Le lendemain matin, alors que je profitais d'un moment seul avec Élodie pour échanger quelques baisers et mots doux, Éric pénétra chez moi, l'air parfaitement normal, jusqu'à qu'il nous dévisage avec effort.
- Qu'est-ce que tu fais là Éric ?
Du regard, je lui fis comprendre que ce n'était pas le moment de me déranger. Mais il se contenta de froncer les sourcils.
- Je suis un peu perdu.
- On peut t'aider ? interrogea Élodie.
Il avait l'air ivre. Ses propos me confirmèrent d'abord cette impression :
- Vous savez où j'habite ?
- Tu as bu ou tu te moques de nous ? demandais-je.
- Peut-être. Mes souvenirs sont assez flous.
- De quoi tu te souviens ?
- Je m'appelle Eric ! Toi c'est Élodie et toi Théophile ! Théophile tu as une sœur qui s'appelle Camille, qui sort avec un certain Mickaël. Ta tante est la grande reine Hélène.....
- Stop ! le coupais-je. Tu te souviens de Voroï ?
- Hein ?
- Des démons ?
- Non.
- Du monde extérieur ?
- Du quoi ?
- En l'interrogeant, on se rendit compte qu'il avait surtout des souvenirs des derniers jours, mais aucun ne remontant à plus d'un mois.
Il fut envoyé à l'infirmerie. On ignorait comment le soigner. Heureusement, en début d'après-midi la mémoire commençait à lui revenir par bribe.
- C'est bizarre tout cela, commentais-je alors que nous le visitions.
- Tu sais, j'ai vu des choses plus bizarres chez les démons, répondit Éric d'un air blasé.
- Tu ne t'en souviens même pas ! protestais-je.
- Certes, mais je suis certain que c'est le cas.
Nous nous sourîmes tous. Éric nous examina avant de demander d'un air plaintif :
- Nicolas ne viendra-t-il pas sur mon lit de mort ?
- Je l'ai appelé. Il t'a envoyé un paquet mais ne peut se déplacer.
- Il est en vacances ! protesta le malade.
- Il vient d'être grand frère ! Et sa mère prépare une campagne ! Il ne doit pas être tranquille, commenta Mickaël.
Je le fusillai du regard. Il s'était mêlé à notre conversation sans vraiment la comprendre. Car Nicolas et Éric avait des relations assez aléatoires. Ils s'appréciaient mais se jalousaient également. De plus, chacun se méfiait de l'autre.
- Et Romuald ? finit par demander le patient.
Nous baissâmes tous la tête mal à l'aise. Qui disait Romuald, disait Kaïa. Or, elle n'était plus l'amie de personne ici.
- Il est à Tins ! C'est loin ! prétextais-je.
- C'est mon meilleur ami ! s'emporta le malade.
- D'accord, grogna ma sœur.
Mais personne ne fit le moindre geste pour le prévenir. Mickaël se leva :
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La fée perfide
FantasyJe pensais pouvoir enfin vivre ma vie tranquillement, avec des pouvoirs moins capricieux et ma famille enfin réunie mais voilà que la Grande Reine Hélène a apprit que j'étais son neveu. Alors c'est comme ça que Camille, ma sœur au caractère toujou...