Réveille toi - Fremione

Chapitre - 21.

Dans un premier temps personne ne réagit. Vraiment. 
On aurait cru qu'une personne avait mis en film en pause, et d'ailleurs l'arrêt sur image était totalement génial. 
Hilarant même pour un spectateur extérieur. 

D'abord il y a avait Molly, Ginny et George, qui semblaient attendre les premières réactions pour laisser exploser leur joie. Mais ils avaient quelques difficultés à se contenir et Ginny se mordait la lèvre pour ne pas crier. 

Ensuite il y avait Arthur, qui regardait son fils comme si il ne le reconnaissait pas. 
Ses autres frères - à quelques variations près- tiraient une tête similaires à celle de leur père. 
Angelina et Fleur avait un petit sourire léger, ne sachant pas comment réagir. 
Enfin Ron et Harry étaient blanc comme des linges et ne cessait de s'échanger des regards, leur yeux faisant des allers-retours entre leur meilleure amie, son ventre et leur deuxième meilleur ami. 

Bill fut le premier à réagir après deux longues minutes. Il se leva -le bruit de sa chaise raclant le sol fit sursauter Ron- et contourna la table pour serrer Hermione puis son petit frère dans ses bras - il ne manqua d'ailleurs pas de frapper le dos de Fred virilement avec le plat de la main dans une expression de relation fraternelle-. 
Les autres rouquins - ou rouquins par alliance - réagirent alors enfin et tous félicitèrent les futurs parents. 
Chacun des frères Weasley (hormis Ron) étreignirent Hermione et Fred dans leur bras - Charlie et George posant une main douce sur son ventre en n'oubliant pas de faire une blague pour le deuxième d'ailleurs- Ginny hurla de façon suraigu avant de tenter d'étouffer sa presque belle-sœur dans ses bras. Molly et Arthur furent surement les plus émouvants, même si ils restèrent bien plus calme que leur fille. Angelina et Fleur restèrent assises pour féliciter le jeune couple. Enfin, Harry et Ron furent les derniers à se lever. Assis sur leurs chaises, ils s'échangeaient encore de regards, semblant se rappeler de la conversation étrange qu'ils avaient eu le soir ou Fred s'était réveillé. 
Quand il prit dans leurs bras une Hermione qui avait déjà commencé à pleurer à l'entente des félicitations d'Arthur, Harry sentit comme une boule étrange au fond de son ventre. Ce n'était pas douloureux, simplement bizarre, un chaud aussi. Alors c'était ça grandir ? Murir ? Devenir adulte ? Se reconstruire après ces temps troublés qu'ils venaient tout juste de quitter ?

Sûrement oui. 

Ron était encore perdu, pour ne rien changer à ses habitudes. Il regarda sa meilleure amie avec la même tête penchée que font les chiens lorsqu'ils ne comprennent pas une situation.
Visiblement la fabrication des bébés restaient toujours un mystère pour lui. Mais bon, il ne faut pas lui en vouloir, c'est Ron après tout.

"- Mais d'ailleurs tu en es à combien ?" intervint Bill.

"- Quatre mois..."

Nouveau blanc.

"- Attends... Quatre mois... Fred était dans le coma il y a quatre mois...

- Non ! Enfin je... Oui ! Oui... Fred était dans le coma... Mais Non ! J'ai pas trompé Fred je vous jure... Je vous jure ! 

- Woh. Woh. Woh. Zen Princesse. Personne ne doutaient de ta fidélité. C'est juste que c'est un peu bizarre niveau date tu sais bien." Fred se tourna vers sa famille. 

"- Hermione est tombée enceinte le soir de la Grande Bataille. Nos retrouvailles ont été un peut trop amoureuses. 

- Fred ! 

- Oui ma Douce ? 

- T'étais pas obligé de leur préciser ! 

- Ils se doutent bien que ce bout 'chou vient pas du ciel non plus... Bon peut-être pas Ron mais on peut plus rien faire pour lui... Hé je rigole !" 
Le regard d'Hermione resta quand même noir. 

"- Woh... Alors... Pendant qu'on pleurait tous Fred qui restait dans le coma, toi tu savais que t'étais enceinte... Et tu nous disais rien... 

- Que voulais-tu que je vous dise Percy ? "Hey les gens ! Au fait je sais que vous êtes tous tristes pour Fred, mais justement je sortais avec lui depuis des années et il m'a foutu en cloque juste avant de faire un gros dodo. Au fait vous faites quoi à manger pour ce soir ?" Je ne pouvais rien dire. Pour la bonne et simple raison que vous ne saviez rien. Sur Fred et moi. Rien. Nada. Et je... Je... pouvais pas venir et tout avouer... Vous m'auriez pris pour quoi ? 

- Pour une jeune femme qui vivait une période difficile, sûrement plus difficile que nous tous ici présent qui portions le presque deuil d'un frère, d'un fils et d'un ami. Pour une jeune femme qui ne c'est jamais plainte quand tous le monde aurait pas su tenir le coup. On ne t'aurais pas jugé Hermione. On bien sûr on aurait été choqué, que Fred ai put trouvé quelqu'un comme toi sérieusement ?- mais on ne t'aurais pas jugé, parce que ça se lit sur vos visages, combien vous vous aimez. Et ça se lisait sûrement encore plus quand tu battais contre de tes peurs, alors que celui que tu aimais restait désespérément dans le coma. On devrait plutôt tous s'excuser. 

- Harry... 

- Non Hermione. On devrait tous s'excuser. De pas avoir su voir, de pas avoir su comprendre, quand bien même les signes étaient évidents. De pas avoir su t'aimer, te réconforter, te protéger. De pas avoir été là pour te prendre dans nos bras et te dire "Hey ça va aller t'inquiète pas, tout va s'arranger." On tout cas, moi je suis désolé." le reste des personnes présentes étaient toutes de l'avis d'Harry. 

"- ... ... ... Vous étiez là. Pas tous de la même façon bien sûr. Mais sans vous en rendre compte vous m'avez tous aidé. Surtout toi George. Je sais pas comment j'aurais fait autrement." toute les têtes se tournèrent vers lui, et Fred aurait presque put jurer que c'est la première fois qu'il voyait son jumeau rougir. 

" - Mais... Mais alors c'est pour ça que tu as insisté pour qu'Hermione vienne habiter chez nous sans donner de raisons ?! Tu savais ?!" 
Gêné de cette attention nouvelle, George expliqua alors l'histoire à toute l'assemblé. Cette histoire qui avait débuté quelques mois, plus tôt, dans le couloir de l'hôpital St-Mangouste. Tous l'écoutèrent avec attention, surtout Fred qui semblait passionné de connaître l'histoire du point de vue de son double, et Hermione qui voyait alors pour la première fois comment son ami avait vécu tout cela. 

"- Waouh... Je suis fier de toi mon fils. (la grande majorité de l'assemblé hocha vigoureusement la tête en signe d'approbation) Tu as... Tu as tellement bien agit. Viens dans mes bras mon grand." Mrs. Weasley sembla tenter d'étouffer George dans l'étreinte de ses bras, mais cela eut au moins le mérite de réchauffer l'ambiance, devenue froide à l'évocation de ces souvenirs plutôt sombres, qu'une grande partie de la famille ignorait. 

"- Bon. Au mieux de nous morfondre encore un peu plus sur ce triste événement - où notre cher frère pas du tout adoré a décidé de pioncer plusieurs mois - ne serait-il pas mieux de fêter comme il se doit l'arrivée d'un nouveau Weasley dans notre tribu ?!" 

De grands applaudissements et sifflements retentir pour répondre à Ginny. 

"- Je vais chercher le champagne ! 

- Et moi le jus de citrouille ! N'oublions pas notre chère Hermione ! 

- Moi je mets la musique !

- Au futur petit rouquin !

- Oui !!! AU FUTUR PETIT ROUQUIN !!!"

Le gilet d'Hermione eu vite fait de pendouiller lâchement sur le dossier d'une chaise. Son ventre  - le plus joli ventre que Fred n'avait jamais vu - resta exposé à la lumière, et à la vue de tous. 
De partout des éclats de rires et même des fous-rires jusqu'à en avoir les abdos douloureux, des blagues, des sourires, des taquineries, des danses, des félicitations, de l'amour. Mais tout cela pourrait se résumer en un mot : famille. 
Les Weasley étaient sûrement la famille la plus heureuse du monde. A n'en pas douter.  

Et je peut vous jurer que ce jour-là, la musique retentit jusqu'à très tard dans la soirée.