– Plus vite François, grouille-toi. Grogne Félix, au bout de l'allée de pierres de la maison.
Sa large veste en jeans couvrait son dos et sa sacoche vert kaki pendait sur le côté de son corps. L'adolescent baisse les yeux sur son ample chemise à rayures verticales rouges et jaunes, rentrée dans son jeans bouclé par une ceinture en cuir marron et déboutonne son col de deux boutons. Des mèches brunes de ses cheveux viennent couvrir sa vue, lorsqu'il relève la tête, pour observer son frère courir dans l'escalier et se précipiter dans le couloir étroit.
– N'oublie pas ton déjeuner et prends celui de ton frère. Marmonne Francine, en rattrapant son fils par la poignée de son sac à dos rouge et bleu.
François arrache les deux petits sachets cartonnés des mains de sa mère et titube vers son frère, les cheveux ébouriffés et le souffle coupé. Il tend le sachet à son grand frère, en plissant les yeux, un sourire aux coins des lèvres et détourne la clôture blanche de la maison.
Félix scrutait Francine sur le palier de leur maison, une main sur la poignée ronde et une cigarette au bout des doigts, avant de lui tourner le dos et de rejoindre son petit frère. Ses mains veineuses entourent la lanière de sa sacoche et son visage carré s'incline vers le foyer Olson, lorsque le gamin entend le bruit d'une porte qui claque.
– Bon alors, tu viens ? Je vais louper le car à cause de toi. Soupire François, en stoppant ses pas et en se tournant vers son frère.
– Tu n'as qu'à y aller tout seul à ton stupide car. Chuchote Félix, en fourrant le sachet cartonné qui protégeait son déjeuner, dans le fond de son sac.
Les deux frères traversent la bourgade côte à côte, sous le soleil, en laissant glisser leurs yeux sur le jardin des habitants de la ville, à la pelouse parfaitement taillée.
– File et te bats pas aujourd'hui. Glisse Félix, dans l'oreille de son frère, avant qu'il ne galope jusqu'à l'autobus jaune de l'école.
Les petites mains de François serrent la barre métallique de l'autocar et ses pieds éraflent les quatre grandes marches grises et jaunes. Le plus jeune gamin grimpe dans l'autobus, en saluant Gus, le vieux chauffeur et ses yeux déambulent sur le crâne des autres élèves, avant qu'il ne trouve une place à côté d'un petit rouquin.
– Salut Patrick. Lance-t-il, en posant ses fesses sur la banquette en cuir. Il désarticule ses épaules pour enlever son cartable de son dos et le laisse tomber sur le sol, en posant son déjeuner sur ses genoux recouverts par son short vert.
– Salut François, il est à quoi ton sandwich ? Marmonne Patrick, en louchant sur le sachet cartonné de son voisin.
– Hmm, bafouille François, en engouffrant sa main droite dans le sachet et en ressortant le sandwich entouré de filme plastique, au beurre de cacahuète, je crois et le tien ?
– La chance, le mien il est au thon et aux tomates, j'aime pas trop les tomates.
– Alors pourquoi ta mère en a mis dans le pain ?
– C'est mon père qui m'a préparé mon déjeuner, ma mère est malade et mon père ne connait pas vraiment mes goûts.
Le petit François hoche la tête vers son ami rouquin, alors que les portes de l'autobus se referment bruyamment, ce qui fit réagir le cadet qui dévie ses yeux sur la grande vitre. François observe son grand frère à travers la vitre et lui fit un signe de la main, avant que Félix ne soupire et glisse son casque audio sur ses oreilles.
VOUS LISEZ
Félix
أدب المراهقين❝Félix t'es pas un chat, mais putain ce que tu lui y ressembles.❞ Tes longs doigts sur les 6 cordes de ta guitare et sur la bible. Ta veste en jeans sur le dos et tes baskets aux pieds. Ton casque jaune sur les oreilles et du rock dans les tym...