Un ange. Voilà tout ce à quoi il ressemblait. Allongé ainsi, inerte, sous ce drap blanc sagement replié.
Il était un peu plus maigre qu'avant, faisait plus triste que ses vingt ans.
Il était à ce point immobile qu'on aurait crut à une statue de porcelaine, copie conforme du rouquin. Seulement il y avait quelque chose qui manquait, qui faisait "faux" :
Le visage de l'ange -devenu si cadavrérique- ne souriait plus.
Hermione le regardait encore et encore mais ce garçon allongé sur le lit n'était pas Fred Weasley. Pas son Fred.
Et à chaque fois Hermione s'attendait à le voir surgir de nulle part et rigoler, en se félicitant de sa blague de mauvais goût.
Elle se disait que ce n'était pas la vérité. Qu'il était encore planqué Merlin sait où avec George.
Et pourtant, Fred était bien là, devant elle.
Couché sur le dos, la respiration faible comme si il dormait. Saud que Fred ne dormait JAMAIS sur le dos.Et elle savait que George était à la cafétéria de St-Mangouste.
Depuis que son frère jumeau était à l'hôpital, il y passait toutes ses journées sans exceptions, ne sortant de la chambre que pour aller déjeuner (environ trois quarts d'heure).
Il partait tous les soirs vers 19h00, Molly voulant impérativement que tout le monde soit attablé à 19h30.
Les visites aux patients se terminant à 20h00, Hermione profitait de ces deux battements pour rendre visite à Fred dans le plus grand secret.
Personne n'avait jamais su pour eux deux et elle n'avait plus le courage dans parler à qui que ce soit désormais.
C'était trop dur.
Elle regarda encore une fois l'homme qu'elle aimait tant, allongé ainsi, immobile comme une stupide poupée de faïence. Ses tâche de rousseurs se détachant macabrement de sa peau tellement plus pâle que d'habitude.
Non. Définitivement, il ne dormait pas. Il n'état pas mort non plus.
Il était entre les deux.
Ca s'appellait le COMA.
Hermione détestait ce mot. Elle avait lut tout ce qu'elle pouvait trouver sur ce sombre sujet mais rien n'avait put l'aider. Fred restait inlassablement dans ce foutu état sans aucun signe positif. A croire qu'il n'y avait plus aucune chance.
Presque trois mois et il était toujours là, comme perdu dans un autre monde, tellement innaccessible.
Elle étouffa les insultes ô combien nombreuses qu'elle aurait pourtant rêvé de balancer aux médicomages de St-Mangouste.
Ils avaient effacé toutes les traces de l'explosion.
Et ILS N'ETAIENT MEME PAS FOUTUS DE LE SORTIR DE CE PUTAIN DE COMA !!!Alors Hermione venait elle aussi le voir tout les jours. Quand il était seul.
Le reste du temps elle faisait comme si de rien n'était. Alors qu'elle aurait tellement eu besoin du soutien de ses amis.
Et la vérité était là devant elle : Elle se sentait plus seule seule que jamais. Bien sûr, elle avait Harry et les autres Weasley mais ce n'était pas pareil. Ils ne savaient rien.
Et elle, elle avait besoin de Fred. Besoin de lui plus que jamais auparavant. Besoin de ses lèvres, besoin de son sourire, de son rire, de ses blagues idiotes, pour se construire en ces temps d'après guerre. Et puis besoin de lui pour vivre avec leur erreur...Elle posa une main sur le tissu de sa robe ample, un peu en dessous de sa poitrine. Elle battit des paupières, tenta vainemenent de retenir et d'effacer ses larmes avant qu'elles ne coulent.
Elle ne devait pas penser à ça. Pas maintenant. Surtout pas maintenant.
Hermione releva la tête vers l'horloge au mur : 12h45.
Merde ! Elle aurait déjà dut partir depuis au moins cinq minutes. Elle était en retard. George n'allait pas tarder à revenir.
Elle se leva précipitamment, embrassa les lèvres de Fred et puis son front où atterrit une petite perle humide- doucement comme si elle peur de le casser. Ramassa son sac et sortit de la chambre à toutes vitesses.
Sans même remarquer la silhouette rousse qui était resté figé à quelques mètres de la, stupéfié de ce qu'il venait de voir.
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Réveille toi - Fremione
FanficFred, nous avons fait une grosse bêtise. Encore plus grosse que toutes celles que tu as déjà put faire et Merlin sait si elles sont nombreuses. Nous avons fait une bêtise et nous ne pourront jamais la réparer. Parce que ça ne se répare pas Je n'en...