Chapitre v : Celui où pas mal de gens ...

45 17 18
                                    


Cette nuit-là, je fus réveillé par Kaïa. Elle m'avait secouée violement et j'ouvris des yeux fatigués sur son visage parfaitement alerte et sa silhouette vêtue d'une robe de chambre.

- Il y a une bombe quelque part !

Je dormais encore à moitié. Je ne compris donc pas l'alerte.

- Oui demain, grognais-je en me retournant.

Ce n'était clairement pas la meilleure manière de la séduire mais j'étais encore à moitié endormi. Elle me gifla. Je me tins la joue en gémissant, cette fois bien réveillé, elle y était allée fort.

- Eh ! m'indignais-je.

- Debout ! insista-t-elle.

Je me levai et enfila une robe de chambre, quand ce qu'elle m'avait dit, franchit la brume du sommeil pour atteindre mon cerveau. Camille était là, derrière elle, avec Nicolas aux yeux bouffis et Marius. Ils me regardaient impatiemment.

- Qu'est-ce qu'on va faire ? demandais-je.

- Le mieux c'est d'aller chez ta tante, suggéra Nicolas.

Je n'étais jamais entré dans la chambre d'Hélène. J'avais peur qu'elle y soit. Mais elle était dans son boudoir, à faire les cents pas dans une robe de chambre bleu ses cheveux toujours nattés.

Dès qu'elle entendit Kaïa expliquer que n'arrivant pas à dormir, elle était allé faire un tour dans les couloirs, elle avait glapis. Une altesse royale qui se promenait sans garde dans son château en pleine nuit, c'était bien trop déraisonnable ! Mais mon amie continua sans se préoccuper des réactions de ma tante et lui apprit qu'elle avait surpris deux hommes masqués, transportant une petite boîte avec beaucoup de précaution. Elle les avait alors entendues leurs chuchotements. Ils allaient poser une bombe, sur ordre de leur chef.

Immédiatement, ma tante réagit. Elle nous ordonna de rester, appela Paul, qui arriva tellement vite que je me demande s'il n'était pas caché quelque part à côté, lui ordonna de ramener la famille royale, pendant qu'elle préviendrait la brigade antiterroriste.

On attendit un moment, chaque membre de la famille, arriva escorté par au moins un garde. Tous arrivèrent petit à petit sauf ma mère et Yves. Enfin Paul arrivé et déclara :

- Dame Gironnant n'est pas dans sa chambre. Toutes les pièces de son appartement ont été fouillées, on a laissé un moment au cas où elle repasserait mais personne.

Ma sœur et moi échangeâmes un regard inquiet. Il y avait de quoi. Nous venions juste de la retrouver et voilà qu'elle disparaissait alors qu'il y avait probablement une bombe prête à exploser. Elle se tourna vers Nicolas, qui sembla amorcer un mouvement, mais finalement se contenta de se rapprocher.

- Yves non plus n'est pas là, ajouta le capitaine des gardes.

- Ne vous en faites pas. Ils doivent être partis faire un tour. Les gardes, s'ils les rencontrent les guideront jusqu'à notre abri, assura Hélène.

Paul, acquiesça visiblement d'accord. Je ne savais pas comment ils faisaient tous pour être si calme. Moi je ne pouvais m'empêcher de penser que les poseurs de bombe avaient capturé ma mère ou l'avaient attachée à la bombe. On venait tout juste de se retrouver. Je ne voulais pas être séparé d'elle à nouveau.

Comme tout le monde était là à part ma mère et Yves, Paul nous guida par un tunnel dérobé, jusqu'à une petite maison à l'extérieur de la cité. Il y avait une cuisine, une salle à manger, un salon avec seulement un divan et une chambre avec six larges lits. De plus, il n'y avait aucune fenêtre.

La fée perfideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant