéralement. Je voyais ses camarades de classes qui la regardaient bizarrement, elle qui ne souriait presque jamais.

Je la suivis dans les escaliers, jusqu'au casier de Senpai. Elle glissa son mot, qui disait de la rejoindre sous le cerisier à 16 heures, dans son casier et se dirigea vers l'entrée du bâtiment.

- Tu vas l'attendre pendant une heure ?

- Oui.

- Tu pourrais venir au club...

- Non ! Et faire ma déclaration transpirante ? Hors de question !

- Pas la peine de te braquer...

Elle haussa les épaules en escalandant le talus et elle s'appuya contre l'arbre, serrant son enveloppe contre son cœur. Mon enveloppe. Non Budo... calme. Soit heureux pour elle...

Je ne souhaitais qu'une chose : qu'il refuse. Je pense que mon souhait a été entendu.

Après une longue heure d'attente, Ayano - qui fixait les portes de l'établissement - le vit enfin arriver. Elle me poussa vers le grillage, derrière le talus.

- Oust ! me cria-t-elle, à la fois heureuse et appeurée.

Je m'éloignais discrètement, mais je n'avais pas besoin de me cacher, il fixait le sol. Je pris quelques mètres de distance et me fis tout petit, attentif, à l'affût de la moindre parole. J'observai attentivement chacune de leurs réactions.

Il escalada avec difficulté la petite colline et arriva finalement devant Ayano, l'air déprimé et maigre, mais cela ne sembla même pas la choquer. Elle rougissait, souriant, ses yeux pétillaient lorsqu'elle tendit son enveloppe vers lui. Il la regarda longuement et finit par poser sa main dessus, sans la prendre. Ayano releva la tête, étonnée. Il la regarda et poussa doucement la main d'Ayano vers elle.

Je crus voir quelque chose se briser en elle. Non, pas en elle, c'est elle qui se brisa. Son sourire s'évanouit, ses yeux se voilèrent, elle garda son enveloppe près de sa poitrine, elle ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer.

- Après tout ce que j'ai fait pour toi... murmura-t-elle.

Là, Taro releva la tête. Je vis son regard s'emplir de doute, et de colère.

- Qu'as-tu fais ? demanda-t-il durement.

Ayano fit un pas en arrière mais se retrouva plaquée contre l'arbre. La tension montait. Beaucoup trop.

- C'est toi, Ayano Aishi, qui m'a privé de toutes ces personnes ?

- Senpai ...

- Est-ce que c'est toi ?! s'énerva-t-il.

- Mais.. je l'ai fait pour toi !

Il attrapa son cou et la plaqua contre l'arbre.

- Senpai, le supplia-t-elle.

- Je te hais.

Il allait placer sa deuxième main sur son cou, mais là je me rua sur lui. Je me retenais de le frapper, pour éviter de toucher Ayano par accident, alors je le poussai violement. Il ne s'y attendait tellement pas qu'il s'etala sur le sol, puis roula le long de la pente durant quelques secondes. Enfin, le corps tomba dans l'herbe, inerte.
Un cri déchirant retentit.
Je me tournai vers elle, elle s'était agenouillée, ses mains des deux côtés de la tête, des larmes coulaient en abondance sur ses joues. Elle fixait le corps sans vie de son Senpai, qui s'était sûrement brisé la nuque durant la chute. Elle reprit son souffle quelques secondes, puis se remit à crier, à pleins poumons.

Après son deuxième cri, elle entama une longue plainte, toujours en le fixant. Ça m'étonna que personne ne vienne après ses hurlements. Personne ne l'a entendu ou quoi ?

Alors que je regardais le bâtiment, je l'aperçu bouger du coin de l'oeil. Je me retournai vers elle : elle tenait des ciseaux, pointés vers sa gorge.

Mon sang ne fit qu'un tour, mon cœur rata un battement, je me jettai sur elle et lui arachai les ciseaux des mains.

- Budo ! Rends-moi ça !

Elle se leva et tenta de me le reprendre mais je courrus vers les bains. Cependant elle ne me suivit pas, elle alla vers le corps et l'allongea convenablement avant de s'allonger à son tour à ses côtés.

D'un coup, je sentis toute la tristesse du monde s'abattre sur mes épaules. Rien qu'en la voyant, si triste, brisée, deprimée... C'était ma faute, j'avais brisé ma promesse.

•••

NDA : Mouahaha, je suis sûre que PERSONNE ne s'y attendait. :3
Je suis plutôt fière de ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi, j'ai a-do-ré l'écrire (oui je n'aime pas beaucoup senpai nyahaha) même si ça m'a pris beaucoup de temps.
Pour ceux qui le savent - oui je suis en plein brevet, j'ai fait la première partie aujourd'hui je continuerais demain, mais je m'en fou je voulais écrire, j'avais le temps (il est 23h40 mais bon) et l'inspiration, qui se fait de plus en plus rare... INSIPRATION SI TU ME LIS REVIENS. - Oé je commence à craquer... -

Alors NON CE N'EST PAS LE DERNIER CHAPITRE
IL DEVRAIT Y EN AVOIR ENCORE 2 MINIMUM.

Merci pour votre fidelité, je vous aime bande de poussins psychopathes ♡♡♡

Budo's Vision ~ Yandere Simulator FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant