Chapitre XVIII .... où être amoureux peut devenir un véritable inconvénient

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Éric et Kaïa débarquèrent par un arbre immense, aux longues racines, avec à ses côtés quelques autres arbres aussi âgés. Au sol, l'herbe était brillante comme le soleil, les fleurs brillaient comme des étoiles et des pierres rondes faisait comme un chemin entre les arbres et menait vers un paysage plus clair en contrebas. Du côté des arbres coulait une rivière, sur son autre rive ils appercevaient un chemin en terre rosé. Mon ami fixa avec anxiété Kaïa. Mais tout semblait normal. Pourtant, il la trouvait plutôt gentille, maline, sympathique, de quoi lui déclamer des poèmes ici non ? N'aurait-il pas dû être fol amoureux d'elle en ce lieu ? Apparemment non. Il n'allait pas s'en plaindre. Il sortit le miroir de sa poche et le tendit à Kaïa.

- Quoi ? Je ne suis pas bien ? C'est mes cheveux ?

- Si ! Mais on doit contacter Aradia.

- Ah oui ! C'est vrai ! Où avais-je la tête ?

Elle prit le miroir, se recoiffa, essaya plusieurs expressions, ce qui impatienta Éric.

- Je ne peux pas me présenter n'importe comment devant Aradia non plus ! protesta la princesse.

Elle finit par se concentrer, s'imaginant avec détail le visage d'Aradia. En attendant mon ami observait son environnement. Le ciel était rose, tout était beau, coloré, fleuri. Il observa les fleurs sur l'arbre d'où ils venaient. Elles étaient couleurs rubis. Il en cueillit une, l'approcha de son nez pour renifler son odeur. Il sentit son esprit s'embrouiller temporairement, se sentant comme dans un bain de douceur et envoûté par l'odeur. Cela ne dura que quelques secondes, mais quelques secondes de bonheur. Il s'assit sur une racine d'arbre et étendit ses jambes dans l'herbe douce. Il comprenait que cet endroit soit considéré comme le paradis pour nous. Il y avait de quoi.

Aradia apparut enfin dans le miroir.

- Très bien Kaïa. Maintenant tourne sur toi-même que je vois où vous êtes.

La jolie vampire tourna le miroir vers Éric, et se mit à tourner lentement sur elle-même.

- Le conseil n'est pas très loin les enfants. Vous avez de la chance ! Avancez par le chemin de pierre, toujours tout droit. Vous allez ensuite tomber sur un fleuve, sur la rive gauche vous verrez un arbre solitaire et sur la rive droite vous devriez apercevoir un pont vers un endroit brumeux. Et tout au fond, derrière le fleuve vous devez apercevoir des montagnes dans lequel il prend sa source. Longez la rivière par la gauche, elle vous amènera à la montagne. Vous escaladerez un peu par le chemin opposé au fleuve. Vous arriverez alors rapidement à une combe. À ce moment-là rappelez-moi que je vous indique le chemin le moins dangereux. Le siège du conseil y est tout au fond.

Ils hochèrent la tête. Éric essaya de refaire en pensée le chemin indiqué par Aradia, mais n'était pas certain d'avoir tout compris.

- Merci votre Altesse ! déclara Kaïa.

- Vous devrez arriver avant le coucher du soleil si tout se passe bien. Si vous êtes égaré, n'hésitez pas à me rappeler.

- Bien sur votre Altesse !

Et le miroir redevint un miroir tout simple. Kaïa le rangea, Éric se leva, épousseta ses vêtements et tendit la fleur à sa compagne en souriant.

- Elle est magnifique !

- Je sais. Elle est pour toi.

- Merci !

Elle lui sourit, lui jeta un regard amusé et la glissa à son bracelet.

La fée perfideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant