Chapitre - 6.

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Il la prit à nouveaux dans ses bras, en serrant fort, ce petit corps fragile et tremblant qui s'arrondirait bientôt.

" -C' est merveilleux ! " curieusement, il sentit des larmes perler à ses yeux. Il allait être Tonton !

" -Non... Non... JE peux pas... Je peux pas... Je peux pas ! Pas sans lui... Il aurait dut être là... On aurait du vivre ça ensemble, tous les deux. Il aurait dut être là... Pourquoi il est pas là ? POURQUOI ?! " gémit la jeune fille en sanglots.

Il sentit sa douleur comme des vagues, se répercutant sur lui en mille échos. Il sentit sa douleur et manqua de crier. Comment pouvait-on ressentir ça.
Albus Dumbledore aurait dit qu'il n'y avait rien de plus grand que la douleur intérieur.
George Weasley approuvait. Comment pouvait-on ressentir autant de maux et de peines en un seul être ?

Il sentait son manque. Le manque et l'absence que Fred creusait chez la brune comme un trou béant dans sa poitrine.
Il sentait sa peine. Sa peine d'être seule, privée de sa moitié, de son sourire, de tout ce qui la faisait tenir debout.
Il sentait ses craintes. Ses craintes que Fred ne se réveille jamais. Qu'il la laisse seule avec leur enfant à naître.
Il sentait ses angoisses. Ses angoisse de la maternité. Qui plus est d'une maternité qu'elle pourrait vivre seule.
Et puis il sentait son amour. Son amour pour Fred, plus violent que tous les autres sentiments. Qui semblait lui déchirer le cœur en son sein avec un plaisir sadique.

Il ne voyait pas comment elle pouvait encore tenir debout. Alors qu'elle ressentait tout cela. Sans que personne ne le sache, que personne ne puisse l'aider.
Et malgré elle gardait tout cela en elle.
Cette fille était la personne la plus courageuse qu'il connaisse.
Il éprouva un grand respect pour la petite-amie de son frère.

Et pour la première fois de toute sa vie, George Weasley était en colère contre son jumeau. Qui semblait abandonner peu à peu. Qui semblait l'abandonner lui, qui semblait abandonner sa famille qui l'aimait tant. Et qui semblait abandonner Hermione, et leur bébé.

Il la serra un peu plus fort dans ses bras, comme si ainsi il pouvait effacer toutes ses peines. Sauf que la seule personne à pouvoir le faire était dans le coma.

" -Hey Hermione. Laaaa. Shhhhhhhhht ça va aller. Tout va s'arranger. Shhhhhhhhhht. " Hermione continua à pleurer, plus faiblement. La chemise du rouquin en était déjà trempé mais il ne s'en formalisa pas. La seule chose dont il se formalisait c'était la détresse d'Hermione et tant pis si sa chemise devait y passer.

Il la regarda encore une fois et n'y tenant plus il se leva et ramassa le sac de la brune ou il rangea la lettre avant de le refermer. Il le passa sur son épaule et tendit la main à Hermione.

" -Qu'est ce que nous allons faire ?

-Viens. " elle essuya ses yeux, ne posa pas plus de questions et se leva.

Elle le suivit dans les dédales de couloirs de St-Mangouste jusqu'à ce qu'il s'arrête devant une porte sur laquelle on pouvait lire en lettres peintes : "Maternité."
Elle se tourna vers lui, en se préparant à lui dire qu'elle ne voulait pas y aller et qu'elle n'était pas prête.
Mais il avait déjà ouvert la porte et lui tenait dans un geste qui disait "après toi".

Faisant appel à ce qui lui restait de son courage de Gryffondor, elle essuya une dernière fois les yeux et rentra.

Elle détesta immédiatement le lieu. C'était trop rose, trop bleu, trop joyeux. Elle observa les femmes enceintes passer, parfois accompagné de leur mari. Parfois ceci avait un bébé dans leurs bras.
Elle vit leur joie, qui passait devant elle pour la narguer. Et les bras masculins sur les épaules des futurs mères ne faisait que lui rappeler l'absence de bras sur les siennes.

Réveille toi - FremioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant