Chapitre - 24.

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Chambre d'Hermione et Fred. Trente minutes après le départ des filles. 

Quand son frère jumeau l'y rejoint, une demi-heure plus tard, Fred était allongé sur le lit, jouant avec un petit écrin rouge. 

"- Hey Gred. 

- Forge." 

George s'assit sur le bord du lit. Il était monté dans l'intention de parler de la grossesse d'Hermione et de la future paternité de son jumeau, pour la première fois seul avec lui. Mais visiblement il y avait aussi cet aspect de la discussion qu'il avait négligé. 

"- Je crois qu'il faut qu'on en parle." Fred tourna la tête vers lui, sans cesser de jouer avec l'écrin entre ses mains. 

"- C'est à dire ? 

- Quand comptes-tu lui demander ?"


Fred arrêta brusquement de jouer avec le petit écrin. Il tourna lentement la tête vers son jumeau, le visage un peu pâle. Il prit un peu de temps à répondre d'ailleurs. 

"- Et bien dans... Dans quelques temps... C'est bien quelques temps comme date non ?

-Oh... Fred... Fred ! Fred ! 

- Présent ? 

- Ne cherche pas à détourner l'attention avec une blague vaseuse. 

- Cela ne serait pas de notre genre frérot ! Aie ! Okay, okay j'ai compris !" 

George arrêta de frapper son frère, mais garda un regard noir. Pour une fois, il voulait être sérieux. 

"- Frère, ça fait plus d'un an que tu te balades avec cette bague PARTOUT où tu vas ! Tu comptes demander Hermione en mariage un jour oui où non ?

- Attends ! Comment tu sais que ça fait plus d'un an que j'ai cette bague ? 

- J'étais avec toi, tu m'as forcé à venir jusqu'au bijoutier sans m'expliquer pourquoi. C'était deux semaines avant le mariage de Bill et Fleur, juste avant qu'Hermione parte à la recherche des Horcruxes. Je t'avais jamais vu aussi stressé, surtout pour acheter une simple bague. Une simple bague qui devait être "merveilleuse, prodigieuse, amoureuse" et tout les autres adjectifs que tu connaissais et qui finissais en -euse. Mais tu ne voulais pas m'expliquer pour qui c'était. Je ne suis peut-être pas le plus intelligent mais j'avais compris que c'était pour ta petite-amie caché alias notre chère Hermione nationale. 

- Hermione m'a dit que tu savais pour nous depuis des années... Mais tu ne m'en as jamais parlé... 

- Bien sûr que non ! Je voulais que ça vienne de toi et pas te forcer à me le dire. Et puis entre nous, je me marrais tellement à te taquiner sur le sujet ! 

- Je me souviens !" Fred et George éclatèrent de rire. " Tu essayais toujours de trouver un moyen de séduire et d'avouer ma flamme à Hermione. C'était toujours des idées rocambolesques et impossibles à réaliser !

- C'était bien ce qui était le plus drôles, inventer des moyens infaisables ! Ca et puis la tête que tu faisais, quand tu essayais vainement de me mentir pendant des heures entières après, à me dire que tu n'aimais pas Hermione, que tu n'étais pas intéressé, au final, tu sortais des arguments encore moins réalistes que mes idées ! " Nouvel éclat de rire. " Mais regarde toi maintenant ! Tu l'aimais ça se voyait. Ca se voyait comme le nez sur la figure.

- Pas à ce point quand même ! 

- QUOI ?! " pas à ce point quand même !" qu'il dit ! Mais bien sûr à ce point et même plus ! J'ai compris que tu étais amoureux d'elle en quatrième année tu sais. 

- Ah oui ? 

- Yep. Tu avais passé des mois entiers à la draguer. Au début, je pensais que tu jouais. Parce que je voyais pas vraiment ce que tu aurais put lui trouver, elle était si différente de nous, et plus jeune aussi, et coincée. Je croyais que c'était juste parce que c'était la meilleure amie de Ron que tu faisais ça. Puis il y a eu le Basilic, l'accident d'Hermione. Je me souviens... Je venais d'apprendre par Ginny qu'elle s'était fait pétrifiée, et... Et je te cherchais partout mais... mais je te trouvais pas... Je suis rentré dans le dortoir, dans notre chambre, les volets étaient fermés, les rideaux tirés, il faisait noir comme si c'était la nuit. Dans la pénombre ambiante, je t'aurais pas remarqué, allongé en boule sur ton lit. Mais je t'ai entendu reniflé, alors j'ai sut que t'étais là. J'ai tout de suite compris que tu allais mal, instinct de jumeaux. En même temps faut dire que n'importe qui aurait compris. Tu transpirais la tristesse et la panique. Je me suis approché doucement du lit. Tu te souviens ? Tu n'as même pas tourner la tête vers moi. Tu as essayé de parler, ton souffle était haché, tu bégayais. En fait, t'essayais juste de retenir tes sanglots, de pas pleurer. J'ai pas compris ce que tu avais dis, dans un premier temps, mais j'ai compris que tu allais très, très mal. Alors je t'ai dis, "Un homme a le droit d'être triste, et de pleurer. Un Weasley a le droit d'avoir peur, mais pas d'abandonner." T'as arrêté d'étouffer tes sanglots, il faisait noir, mais j'ai sentis que les larmes roulaient sur tes joues. Ca m'a fait bizarre d'ailleurs. C'était la première fois que je te voyais pleurer. Pleurer vraiment je veux dire. Pas à cause d'un genoux écorché quand on était gamin, mais à cause des sentiments, quand on devient homme. Tu as alors répété ta phrase une deuxième fois. Et j'ai compris. Je te cherchais pour te dire, à propos d'Hermione -j'étais pas spécialement proche d'elle, mais c'était une amie- ouais, je te cherchais pour te le dire, mais tu le savais déjà. Et c'est ça qui t'avais mis dans cet état. Alors j'ai compris. Compris que tu ne jouais pas avec elle, mais que t'étais amoureux. 

- Oh... 

- Après, durant les mois ou elle est restée à l'infirmerie, je ne t'avais jamais vu aussi triste. Oh bien sûr les gens n'ont rien remarqué, parce que tu continuais à faire des blagues, mais pour moi, ça se lisait dans tes yeux, à quel point tu étais triste. On est comme ça, toi et moi, à faire des blagues, qu'importe si tout va bien ou si notre monde s'écroule. Les gens se reposent sur nous parce que malgré nos farces on est loyaux et braves et désintéressés, faire rire c'est notre moyen d'aider les gens, surtout quand ça va mal. Mais ça veut pas dire qu'on a pas le droit d'aller mal nous aussi. Je te le répète Fred : "Un Weasley a le droit d'avoir peur mais pas d'abandonner." Tu trembles comme une feuille morte... Alors, dis moi, de quoi as-tu peur ? De quoi as-tu peur en demandant Hermione en mariage ?"


*** Hey les gens ! Après mûres réflexions, j'ai décidé de couper la discussion des jumeaux en deux parties... alors voilà la première ! ***


Réveille toi - FremioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant