Chapitre IV - ... me rendent visites avec de grandes nouvelles

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Mais malgré tout, c'était difficile pour moi. Mes amis me manquaient horriblement. Kaïa était passé me voir, comme promis. Et on avait vraiment passé un bon moment. J'étais allé à Firento en novembre, pour l'anniversaire de Nicolas. Et encore une fois, je m'étais senti plus joyeux qu'en quelques semaines à Barcelia. Avec eux, je me sentais si heureux, je pouvais être moi-même. Mais pour tout le monde à Barcelia, j'étais le futur Grand Roi. On devait donc devenir mon ami. Et je n'avais confiance en personne. Bien sûr, Camille était là. Mais c'était ma sœur. Et les disputes sont inévitables entre nous.

Mon oncle venait régulièrement par contre, apparemment son mystérieux travail le lui permettait. Quand j'en demandais plus à ce sujet à ma mère, elle m'affirmait ignorer autant que moi ce qu'il faisait. Au fond, il nous manquait aussi énormément, mais jamais je ne l'aurais avoué. Ma mère, quand il venait nous rendre visite, le poussait à épouser Olivia, qu'elle adorait, et toujours, il trouvait quoi lui répondre.

- Je n'ai jamais pu être témoin à un mariage ! C'est dommage ! se plaignit-elle une fois en le fixant.

- Tu dois bien avoir des amis encore célibataire ! lui rétorqua-t-il.

- Oui. Mais j'aimerais tellement avoir une sœur !

- Tu as le meilleur frère au monde ! C'est déjà génial !

Je m'étais raclé la gorge avec indignation et Camille m'avait lancé un soupir de mépris. J'étais quand même un meilleur frère que Xavier non ?

Une autre fois, quand ma mère avait trop insisté, il lui avait rappelé qu'il n'avait pas tant insisté pour qu'Elle se marie alors que les circonstances l'exigeaient. Pourtant, jamais ils ne se fâchaient. Alors que Camille et moi, à la moindre remarque, on pouvait ne plus s'adresser la parole pendant des jours.

D'ailleurs, plus le temps passait, moins je la voyais. Elle avait toujours à faire. Elle avait certes une bande d'admirateur incroyable et pour une fois, des filles gentilles avec elle. Je ne me plaignais pas, passant mon temps libre avec la pierre, discutant avec mon amie de trop longs moments sans m'en rendre compte. Comme toujours, elle savait toujours me consoler et avait réponse à tout. Puis on riait bien ensemble, le contexte s'y prêtant plus, elle ayant retrouvé sa maison et ses admirateurs et moi ma sœur.

Kamélia passait aussi régulièrement au grand dam de la pierre et d'Aradia, mais aucune des deux ne voulaient m'expliquer tant d'animosité. D'ailleurs ça devait être contagieux, car seule Hélène était courtoise avec elle, même Mathias qui semblait ne détester personne, bien qu'il prenait de haut presque tout le monde, lui faisait un accueil froid. J'étais donc reconnaissant à la fée de venir me voir malgré tout.

Je fus surpris aussi de voir le cousin de ma mère, Bruno débarquer une fois. Apparemment il avait un congrès scientifique à Barcelia sur un sujet barbant et en profita pour saluer ma mère. Il fut des plus cordiaux avec nous, s'intéressant à notre nouveau quotidien. La dernière fois aussi je l'avais trouvé sympathique avant que Xavier nous interdise de le revoir en affirmant que notre mère aurait été d'accord. Mais elle semblait vraiment ravie de le voir. Camille lui rapporta alors les dires d'oncle Xavier une fois Bruno partit et elle semblait embêté :

- Quand j'avais votre âge Bruno m'a poussé à faire quelques folies, un peu dangereuses, jusqu'à que Xavier intervienne. Après cela on a eu des relations un peu tendus un moment.

- Xavier ? Mais c'était un enfant ! Tes parents...

Je m'arrêtais. J'avais rencontré sa mère en même temps que Bruno et elle ne semblait pas être le genre de mère qui vous soutenait et était compréhensive. Ma mère dû comprendre parce qu'elle eut un sourire amusé. Je ne sais pas si à sa place j'aurais été amusé. Mais bon je suppose qu'avec le temps et la distance elle a fini par en rire.

La fée perfideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant