Elle regarda longtemps les quelques mots maladroits qui clignotaient sur son écran et qui lui glaçaient le sang. Elle avait envie de pleurer. Mais elle se retint parce qu'elle savait que celle qui lisait les siens, de mots, avait besoin d'elle.
Alors elle fit courir ses doigts sur son clavier même si elle savait que comme ça elle ne pourrait pas faire grand chose. Même si elle savait parfaitement que des mots restent des mots, et qu'ils ne règlent pas souvent des problèmes aussi profonds. Aussi destructeurs.
Elle sait tout ça, et elle sait qu'elle ne peut rien faire parce que tout s'arrange plus tard. Parce qu'il n'y a que le temps qui fait grandir la façon de penser de ceux qui les entourent. Parce qu'elles ne peuvent rien faire sinon serrer les dents et profiter des petits moments de joie offerts de temps à autre.
Alors elle écrit pour deux. Elle couche des mots sur du papier ou sur un écran pour partager leurs souffrances. À deux elles seront toujours plus fortes. Et même si elles savent qu'elles peuvent compter sur leur famille pour leur remonter le moral et les faire sourire, elles partagent quelque chose de beau et de douloureux. Les larmes sont belles. Les larmes sont belles. Les siennes aussi.
Et toujours, la plus grande sera là pour la plus jeune, parce que ça elle l'a vécu aussi et qu'elle a toujours rêvé d'avoir une grande soeur sur laquelle s'appuyer et à qui tout raconter. Mais qu'elle a toujours enduré ça seule. Et que c'était bien trop dur. Alors elle sera là pour la plus jeune parce qu'elle l'aime.
Elles pleureront et riront ensemble, elles crieront et souriront ensemble. Toujours. Parce que jamais il ne faut baisser les bras et que toujours il faut exprimer ses sentiments, même par les larmes. C'est beau les larmes. Les tiennes aussi.
Je t'aime. Je t'aime très fort tu sais.
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Pluie de Larmes
RastgeleParce que parfois des larmes tachent mes textes. Et que les bavures qu'elles étalent ne sont pas si laides au final. Parce que parfois, écrire ne sert qu'à se vider d'un trop plein de noirceur, même si ce n'est pas sa propre histoire qu'on exprime...