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Are you searching for purpose?
Then write something, yeah it might be worthless

🌿{TYLER}

lundi 2 janvier 2012,
19:39.

j'étais à table avec ma famille. ma mère, mon père, zack, tatum et jay. seuls maddy et will n'étaient pas la. mon père n'avait encore rien dit, ne m'avait pas encore vexé. je pensais à josh, comme toujours. je me demandais si il vivait un bon moment, lui. j'étais un peu désorienté, un tas de choses arrivaient en ce moment. j'avais du mal à me dire, à vraiment réaliser, que je commençais à m'en sortir. la vraie question était; est-ce que je m'en sortais ou pas du tout. c'était peut être une illusion, une sorte d'aide de dieu pour pas que je meurs cette année. j'avais rapporté mon attention sur ma mère, elle avait l'air inquiète. je me rendais compte à quel point j'étais lunatique avec ma famille. par moment, ils me manquaient tellement que j'adorais passer du temps avec eux, mais ce soir la j'étais plutôt solitaire. parfois je me disais que j'étais carrément égoïste, enfin de montrer son mal être c'était mal. je faisais toujours ça, me laisser aller, ne pas me forcer à sourire, rire, vivre. ce soir là, je m'étais laissé partir dans de profondes réflexions. j'aimais ça, réfléchir. toujours essayer de comprendre mes maux, et en faire des réels mots. je réfléchissais parce que je vivais des choses inédites. josh et moi n'arrêtions jamais de discuter à propos de nos aventures, nous n'arrêtions jamais de les communiquer. parce que après tout, malgré que j'étais le mec avec le moins d'espoir sur terre, j'avais envie de croire que rien n'était impossible. je commençais à croire que je pouvais diriger ma vie, que je pouvais tout contrôler. au fond de moi même, je savais que cette trop grosse dose d'espoir nuirait à mon faible bonheur, à cette petite victoire contre moi même; et évidemment je n'oubliais pas que le centre du problème, c'était mon existence et que cette guerre n'avait pas de fin. et ma conscience me dirigeait sur le sujet le plus doux de l'ensemble de mes pensées : josh.

- tyler ? chéri ça fait 10 minutes que tu es resté seul à table... me disait ma mère, calmement. mon esprit avait le pouvoir de me transférer autre part, et tout disparaissait.

22:27.

je rentrai dans ma voiture, pour rentrer chez moi. j'aperçus la lettre de jenna que j'avais complètement oublié de lire. maintenant on allait se parler par lettres, parce que déjà c'était bien plus marrant que par téléphone et aussi parce qu'elle était très prise par les études. je roulais sur les routes déneigées. la nuit était ma quiétude. seul le son de la radio étouffait le silence. je me forçais à ne pas penser à blurryface, à son étrange absence. étais-ce moi même qui l'avait voulu ? volontairement ? avais-je besoin de blurryface pour évoluer ? la lourde vérité était que je me sentais vide sans lui; pourtant je le détestais plus que tout au monde. c'était plus mon ennemi que mon ami. nos "conversations", ce qui était la preuve que j'avais quand même un léger problème mental, ne menaient à rien, juste au désespoir. mais blurryface était tellement inspirant. j'avais l'impression qu'il me montrait la mort avant de la vivre, d'où mes idées de suicidaire et mes paroles concernant la mort. j'essayais de me raisonner en me disant que c'était pas le bon moment pour rechercher des explications. c'était plutôt le temps d'ignorer, quelle merveilleuse habitude. je roulais toujours sur l'autoroute, l'esprit occupé, voir dérangé. demain on performait, bientôt on allait commencer à enregistrer. tout allait bien. je me rassurais en me rappelant que j'avais une vie, un métier, vachement cool. chanter et être dans ce groupe avec josh, c'était mes deux raisons de vivre.

en rentrant, j'avais juste fini par regarder la télé, j'étais pas assez fatigué pour dormir. je me sentais carrément seul et l'odeur de josh était encore sur la housse du canapé. j'avais envie d'entendre sa voix grave, j'avais envie d'entendre ses stupides anecdotes. malheureusement je m'étais décidé à apprendre à contrôler mes envies de josh puisque ça pourrait me servir plus tard. si je perdais le contrôle, tout le monde verrait que j'étais amoureux. selon ma mère, mon expression du visage, ma façon d'être, ne faisait jamais paraitre aucune émotions, sauf quand j'étais amoureux; parce que c'était jamais arrivé. et en ce moment, mon frère zack avait quelques doutes sur ma situation amoureuse. il ne devait absolument pas savoir que j'étais amoureux d'un homme, sinon c'était la catastrophe. en pensant à lui, j'avais pensé que c'était mieux que je l'appelle lui, pour moins penser à josh, et parce que j'avais envie de parler à quelqu'un.

{TOME 0} don't be afraid • jøshlerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant