Chapitre 43

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Les trouver fut bien plus difficile que ce que je pensais. Même si je connaissais bien leur odeur, en me focalisant bien dessus je me rendais compte qu'elle était dans beaucoup d'endroit. J'avais commencée par chercher dans les bois, pensant qu'ils avaient peut-être un petit QG là-bas, mais non, même si leur odeur était assez répandue, je n'avais rien trouvée. C'est après une petite heure de recherche, que je me retrouvai à chercher à l'extérieur de la ville. Je passai devant la maison d'Abraham, mais continuai. L'idée de leur en parler me traversa l'esprit une seconde, mais je ne leur devait rien. Moi aussi j'avais quelque chose à faire, des choses à régler, et je n'étais pas obligée de leur en parler.
Quelques kilomètres plus loin, l'odeur s'intensifia. C'était horrible, cette odeur de pourriture.
Il aurait fallu être complètement sans odorat pour ne pas sentir ça. Plus je m'approchais, plus je me disais que c'était peut-être une mauvaise idée.

C'est vrai que je n'étais pas du tout en train de me jeter dans la gueule du loup ... non ...

Mais ce n'était pas non-plus comme si j'avais beaucoup d'autres choix. Ma seule option pour me débarrasser efficacement de cette orde de vampires était de leur dire franchement, sans ménagement, en pleine figure, que je ne voulais pas les rejoindre. Ni maintenant, ni plus tard.

Hors de question que je me mette à puer, je veux bien être sympas, mais faut pas pousser ...
Mais cette histoire va quand même bien plus loin qu'une simple histoire d'odeur.

Quelqu'un arrivait droit sur moi, et je me retournait pour le voir arriver. C'était un garçon ... je reconnaissais cette odeur ...
Christopher.

-Je vois que tu t'es décidée à venir me voir, me dit-il en souriant
-Ce n'est pas toi que je viens voir, mais Vanessa.

Il paru surprit. Est-ce qu'il pensait vraiment que ... Qu'elle blague alors.

-Suis-moi, je te conduis à elle.
-Pourquoi est-ce que je te ferais confiance ?
-Pourquoi pas ?
-Vous puez.

Il se mit à rire. Mais ce n'était malheureusement pas une blague.

-C'est à cause de notre ... enfin, tu t'en rendra bien assez vite compte. Viens, je n'ai pas non-plus tout mon temps.

Il fit demi-tour, et je dû me résoudre à le suivre. Même si j'aurais préférée faire autrement. Ce n'était pas si loin que ça, j'aurais pu le trouver toute seule leur petit repère ... mais cette odeur, bon sang, mon dieu, que c'était horrible.

-Mais qu'est-ce c'est que cette odeur ? Lâchais-je d'un coup en essayant de ne pas vomir

Il se mit à rire de nouveau.

-Tu vois cette pièce là-bas ?

C'était en réalité un petit cabanon, dans un coin de la forêt juste à côté de l'entrée de leur pseudo planque.
-Qu'est-ce que vous foutez là-dedans ?
-C'est la qu'on ... comment dire ca sans te choquer ... qu'on stock notre nourriture lorsqu'elle est toujours vivante. Et vu que nous ne sommes pas autorisés à relâcher des corps sans vie dans la nature, nous ne pouvons donc que garder des corps sans vie jusqu'à... jusqu'à ce qu'on trouve un endroit où les jeter.

Cette manière si désintéressée qu'il avait de parler de ces corps humains ... me donnais des frissons.

-Et depuis quand est-ce que ...
-Des années, mais je ne pourrais pas être plus précis.

Des années. Des années entières de corps accumulés dans une simple petite cabane.

-Sans parler de ceux qui se sont littéralement chiés dessus comme vous dîtes maintenant, c'est le genre de choses que personne ne veut nettoyer, ce qui est plutôt compréhensible.

Des années d'excréments ... plutôt dégoûtant. Je n'imagine même pas ce que c'est de mettre un pied à l'intérieur

-Mais tout le monde pu comme ça ?

J'avais complètement perdu mes bonnes manières mais franchement, cette odeur !

-Tu as un bon odorat, tout le monde ne sent pas cette odeur au point de s'en plaindre comme toi. Et je pense que certains d'entre nous sentent plus car nous y passons plus de temps
-Comment ca ?
-C'est aussi là-dedans que nous torturons certains ennemis envahissants. Et que nous cachons du sang aussi des fois.

Je le regardai un instant. C'était un peu trop pour une seule pièce d'après moi. Ce cabanon avait plus l'air d'une ... d'un vieille excrément puant radioactif.

-Mais je ne pense pas que tu sois venu ici pour parler de ça, Vanessa n'est pas loin.

-Je ne voulais pas vous interrompre, dit la principale intéressée en arrivant à mes côtés. Bizarrement, elle avait le dont de m'énerver, rien que sa voix était agaçante. Vous aviez l'air de bien parler, dit-elle en passant derrière Christopher tout en effleurant son cou de sa main.

Vanessa et Christopher ? Pourquoi pas, qui se ressemble s'assemble après tout.

-J'ai cru comprendre que tu voulais me parler, me dit-elle en se concentrant de nouveau sur moi.

C'était le moment de l'envoyer balader, elle et ses idées tordues.

L'ElueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant