°Chapitre 23 : Déclarations°

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Quand je me réveillai, mon ventre me criait famine, le filet de lumière était encore là mais je n'entendais plus les élèves se promener dans le couloir.

J'en déduisis qu'il devait être midi. Je m'autorisai donc à manger ma dernière portion. J'avais tellement froid.

Soudain, j'entendis la porte s'ouvrir. J'eus un moment d'espoir, peut-être que quelqu'un avait vu la porte ? Peut-être était-ce Drago !

Une personne arriva. Ce n'était pas la même silhouette, je ne pus voir complètement son physique car elle resta dans l'ombre.

Là, l'espoir qui s'était formé, s'envola. Ce n'était pas Drago...

Je sentais son regard sur moi, je pouvais même deviner son sourire grâce au peu de lumière. Enfin, il avança de quelques pas.

Et là, je le reconnus : cet homme, avec des cheveux bruns et de magnifiques yeux verts. Son air tellement mature, sexy, et surtout, tellement inaccessible...

Et là, je le reconnu : mon professeur de défense-contre-les-forces-du-mal... Mon visage se décomposa, je crois qu'il le vit.

-Hermione Granger...

Je ne dis rien. Je ne pouvais même pas parler tellement j'étais en état de choc.

-Tu ne t'attendais pas à ça n'est-ce pas ?

Il ose un sourire provocateur.

-Je suppose que tu veux quelques explications ? Je secouai la tête positivement pour l'inviter à continuer car j'étais toujours incapable de parler. Hum... Commençons par le commencement... Mon père, Voldemort, tu vois c'est qui, n'est-ce pas ? Il eut un petit rire sadique. Enfin bref, il ne t'aimait pas beaucoup, tu vois pourquoi ? Car tu es une Née-Moldus, une Sang-de-Bourbe... Mais quand je t'ai vu arriver, avec Harry Potter et Ronald Weasley, ce jour, où des raffleurs vous avez attrapé, je t'ai trouvé juste... magnifique. Je suis donc allé voir mon cher père, et je lui ai fait la seule requête que je ne lui ai jamais faite de toute ma vie : je lui ai demandé enfin, plutôt obligé, de t'épouser. Evidemment, au début, il fut très surpris et me dit non. J'étais vexé. J'ai donc fais des recherches sur toi. Je connais tout de toi, Hermione. Et j'ai vu évidement que tu étais la meilleure de ta promotion, et la meilleure des treize ans avant toi. Je fus assez surprise, même moi je ne savais pas cette information. Eh oui Hermione, je te l'ai dit : je sais tout de toi... Enfin, revenons à nos trolls, je lui ai dit que tu étais très puissante et que tu serais capable de me produire un héritier intelligent, rusé, courageux et bien-sûr puissant. Il n'en a pas fallu plus pour le convaincre, il était dubitatif au début mais voulait absolument un héritier, puissant si possible et tu pouvais lui en donner un. J'étais plus qu'heureux. Tu ne m'avais encore jamais vu mais tu allais m'aimer, tu le devais... Et puis... tu t'es fait torturer par Bellatrix, ma mère. Je ne pouvais pas le supporter... Tes amis sont venus à ta rescousse quelques secondes avant moi. Vous avez transplané. J'ai cru que le monde tombait autour de moi. Je me suis alors promis de te chercher jusqu'à te retrouver. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi à chaque fois qu'un sort était dans ta direction, il déviait miraculeusement ? J'avais peur pour toi, je ne voulais pas que tu meurs. Alors, je t'ai lancé un puissant sortilège de magie noir à distance. Il consistait à te protéger, jusqu'à ce que je l'annule. Après, j'ai perdu ta trace. Je n'ai pas participé à la Grande Bataille. Je ne voulais pas prendre le risque que quelqu'un me voit. À la fin de la guerre, la Directrice –McGonagall- proposait plusieurs postes, dont le poste de professeur de défense-contre-les-forces-du-mal. J'ai changé d'identité, au lieu de m'appeler Thomas Jedusor, je me suis nommé Thomas Rosude. Je prétendais venir des États-Unis. D'avoir fait prof là-bas pendant trois ans et de vouloir changer d'air. Et comme la vieille chouette qu'elle est, elle m'a cru. Je suis donc devenu professeur à Poudlard. Ensuite, j'ai espéré que tu viennes. Et puis, depuis la table des professeurs, je t'ai vu, à celle de Gryffondor. La lueur si spéciale dans tes yeux était éteinte. Tu es venue à mon cours comme un automate. Je t'ai mise à coter de Neville car je savais que pour toi, c'était juste un ami même si je savais que tu sortais avec ce Ronald... Aussi bête qu'il est, il a mal dit le nom de la formule... Et tu t'es effondrée. J'avais eu si peur...Tu t'étais réveillée avec un mal de crâne, j'étais obligé de te laisser rentrer à ton appartement. Aux autres cours, tu avais l'air de plus en plus épanouie. Puis un jour, tu es redevenue triste. Je ne savais et ne sais toujours pas pourquoi ou qui t'avais fait changer pour quelques temps... Puis enfin, j'ai demandé à un Serpentard de te kidnapper, de te suivre si tu sortais la nuit jusqu'au moment opportun. Voilà, je pense que j'ai répondu à toutes tes questions ?

-Oui.

-Bien... As-tu quelque chose à ajouter ?

-Oui.

-Je t'écoute. Il me fit un énorme sourire.

-Vous ne...

- Non Hermione, tutoie-moi.

Je lui lançai un regard noir.

-...Vous ne savez pas tout de moi. Si vous saviez tout, vous saurez que je n'ai jamais aimé Ron, que je n'ai jamais aimé Victor Krum, que j'ai toujours aimé une seule et unique personne et que d'ailleurs j'aime toujours. Et vous voyez, il a beau être, égoïste, insupportable, narcissique, complètement con, blessant, je l'aimerais toute ma vie.
Vous, vous croyez que parce que vous êtes beau, peut-être gentil, que vous m'avez déclaré votre flamme, je vais vous aimer. Mais non. Lui ne m'a jamais déclaré qu'il m'aimait, il a même fait le contraire, il n'a pas l'air gentil. Le seul point commun que vous avez tous les deux, c'est que je vous trouve beau et encore, pour moi vous êtes juste beau alors que lui, c'est un dieu vivant. Alors : non, vous n'avez aucune chance avec moi.

Il me regardait, énervé. Je pouvais voir la haine dans ses yeux. Pourtant, il ne me fit aucun mal. Il se contenta de me regarder. Au bout d'un certain temps, il me dit :

-De toute façon Hermione, tu n'as pas le choix. Je veux me marier avec toi, donc je serais marié avec toi. Maintenant profite bien de ce temps seule pour réfléchir, ce soir, mon assistant viendra te fournir à manger.

Puis il partit. Me laissant à nouveau seule.

« -Drago, je me souviens où je suis détenue.

-Oui, vas-y où ?

Il semblait légèrement mal à l'aise mais je ne n'y fis pas plus attention que ça.

-Près des cuisines, à vingt-sept pas après la fin de la porte. Ensuite, il a dit quelque chose en fourchelang et une porte est apparue.

-Super ! Tu sais c'est qui ?

-Oui...

- Bah dit-le !

-Tu laisseras les aurors s'en charger hein ?

-Hermione Jean Granger ...

-Mr Rosude...

-Quoi ? PUTAIN JE VAIS LE BUTER CELUI LÀ !

-Drago, non ! Calme-toi ! Laisse les aurors s'il te plait...

-Putain Hermione ! Tu me demandes de me calmer ! Tu te rends compte un peu ?! Y a un fou furieux qui t'as enlevé et je dois ME CALMER !?

J'essayais de rester calme.

-Drago, tu vas aller voir Mrs McGonagall et tu vas lui dire tout ce que je t'ai dit, ensuite tu iras voir Harry ou quelqu'un qui parle fourchelang pour ouvrir la porte et après tout sera fini.

-D'accord... Je voulais te dire... Désolé Hermione, d'avoir dit ça sur tes parents...

-T'inquiète pas... »

Je fermai mes pensées et pleurai tout ce que j'ai retenu depuis que ce con est venu me voir pour me déclarer sa flamme...

Aujourd'hui, j'ai enfin réussis à m'avouer mon amour pour Drago. Je l'assume maintenant, plus que jamais.

Les pensées de Drago {DRAMIONE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant