Chapitre 23, Mia.

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(il y a dans ce chapitre un passage à caractère sexuel, j'ai essayé de faire en sorte que ça ne soit pas choquant mais je préfère vous le dire alors les âmes sensibles vous pouvez passer les quelques lignes... Vous êtes prévenus ! ;)

Samedi 10 avril 2017, dix-neuf heures trente.

C'était le soir propice. Je me sentais prête. Ma mère ne serait pas là et c'était un parfait soir de printemps. J'étais dans ma pièce. Je regardais la boîte noire qui renfermait mon passé. J'allais officiellement poser une croix dessus, du moins j'essayais de me convaincre intérieurement. Je l'effleuré du bout des doigts et remis en place les livres que j'avais enlevé.

- Chérie, je vais y aller !

Je descendis rapidement les escaliers et la retrouvai dans le vestibule. Elle allait chez lui. J'avais toujours la haine quand elle allait le voir. Elle avait tourné la page mais moi pas. Comment avait-elle pu l 'oublier ? Comment réussissait-elle à avancer sans sa présence ? C'était paradoxal parce que j'admirais et haïssais à la fois le fait qu'elle avance sans lui. Jamais je ne pourrais l'oublier mais je devais de toute façon moi aussi avancer et faire une croix sur le passé.

- Mia ne fait pas de bêtise en mon absence.

Je levais un sourcil amusée par la situation. Si elle savait.

- Je suis ta mère mais aussi une femme, ma chérie.

Elle passa sa main sur ma joue. Cela faisait des mois qu'elle n'avait eu ce genre de geste avec moi.

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Ce qui était vrai.

- Ma puce ne fait pas celle qui comprend pas, dit-elle en riant, j'ai bien compris que tu avais un petit copain. Tu te maquilles plus que d'habitudes, tu fais attention à ta façon de t'habiller, tu t'es mise au sport.

- Eh ! J'ai toujours fait du sport !

Ma mère rit. Je redécouvris le son de son rire. Qu'est-ce qu'il était beau. Elle regarda sa montre, prit sa valise et descendit les marches du perron.

- Chérie, les préservatifs sont dans le tiroir du bas du placard de la salle de bain.

- Maman ! Dis-je énervée et amusée de la situation. Qui aurait cru qu'un jour ma mère, la femme la plus stricte du monde me dise ça ? Soit Frantz la rendait vraiment heureuse soit elle était devenue cool tout d'un coup.

- Bon week-end ma chérie ! Me cria ma mère du portail alors que la Porshe de Frantz venait de s'arrêter devant notre maison. Je fis un dernier signe de la main à ma mère et retournai à l'intérieur.

Garrett arrivait pour vingt heures. J'avais une demi-heure pour terminer de me préparer. Je filais sous la douche et me lavais. L'eau froide coulant sur ma peau bouillante, je repensais à tout. C'était un moment pour moi qui me permettait de remettre mes pensées en ordre.

Ma mère était passé outre le fait qu'il n'était plus là. Mais moi je n'y arrivais pas. Son absence m'obsédait constamment. Il me manquait et je ne savais pas comment faire pour passer à autre chose. Papa. Une larme coula malgré moi. Je l'essuyais et sortis de la cabine de douche.

Genna m'avait aidé à choisir ma tenue. Il ne fallait pas en faire trop mais il fallait quand même marquer le coup.

« Pas de robe, c'est trop chic. »

« Pas de pantalon, c'est trop simple. »

« Pas de talon, ça ne te ressemble pas. »

« Pas de basket, on va pas faire un marathon ! »

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