Chapitre 66

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Je fis demi-tour, et me dirigeai vers la rangée d'arbres où étaient attachés mes ... amis ?

La première que je détacha fut Clarissa. A peine ses pieds touchèrent le sol, que ses bras m'enlacèrent. C'était un calîn sincère, et que j'acceptais avec plaisir. Je venais de vivre des minutes trop dur pour refuser un calîn d'une amie.

- Merci du fond du coeur Kate, merci, merci ...

Je souris.

Elle s'éloigna, puis m'aidai à détacher Victoria, qui était particulièrement bien attachée. Ses joues étaient mouillées, ses yeux rouges. J'avais oubliée qu'elle était de la famille de Vanessa, et qu'elle était sûrement le dernier membre de sa famille, malgré tout.

- Je suis désolée de ta perte Victoria.

Je ne savais pas quoi dire d'autre. Dire que je regrettais aurait été un mensonge.

- C'était nécessaire. Je préfère que ça soit elle, plutôt que toi Kate. Merci, me dit-elle.

Son sourire était forcé, mais je voyais de la sincérité dans ses yeux. Je souris. Ses mots atténuèrent ma culpabilité, un petit peu. Toute les deux, elles délivrèrent Léo, pendant que je m'occupais d'Anthony.

- Je ne te déteste pas, ou enfin, plus autant qu'au début. Et je n'aurais jamais risqué ta vie, même lorsque je t'ai connu, lui dis-je en défaisant ses liens.

Il soupira.

- Je sais, mais c'est tout ce que j'ai trouvé à dire. C'était courageux et risqué ce que tu as fait. Tu as mon respect Kate. Je te remercie de nous avoir tous sauvés.

Je souris.

- C'est ce qu'on fait entre amis.

A l'entente du mot ami, il me sourit. Même si on avait mal commencé lui et moi, j'étais sûre que nous allions pouvoir devenir amis. J'en étais convaincue. Il a quand même voulu que je risque sa vie si je mourrais, je trouve ça plutôt sympas de sa part.

Lorsque j'arrivai devant Kyle, je me souvins de son regard au sol après ma victoire. Est-ce qu'il était déçu de ce que j'avais fais ? Je commençai à défaire ses liens sans un mot, ne sachant pas quoi dire. Mais notre proximité m'étais toujours aussi grisante, son odeur m'envoutais, même après tout ce que je venais de vivre. A croire que les hormones étaient plus fortes que tout. Lorsqu'il fut libérer, debout, devant moi, je perdis mes moyens. Qu'est-ce que j'étais supposée faire ? L'embrasser ? M'excuser ?

- Ne te remet plus jamais en danger de la sorte, lâcha-t-il, baissant ses yeux vers moi.

Il avait l'air sévère, et même presque énervé.

- Je le devais, lâchais-je doucement.

- Non. Tu aurais dû me désigner pour prendre la relève, tu aurais dû partir lorsque tu nous as vu attachés, j'ai pensé pouvoir utiliser notre liens assez longtemps pour te dire de partir, mais ton esprit était occupé.

C'était donc ça ...

- Et te laisser mourir ici ? Vous laisser tous mourir ?

- Tu aurais été en sécurité.

- Elle m'aurait retrouvée ! Et vous seriez morts pour rien.

- Pour te protéger.

- Mais personne ne devrait mourir pour me protéger. Je ne suis qu'une personne parmis tant d'autre, je ne laisserais pas six personnes auxquels je tiens mourir pour ma simple personne.

- Tu aurais dû me nommer pour prendre la relève.

- Je savais qu'elle n'allait pas me tuer.

- Elle aurait pû le faire sans faire exprès.

L'ElueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant