2 0 1 0 / chapter one

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holding on to you.


🌈{JØSH}

samedi 9 janvier 2010,
15:42.

j'étais dans ma chambre, aujourd'hui je devais voir tyler. j'étais presque impatient. j'appréciais bien ce gars, il était grave cool. on avait déjà parlé de choses un peu mois drôle le concernant. ses "problèmes". ça fait quelques jours que j'écoute son premier album no phun intended. je voyais qu'il en avait mal. il était pas bien. j'aimais pas le voir comme ça, alors qu'on se connaissait depuis seulement bientôt 1 mois. je comprenais pas trop pourquoi je l'aimais déjà autant. je le trouvais beau, ça, ça m'avait trop affecté. comment pouvais-je trouver un pote "beau" ? pourquoi j'avais ce ressenti étrange quand j'étais avec lui ?
ce genre de questions me tuait de l'intérieur. déjà qu'en temps normal j'étais angoissé, la je l'étais encore plus.
- JOSH ??
la voix de ma mère me sortit de mes pensées un peu trop destructrices.
je descendis en bas rapidement. c'était tyler. il parlait avec mon père.
- hey..
il me regarda. pendant 1 seconde j'avais pas tellement compris ce qui m'était arrivé. c'était comme si mon cœur battait 300 fois plus vite quand il était face à moi. j'étais content de le revoir, je ne l'avais pas vu depuis mercredi.
on monta dans ma chambre par la suite.
c'était pas la première fois qu'il venait. on s'assit tranquillement sur mon lit. à certains moments j'étais comme nerveux.
- qu'as tu fais pendant ses derniers jours ?
disait-il avec son air comique. je souris.
- j'ai travaillé comme toujours.. j'ai aussi fait de la batterie dans le magasin, j'ai comme créé un mini concert pendant 5 minutes. c'était cool.
- c'est cool, j'aurais aimé y assister.
on se regarda en souriant. c'était normal.
- et toi, qu'est-ce que tu as fait ?
- j'ai travaillé sur mes écrits. j'ai aussi été en studio, avec des amis. j'aimerais tellement faire des grandes choses..
disait-il l'air pensif.
- je pense que tu réussiras à faire de grandes choses. c'est qu'une question de temps.
- j'aime bien parler avec toi josh.
- moi aussi.
disais-je sans pouvoir m'empêcher de sourire.
- on joue à la console ?
disais-je après quelques secondes de silence.
ce mec me rendait complètement niais. je n'aurais pas su expliquer pourquoi.

alors on avait joué, assez longtemps. qu'est-ce qu'on riait.. tyler me faisait des blagues carrément idiotes, mais c'était drôle. lui même était drôle en général. il avait une façon d'être si marrante. j'aimais trop sa personnalité. il était très ouvert et il parlait d'un tas de choses. il était très doué pour faire des phrases poétiques, ce genre de phrase qui me perturbait et me transperçait jusqu'au fin fond de mon esprit. il me rappelait ma sœur par moment. mais je savais qu'il était triste. alors je lui avais fait comprendre qu'il n'était pas le seul. et on parlait souvent de mes peurs habituelles, celles qui me défonçait l'âme.
chaque jour on parlait de ça, de la vie.

le lendemain, je n'avais pas pu le voir. il devait voir d'autres personnes. je m'étais senti si seul tout d'un coup. j'aimais bien être avec lui. donc ce dimanche la, je m'étais senti vide.
ça m'avait troublé.
j'avais passé ma journée à jouer de la batterie, en apprenant les morceaux du groupe de mes meilleurs amis.

mardi 12 janvier 2010,
21:36.

tyler m'avait dit de le rejoindre à un endroit près du quartier. c'était une sorte de forêt. il y avait une grande rivière agitée, et une grande forêt derrière. j'étais déjà venu ici quelques fois. alors je marchai en direction du pont, notre point de rendez vous.

j'étais enfin arrivé. il était la, assis sur le rebord du pont dans l'obscurité. il observait le courant, limite il le fixait. il avait l'air tellement détruit. ça m'avait fait légèrement mal.
en faisant l'air de rien, je m'étais approché de lui doucement.
- hey..
il se tourna et me sourit. avant même qu'il puisse faire quelque chose, je m'étais assis à ses côtés. pas trop proche sinon j'allais encore avoir des frissons. et ça m'angoissait.
- j'aime bien le son du courant dominant.
disait-il. je souris.
- moi aussi.
- je trouve que c'est relaxant. c'est comme si on admirait la colère de l'eau, sa tempête.
parfois il disait des choses si complexes, que j'étais obligé de réfléchir au sens de sa phrase.
- je pense que si les gens s'inspirent autant de l'élément de l'eau, c'est parce que ça résume le contexte de la vie. parfois la rivière est calme, mais elle reste un courant dominant. parfois, elle est en colère mais elle n'a jamais paru aussi calme pour autant. elle abat sa souffrance sur les pierres, et je pense qu'on est tous une eau qui s'abat sur des pierres. dans ce cas là, les pierres sont les gens, les autres.
son monologue m'avait donné les frissons. il m'impressionnait trop. je regardais la rivière par la suite, il n'avait pas tord.
- j'ai l'impression que tout ce que tu dis, c'est vrai.
disais-je.
- j'aimerais dire que des vérités, parce que je suis un grand menteur en réalité.
- pourquoi ?
- parce que mentir c'est ignorer, et ignorer ça me fait vivre.
- y'a que ça qui te fait vivre ?
disais-je.
- nan. la musique me fait vivre, le fait d'hurler ce qui en vérité, ma douleur. je suis comme un hibou, je vis la nuit pour écrire.
j'avais ris face à sa déclaration.
- quoi ?
disait-il en riant.
- tu es un hibou.
- ouais.
on restait sans rien dire.
- c'est quoi qui te fait vivre josh ?
- ma batterie, la musique. on a un point en commun sur ce coup là.
- c'est tout ?
- je pourrais te retourner la question...
disais-je en le regardant. il avait ce regard en mode "ah t'es curieux toi". c'était la première fois que je pensais pouvoir lire dans un regard.
il sourit légèrement.
- on dit "l'espoir fait vivre", mais je pense que c'est plutôt "les rêves font vivre". ce n'est pas pareil pour moi.
disait-il.
- je suis d'accord avec toi !

{TOME 0} don't be afraid • jøshlerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant