Chapitre III - ... d'être quelqu'un d'important

66 20 8
                                    

Voilà je m'excuse j'ai oublié de poster hier. Voici donc cette fin de chapitre.


- Maman !

C'était bien elle, au bras d'un homme aux boucles châtain clair, coupés court, signe qu'il n'était pas d'une classe sociale très élevée. Ils se retournèrent vers nous, surpris et embarrassé tandis que je m'avançais plus prêt encore. Camille m'avait rejoint, ébahie quand Célia semblait s'amuser.

- Oh les enfants j'espérais justement vous voir pour vous présenter !

Ma mère nous fit un sourire ravissant. Elle nous présenta à son ami, qui nous fit un sourire timide qui creusa une fossette dans sa joue gauche tout en nous examinant de ses yeux noisette. Mais la seule chose que je voyais c'était sa main posée sur les reins de la femme qui m'avait mise au monde. J'avais envie de la lui prendre et la lui tordre pour cet affront. Mais depuis l'histoire entre Camille et Nicolas, j'avais retenu la leçon. Je ne dois pas me mêler de la vie privée des miens. Ma mère est une adulte, elle sait ce qu'elle fait. Mais qu'est-ce que j'aurais voulu lui faire mal à cet homme-là qui se pensait à la hauteur de mon père ! Je regrettais mes bonnes résolutions, surtout que ça aurait mis un peu d'animation à cette soirée trop guindée, mais je suppose qu'Hélène m'aurait tué de me faire remarquer comme cela dès mon premier jour à Barcelia.

- Voici Gautier ! présenta ma mère. Il est responsable des jardins royaux.

Responsables des jardins royaux ! Elle était tombée bien bas si vous voulez mon avis. Mais bon il parait que faire des jugements de valeur aussi c'est mal, alors je ne fis aucun commentaire.

- Je suis enchanté de vous rencontrer, nous dit-il avec engouement. Votre maman m'a beaucoup parlé de vous.

Ils se firent un sourire complice dégoulinant d'amour, qui me donnait la nausée.

- Une grande responsabilité vous attend. Cela doit être vraiment difficile ! crut-il bon d'ajouter plus sérieusement en vrillant son regard d'un brun des plus banals vers nous.

Il semblait compatissant. Je ne sus que dire. J'avais juste envie de sauter sur lui pour l'arracher de l'étreinte de ma mère. Pourquoi se tenaient-ils si serrés ? Et pourquoi ma mère ne le giflait-il pas pour être si familier avec elle ? Et puis il n'y avait que ma sœur et moi qu'elle devrait avoir le droit de tenir comme ça. Avec Xavier bien sûr.

- Comment vous vous êtes connus ? questionna ma sœur d'un ton sec qui me fit plaisir.

Je n'étais pas seul à ressentir cette colère de les voir ensemble.

Le couple qui n'était pas du tout adorable à mes yeux se gratifia d'un sourire complice. Ma mère se serra contre lui plus encore. Je me sentais paralysé par l'horreur.

- C'est mon premier amour ! On s'est rencontré avec l'école. En voyage scolaire. Il avait cette adorable fossette et moi mon accent firentais. Ça a été le coup de foudre. On avait qu'une hâte, c'était le prochain voyage où l'on pourrait se voir à nouveau. Une fois l'école finie, on a perdu contact. Et je l'ai revu le premier jour où j'ai accompagné Christophe par hasard. On s'est tout de suite reconnu.

Le sourire éblouissant de ma mère me dégoûtait. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? Mon père était bien plus beau. Et il était autre chose qu'un jardinier !

Décidément, Camille et moi, on ne s'était pas fait que des amis ce soir-là.

La soirée passait bien trop longuement à mon goût. Célia avec un sourire espiègle insistait bien sur la chance qu'avait ma mère à son avis d'avoir trouvé quelqu'un après toutes les horreurs qu'elle avait vécue, même si ce n'était clairement pas quelqu'un de très prestigieux. Je la fusillais du regard, mais cette garce savait appuyer là où ça faisait mal, en s'étonnant que quand même après nous avoir retrouvé, elle n'avait pas perdue de temps pour se dégotter un homme, qu'en plus faire ça à Barcelia, dans notre dos, quand on devait souffrir le martyr de quitter notre ancienne vie, ce n'était pas très correcte. Je mourrais d'envie de la rembarrer mais j'étais tellement d'accord avec elle au fond.

La fée perfideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant