CHAPITRE SEPT.

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Un nouveau silence s'étend autour d'elle alors qu'elle prend connaissance d'une solitude certaine. Son père d'un côté, payant ses pêchés, elle de l'autre à espérer que son unité finira par changer pour le mieux. Allongée sur ce lit, les yeux plongés dans le vide et la pénombre, elle se remémore chaque souvenir passé avec ses membres. Même si la haine qu'elle ressent envers eux est encore présente, elle ne peut pas oublier qu'ils sont les seuls qu'elle a pu voir à ses côtés pendant toutes ses années. La qualité qui permet de pardonner n'est-elle pas un signe de maturité? Alors même si les jours passent, elle s'attends à les voir arriver.

Monter un plan, le mettre à exécution malgré les dangers. Courir, tuer, frapper, sauver pour éviter la mort à la fameuse membre qu'ils formaient par tous les temps. Elle se voit déjà lever les yeux alors que des pas se font entendre dans le couloir donnant à sa cellule. Elle se voit déjà plonger ses iris vertes dans les yeux de son frère, mais celui qui se trouve derrière cette vitre en verre ne l'est jamais.

Elle soupire, et se couche face au mur alors qu'il entre dans la pièce, un plateau à la main. Il s'avance sans grande conviction, juste parce qu'il est obligé et pose la nourriture au sol, au pied du lit.

-De la part de YG. lance-t-il en partant déjà.

-T'a-t-il aussi demandé de devenir plus gentil avec moi? demande-t-elle en se redressant pour lui faire face.

-Il semble accorder une attention particulière au fait que tu dois pouvoir manger.

-C'est que tu obéis finalement.. rigole-t-elle avec rancune.

Il sert ses points, se torture afin de ne pas la faire gagner mais les prochains mots de la jeune femme réussiront à le faire se rabaisser.

-Bon garçon. marmonne-t-elle simplement en le regardant dans les yeux.

La situation change d'une seconde à l'autre ; elle se retrouve le dos collé contre son lit, alors que les mains du jeune homme la tiennent fermement par le col de son misérable tee shirt. Il l'a soulève de cette façon contre le mur jusqu'à l'instant où ses pieds n'atteigne plus le matelas.

-Ne me cherches pas, car tuer sans sa permission ne m'a jamais fais peur. crache-t-il la laissant admirer ce regard plein de haine.

Assommée par le manque d'air, elle tombe essoufflée contre la tête de lit, alors que le lapin sort en trombe de la cellule. Il ne lui faut pas longtemps pour ensuite tomber dans les bras de Morphée, aspirée par la chaleur des couvertures dont elle ne disposait pas dans l'autre pièce. Elle se réveille le lendemain ; impossible pour elle de savoir quelle heure il est, quelle jour on ait. Contrainte de passer ses journées dans le noir, à attendre la moindre venus et a espérer que tout s'arrange, elle n'a pas d'autre occupation que de ressasser ses souvenirs, en imaginer d'autre. Qu'aurai été sa vie si elle était née bien avant que cette bombe n'explose? Qui aurai-t-elle été?

Soudain elle sursaute alors quelle reçoit de la terre sur elle. Elle lève les yeux en direction de la porte pour y voir comme à son habitude son responsable. Désorientée, fatiguée et affaiblie ; elle ne bouge pas d'un pouce et reporte son attention dans le vide. Ses pensées étaient agréables, mais il vient toujours tout gâcher.. pour rien.

-Alors la mélangée, tu deviens déjà timbrée? rigole-t-il en s'accroupissant pour être à sa taille. Quel beau spectacle vais-je encore manquer.. dit-il en faisant mine d'être triste. Enfin.. Je viens t'annoncer que je pars chez l'ennemie, et que pour cette raison un de mes hyungs s'occupera de toi.

-Sommes nous devenus si proche pour que tu viennes personnellement m'informer de ton départ? demande-t-elle soudainement.

Il l'a regarde quelque instant alors qu'un léger sourire finit par apparaître aux coins de ses lèvres. Il sort une arme d'une de ses poches arrière avant de la nettoyer sous les yeux de Choco.

-Bientôt cette arme fera de nouveau un mort, malheureusement ça ne sera pas toi.. Tâche donc de te tenir si tu ne veux pas recevoir la prochaine. lui lance-t-il en plongeant son regard dans le sien.

Il voudrait tellement y ressentir plus de peur, plus de haine pour trouver une raison de se débarrasser rapidement d'elle, mais elle est un élément prometteur. Et si la survie de leur pays dépendait d'elle dans le futur? Il soupire, pointe l'arme sur la jeune femme et la colle avec amusement contre son crane. Il fait mine de tirer, en imitant même le bruit de la balle sortant de l'engin avant d'admirer le sursaut de la mélangée. Il se relève ensuite et part tout en rigolant. Il est content, il sait maintenant qu'elle a plus peur que ce qu'elle veut montrer.

Enemies (iKON)Where stories live. Discover now