Chapitre - 5.

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Quand George sortit de la chambre de son frère à 12h00, Hermione l'attendait, assisse au sol, adossée au mur. Il resta figé quelques secondes. Son état physique -et sûrement mental- avait empiré. Il ne pensait pas que c'était possible.

Il ne lui en fit pourtant aucune remarque. Il se contenta de la saluer avec le sourire et le plus joyeusement possible. Hermione essaya de l'imiter mais elle fut bien loin d'y parvenir.
Il lui tendit sa main, pour l'aider à se lever, elle accepta, il en sentit toute la faiblesse de son corps. Il se demanda un instant comment elle tenait debout, mais il ne trouva aucune réponse.

Ils s'installèrent à la même table qu'hier, dans un grand silence. Hermione était muette et elle se contentait de répondre avec des hochements ou des borbogborymes. Et lorsqu'elle parlait, c'était des phrases courtes, pas plus de deux syllabes par mots qu'elle prononçait dans un lent et petit son comme si il ne savait plus parler.  
Pendant qu'il déjeunait George la regarda, elle jouait à nouveau avec sa fourchette, sans jamais la porte à ses lèvres. Il fronça les sourcils :

" -Tu ne manges pas ?

-Je ne mange plus depuis que... " sa voix s'éteignit dans un murmure. George la regarda encore. Ceci expliquait pourquoi elle nageait dans ce grand pull -un autre à Fred-.

" -Tu devrais manger, Hermione tu sais...

-Je ne peux pas. J'ai la nausée. " son teint blanc en attestait un peu. Il n'insista pas et la regarda boire lentement son verre d'eau. Elle fuyait son regard.

" -Hermione ça va ? " elle éluda sa question et se leva.

" -Je suis désolée je... je dois y aller... je...

-Hermione qu'est ce qu'il y a ? " George c'était levé, lui aussi et s'était placé en face d'elle. Ses yeux étaient remplis de larmes et de détresse.

"-On va aller prendre l'air. Viens Herminione." lui affirma-t-il avec un sourire, tentant vainement de lui remonter le morale.
Elle ferma les yeux, hocha la tête, et le regarda débarrasser leur deux plateaux -dont le sien intouché-, plantée en plein milieu du self.

Il la rejoint le plus rapidement possible et lui prit la main avec un petit sourire pour l'emmener à l'extérieur dans la cour de l'Hôpital.
Ils s'assirent sur un banc de pierre et Hermione se mit à jouer nerveusement avec ses mains en regardant ailleurs que son ami.
George la regarda faire, sans rien lui dire. Elle parlerait quand elle se sentirait prête, ce qui ne tarda pas : elle ramena ses genoux sur sa poitrine et commença à se balancer d'avant en arrière. Lorsqu'elle murmura, les yeux dans le vide, le rouquin faillit ne pas l'entendre.

" -On a fait une erreur. On a fait une erreur. On a fait une erreur... George... Une putain d'erreur... Et maintenant il n'est plus là... On a fait une erreur..." George comprit instinctivement qu'elle parlait de Fred et elle.

" -Je peux vous aider à la réparer ? " elle tourna son visage vers lui, comme sortie de sa transe et se mit à pleurer. George ne comprit pas pourquoi, mais il comprit la gravité de la situation et il la prit dans ses bras.
Elle se remit à parler un peu plus fort cette fois-ci, en se détachant légèrement de lui, mais en restant tournée le rouquin. Sa voix était brisée, rauque, parfois un sanglot la coupait en pleine phrase, elle continuait ensuite avec tout autant de détresse dans sa voix que dans ses yeux.

" -Fred et moi, on a fait une bêtise. Une grosse bêtise. Plus grosse que toutes celles que vous avez déjà faites...

On s'était pas revus depuis des mois, on avait des nouvelles, ni de l'un, ni de l'autre.  Je me couchais tout les soirs dans cette foutu tente en priant pour qu'il ne lui arrive rien.
Quand je l'ai vu, à nouveau ce triste soir de bataille à Poudlard, j'ai du me faire violence pour pas lui sauter au cou. Je crois que c'était réciproque...

On a réussit à s'éclipser dans la salle sur demande... Entre l'angoisse de la bataille, de nôtre mort et celle de l'autre, la joie de nos retrouvailles, et notre amour ardent qui nous brûlaient le cœur.
On s'est aimés. Dans la précipitation on a pas lancer de sort de contraception.
Après il y a la bataille, les sorts, les éclairs verts, les pertes, la mort, la victoire et ... l'explosion. Et Fred qui est tombé dans le coma.
Et maintenant... Et maintenant... je... "elle éclata en sanglot encore une fois et ne put finir sa phrase elle se réfugia dans les bras de George qui ne comprenait pas ou elle voulait en venir. Il la laissa pleurer sur son épaule en silence.

De longues et longues minutes plus tard, elle se détacha à nouveau de lui pour ouvrir son sac, d'une main tremblante, elle était incapable de lui dire à haute voix. Ca aurait tout rendu trop réel.

Elle trouva enfin ce qu'elle cherchait et sortit une lettre de son sac en le reposant à terre.
La main toujours aussi tremblante, elle lui tendit.

George l'attrapa et Hermione se détourna immédiatement après, replongeant son regard dans le vague. La première chose que le rouquin remarqua fut l'écusson sur l'enveloppe et dans le coin supérieur droit de la lettre.
C'était l'emblème qu'il voyait tous les jours maintenant. L'emblème de St-Mangouste.

Perdu, il commença à lire, la lettre disait ces mots qu'il lu, comprenant peu à peu :

" Miss Hermione Jean Granger,
Suite à l'examen que vous avez effectué dans nos laboratoires, nous vous en transmettont le résultat.
Il est positif. 
Nous avons la grande joie de vous anoncez que vous en êtes à 12 semaines d'aménorrhée. 
 La naissance est donc prévu pour la fin janvier/début février 1999.
Nous présentons nos félicitations aux heureux parents et vous conseillez de venir consulter un médicomage le plus vite possible pour établir un suivi de grossesse afin que celle-ci se déroule au mieux.
Cordialement,
St-Mangouste.
"

Hermione pleurait toujours à côté de lui. George, assomé par le poids de cette information mit du temps à retrouver l'usage de sa parole.

" -Je... Tu es enceinte ? " pour une raison étrange qu'il ne compris pas, il avait dit ça avec le ton des questions malgré qu'il en connaissait déjà la réponse.
Elle resta muette, tout simplement incapable de répondre à haute voix. Difficilement, elle hocha la tête. De haut en bas. Pour dire oui.




Réveille toi - FremioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant