Chapitre 11 - Nohayla

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Depuis la journée passée à la piscine, je ne suis plus vraiment allée chez Sebastian. J'ai profité de ma semaine de repos et il est maintenant temps de retourner au boulot.

J'ai envoyé un message à Sebastian pour savoir comment il allait, mais je n'ai eu aucune réponse et je suis certaine qu'il s'est senti vexé par mon comportement envers lui au parc aquatique. Il me plaît tellement, mais je ne sais pas comment lui dire, et je deviens de plus en plus distante et ridicule alors que la seule chose dont j'ai envie, c'est de passer du temps avec lui. Je ne sais plus comment m'y prendre, comment me rapprocher de lui et même si j'adore Matthéo, je reconnais un peu que de temps en temps, il est un bon prétexte pour que je sois près de Sebastian.

Cela fait maintenant plus d'un mois que je travaille là-bas, et ils me mettent tous les deux très à l'aise, je les en remercie énormément.

- Bonsoir monsieur Martino.

- Salut Nohayla, j'espère que t'es en forme maintenant.

- Oui, ça va mieux, mais merci de vous en inquiéter.

Connard.

- Y'a un homme là, qui est seul depuis tout à l'heure, vas le servir.

- D'accord.

Je me dirige vers cet homme, visiblement ivre et lui souris doucement. Il est affalé sur le comptoir et vu l'odeur qu'il dégage, son hygiène laisse fortement à désirer. Il est très fort, et son teeshirt est trop court pour son ventre rebondit. Soit.

- Bonsoir monsieur, qu'est-ce que je peux vous servir ?

- Une bière.

Pas de « bonsoir » ni de « s'il vous plaît ». D'accord, je vois à quoi j'ai à faire. Je lui sers sa bière que je pose devant lui sur le comptoir, il la prend et la boit presque d'une traite avant de reposer le verre devant lui, daignant enfin lever les yeux vers moi.

- Une autre.

- Très bien.

Je lui sers une autre bière puis m'éloigne un peu, son odeur m'incommode vraiment de plus en plus et commence à me donner la nausée. Depuis quand est-ce qu'il n'a plus pris de douche ? Il n'a pas l'air de vivre à la rue, je pense qu'il manque tout simplement de savoir vivre, et de fierté. Je m'occupe d'autres clients pendant un long moment, laissant une collègue s'occuper du mal polis. Mais lorsque je passe derrière lui pour servir une autre personne, je sens l'horreur. Sa main se pose sur mes fesses et je sens mon sang se glacer dans mes veines, la chair de poule s'emparant de mes bras.

Je me tourne lentement vers lui, posant mon plateau sur le comptoir et le regarde en me retenant de lui coller ma main en plein milieu de la figure.

- C'est la première et dernière fois que vous posez vos mains sur moi.

- Oh ça va, on se calme.

- On se calme ?! Vous allez vous calmer, ça oui. Vieux porc.

Je laisse le plateau sur le comptoir, me dirigeant rapidement vers mon patron, les mains tremblantes sous l'énervement.

- Il faut que je vous parle.

- Pas maintenant Nohayla, je suis occupé.

- Non, ça ne peut pas attendre, je dois vous parler, maintenant.

Il se tourne vers moi et me regarde assez surpris, sortant à l'extérieur du bar.

- Bon fait vite, j'ai des choses à faire.

Give Me Love (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant