°Chapitre 22 : Enlèvement°

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J'arpentais les couloirs depuis bien trente minutes, j'étais au niveau du premier étage, je crois.

Je m'étais presque calmée alors je décidai de rentrer. Au moment où j'allais faire demi-tour, j'entendis un bruit. Je tâtonnai le fond de ma poche droite à la recherche de ma baguette, sans la trouver. Je fus de même avec la gauche, sans évidement l'avoir en main. Je réfléchis quelques secondes jusqu'à ce que je me rende compte que je l'avais posée sur la table basse, en face de la cheminée...

Je rassemblai alors mon courage de Gryffondor, et me déplaçai jusqu'à l'origine du bruit.

Je vis une ombre qui venait de derrière moi. Je commençai alors à lentement me retourner. Une fois que je fus à un quart de mon tour, je sentis une personne me coller à son torse. Je ne voyais pas son visage mais je sentais qui son cœur battait à mille à l'heure. Cette personne devait être aussi terrorisée que moi. Avant que je puisse me retourner, une main se plaça sur ma bouche. Je respirais profondément pour ne pas céder à la panique. J'essayai alors de me débattre mais je ne sais comment, il arriva à me maintenir en place.

Il rapprocha sa tête de la mienne et doucement, il me susurra à l'oreille la voix légèrement tremblante :

-Calme-toi, ça serait dommage de mourir maintenant après tout ce que tu as vécu pour survivre non? Je remarquai qu'il avait complément raison et sans les contrôler, les larmes vinrent inonder mes joues. Au pire, ça ne sera pas grave de te perdre, sale Sang-de-Bourbe, mais pour l'instant, j'ai encore besoins de toi... Il relâcha légèrement sa prise sur moi, mais pas assez pour que je puisse l'utiliser à mon avantage. Je pense qu'il sortit sa baguette. Je l'entendis murmurer quelque chose. Soudain, je vis flou, puis de plus en plus sombre jusqu'à ne plus rien voir du tout. Je ne m'y attendais pas, alors je sortis un petit cri de surprise mais apparemment, il m'avait aussi enlevé la voix. Je fais ça pour pas que tu saches où je t'emmène. Maintenant avance.

Je hochai la tête pour lui signifier que j'allais faire ce qu'il me demandait. Il me poussa brutalement. Donc, je commençai à avancer.

On marchait depuis peux être cinq minutes. Il m'avait fait faire plusieurs tours du même endroit pour que je ne puisse pas me retrouver, mais j'étais assez maligne et selon mes calculs –et un peu de l'odeur-, nous étions près des cuisines de Poudlard.

On avança de vingt-sept pas après la porte de celle-ci et il murmura quelque chose en fourchelang.

Une personne qui parle le fourchelang ? Mais... qui est-ce ?

Soudain, j'entendis une porte apparaître. Il l'ouvrit et on commença à descendre des escaliers. Il faisait froid et ça sentait fortement l'humidité. Je pouvais entendre l'eau ruisseler sur les murs surement moisis.

Il ouvrit une grille qui provoqua un bruit grinçant. Il me poussa sans que je m'y attende, alors je tombai donc à genoux.

Après cela, j'entendis qu'il refermait la grille. Il murmura encore quelque chose et je sentis la vue et la parole me revenir peu à peu. Je pouvais distinguer sa silhouette. Il était assez grand et musclé -enfin ça je l'avais remarqué quand il me tenait-, je ne pouvais discerner la couleur de ses cheveux ou de ses yeux car il était dans un coin d'ombre.

-Qui êtes-vous ? Demandais-je entre deux sanglots.

Respire Hermione, respire.

-Moi ? Je ne suis personne comparé à lui...

-Qui ? Qui ça, lui ?

-Le grand maître du monde sorcier, le plus puissant de tous, le plus rusé, le plus méchant, le plus... Serpentard...

-Vol... Voldemort ?

Ca ne peut pas être lui... Il est mort ! Le mystérieux personnage rigola.

-Voldemort... sans Voldemort, il n'aurait jamais existé mais... non, ce n'est pas Voldemort.

-Il... Il a... Un fils ?!

-Très perspicace... Tu aurais dû aller à Serdaigle !

-Mais... avec qui ?!

-Chaque chose en son temps, miss...

Suite à ça, il remonta les escaliers. Je l'entendis assez difficilement prononcer la formule pour insonoriser la pièce où je suis détenue... Quelques minutes plus tard, je tombai de fatigue.

Quand je me réveillai, je pouvais voir un mince filet de lumière traverser la pièce ce qui m'indiqua que le jour était venu depuis quelque temps déjà.

Je me sentais mal, mes vêtements étaient mouillés à cause de l'eau qui s'infiltrait, mon maquillage me collait sur le visage, je sentais mes yeux rougis du faite que j'avais trop pleuré.

Aller Hermione... tu as déjà vécu pire.

***

Le filet de lumière c'était éteint, ainsi que mon espoir.

J'entendis la porte s'ouvrir, des pas descendre l'escalier et enfin je remarquai la silhouette. Il avait un plateau qui volait derrière lui grâce à sa baguette. Il ouvrit légèrement la grille, laissa passer mon repas puis la referma.

Je m'approchai de celui-ci, il y avait plusieurs viandes, plusieurs légumes, plusieurs morceaux de pains. C'était assez bizarre, on aurait dit que la personne qui me détenait voulait prendre soins de moi, ne pas me faire trop de mal...

-Ne mange pas tout d'un coup, je viendrais t'apporter à manger que les soirs. Ton verre d'eau se remplira automatiquement.

Puis il repartit. Je me sentais de nouveau seul. Je me remis à pleurer. Mes sentiments étaient mis à rude épreuve en ce moment...

Je mangeai un peu tout en faisant attention à en garder pour demain matin et midi.

Suite à ça, je me posai pour réfléchir. S'il y a une chose que m'a appris la guerre, c'est qu'il y a toujours une solution, une suite de plan A,B,C,D...

Soudain, j'eus une idée. Je me concentrai sur Drago. J'essayai d'entendre ses pensées mais... il ne pensait pas. Il avait juste un affreux mal de crane sûrement provoqué par mes pleurs incessants –ou l'alcool, les deux ne sont pas à éliminer. Je décidai d'essayer de communiquer avec lui :

« -Drago... Drago... Aide-moi... Vite... S'il te plait...

- Granger... ? Où es-tu ?!

-Je... Je ne sais pas... Près des cuisines à ... vingt-cinq pas... Non...trente-deux... Non... dix-huit... Non... Je... Je sais plus... Je recommençai à pleurer.

- Calme-toi... Hermione, s'il te plait... Chut... Hermione... HERMIONE! STOP ARRÊTE ! Je me stoppai immédiatement. Hermione, calme toi et raconte-moi d'accord ?

-Ou...Oui... Je... J'étais dans les couloirs pour... pour me calmer et... y avait quelqu'un...

-Qui ?

-Je... Je ne sais pas... Je n'ai pas vu son visage...

-Ok, ce n'est pas grave... Vas-y, continue...

-Il m'a... emmené ici... et... je n'avais pas ma baguette....

-Ok d'accord, heu... Je vais prévenir McGonagall, on... on va te retrouver... Ne t'inquiète pas !

-Merci... Drago...

-De rien c'est normal Hermione... Maintenant, repose-toi... »

Je pouvais sentir la panique chez lui. Comme il me l'avait demandé, je me reposai, j'étais exténuée, on avait beau être le matin, j'avais dormis certes mais j'étais quand même très fatiguée...

Les pensées de Drago {DRAMIONE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant