Les pensées de Drago {DRAMIONE}

°Chapitre 3 : Retrouvaille°

Je n'avais toujours pas lâché la main de Ronald. Je n'osais pas, j'avais tellement peur, tellement d'appréhension.

Tout le monde nous fixait au moment où nous arrivâmes, c'était tellement gênant. Ils parlaient tout bas en disant : Oh regarde c'est Harry Potter, avec Hermione Granger et Ron Weasley ! Oh regarde il y a aussi Ginny ! Ils essayaient de nous faire signer des autographes magiques alors que nous, nous essayons simplement d'avancer dans cette espèce de labyrinthe de personnes.

Je me dépêchai de monter dans le train et d'aller dans un compartiment vide avec Gin', Harry et Ron. Finalement Neville et Luna nous avaient rejoints.

Au bout de deux minutes, le train se mit en marche direction Poudlard. Au même moment, un jeune garçon que l'on devina de première année vint me tendre une lettre puis repartit en courant, les joues rouges.

Rapidement, sous les regards curieux de mes amis et de Ronald, je lus à haute voix la lettre :

-Miss Granger, je vous invite à venir me rejoindre le plus rapidement possible dans le compartiment numéro cent trente-deux pour de plus amples explications. Directrice de Poudlard, Minerva McGonagall. Sous-directeur de Poudlard, Horace Slughorn.

- À mon avis Hermione, c'est pour les préfets. Tu nous rediras ! Me dit Neville avec un grand sourire.

Je sortis donc de mon compartiment pour aller à celui numéro cent trente-deux. Je fus prise de vertiges. Oui, cette lettre était forcément en rapport avec les Préfets-en-Chefs, mais qui serait le second ?

Je poussai la porte et entrai dans la pièce, il n'y avait personne, je m'assis donc sur la banquette et attendis.

C'était un grand compartiment comparé à celui où on passait le voyage habituellement, il était exactement comme celui des Préfets.

Je fus seule quelques minutes et quelqu'un entra. C'était Mrs McGonagall.

Elle me regarda et j'ai pu lire dans ses yeux, de la tristesse, beaucoup de tristesse... Elle se força à étirer un mince sourire que je lui rendis avec difficulté, mais une larme coulait déjà le long de ma joue, encore.

Je vis alors dans ses yeux une nouvelle lueur : du courage. Toute trace de tristesse avait déjà disparu pour laisser place à ce nouveau sentiment : la Gryffondor en elle était réapparue.

Elle me donna envie de me battre aussi, je séchai donc mes larmes et avec une voix que je voulais sérieuse et assurée, je lui demandai :

-Suis-je préfète ? Si oui, où est mon homologue professeur ?

-J'allais justement vous en parler miss, oui vous êtes préfète. Je l'ai croisé dans un des couloirs du train, il va arriver mais il avait quelques affaires à régler avant. Je lui ai expliqué il y a quelques minutes ce que je vais vous dire. Vous et ce jeune homme allez partager un appartement privé au troisième étage, au fond du couloir de gauche. Il sera dissimulé devant un portrait d'Albus Dumbledore. Le mot de passe est "Sorbet-Fraise" pour lui rendre un petit hommage. Elle me fit un sourire triste. Vous partagerez cette habitation toute cette année. Albus avait confiance en vous deux donc moi aussi. Je n'ai rien fait au hasard, vous serez là pour montrer que la guerre est finie, que tout le monde peux se refaire confiance, qu'il n'y a plus de camps. Compris miss Granger ?

-Compris professeur. Assurai-je en me redressant un peu plus.

-Ah oui aussi miss, vous viendrez à la fin du repas avec votre homologue pour vous organiser avec les rondes des soirs