Lorsque j'ouvris la porte, Kyle derrière moi, une vague d'émotions m'envahit. Je m'engoufrai rapidement dans la chambre, bien plus éclairée que ce que je pensais, pour cacher les larmes qui étaient prêtes à s'échapper de mes yeux. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer. Je n'aime pas pleurer, et encore moins devant des gens. Ces derniers jours avaient été trop remplis de larmes, je n'en pouvais plus. J'étais arrivée à la limite de ce que je pouvais supporter.
Ma sœur ressemblait à un ange. Malgré ces machines reliées à son corps, elle m'avait tout l'air d'un ange tombé du ciel. Un ange qui ne méritait pas ce qui lui était arrivé.
Elle respirait, et la plaie sur son cou était cachée par un bandage. Je n'osais pas avancer. Je resta sur le pas de la porte. Je ne méritais même pas de la serrer dans mes bras, ni de pleurer à son chevet, ni même de lui parler. J'avais été la pire sœur du monde, je l'avait mise en danger, alors que depuis le début mon seul et unique objectif est de la protéger de ce monde, comme elle l'a fait avec moi durant des années.
- Il faut que je lui change son pansement monsieur, entendis-je derrière la porte
- Mais sa sœur est là, vous ne pouvez pas repasser plus tard ?
- Non, désolée, mais je dois entrée.
Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais je me retrouvai devant la porte, me rentrant presque les ongles de ma main droite dans mon avant-bras gauche, en essayant de conserver mon calme pour dire :
- Allez-y, je repasserais.
- Vous pouvez rester, ça ne me dérange pas.
Je secouai doucement la tête.
- Non merci, je ... je préfère, enfin ...
- Je comprends. Elle va s'en sortir, votre sœur est une battante comme j'en ai rarement vu. Elle cicatrise très bien, je suis sûre que vous allez bientôt pouvoir la voir éveillée.
J'hochai la tête, et bredouillai un merci, avant de partir à toute allure vers l'ascenseur. Kyle me suivait de près.
- Tu vas bien ? me demanda-t-il lorsque les portes se refermèrent.
- Non. Mais je fais aller, répondis-je en regardant droit devant moi.
Il posa une main sur mon épaule. Le contact de sa peau contre la mienne me faisait un effet tout nouveau, le même que plus tôt dans l'eau, ce fut comme une petite décharge électrique qui éveilla tout mon corps.
- Je suis là Kate, je ne te laisserais pas tombée.
J'allais répondre qu'il n'avait pas à faire ça, mais la porte s'ouvrit, interrompant notre moment.
Alors que nous nous éloignions de l'hôpital, il me demanda :
- Où vas-tu aller ?
J'haussai les épaules.
- Chez moi je suppose.
- Tu veux que je vienne avec toi ?
- Non, retourne chez vous, je ... je pense que je vais essayer de passer une soirée normale de sœur inquiètes, c'est-à-dire, crème glacée, albums photos, et tout ce qui va avec avec.
- Si tu as besoin de moi, dit juste mon nom, et je l'entendrais.
- Comment ? Je n'entends pas à chaque fois que quelqu'un dit mon nom moi.
- Oui, moi aussi, mais avec toi c'est différent...
- Attends, tu me dis que tu entend quand je dis ton nom mais que je suis la seule avec qui ça arrive ?
J'avais un petit sourire en coin parce-que je trouvais ça cool, malgré le fait que ce soit assez contraignant et un peu bizarre.
- Oui, si tu veux que je t'entende, je t'entendrais.
Une pensée perverse me traversa l'esprit, et je ne pu m'empêcher de sourire malgré ma gêne. Penser à Kyle de cette manière n'était pas une bonne idée alors qu'il était en face de moi.
- A quoi viens-tu de penser pour que tu rougisse comme ça ?
- Non, rien, un truc idiot ...
- Dis-le moi, s'il-te-plait.
- Non, je ... c'est bête et déplacé, vraiment.
Il s'approcha, sans que je m'y attende, quand je suis avec Kyle, je n'arrive pas souvent à savoir ce qu'il va faire. Il me perturbe. Nous n'étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et cette proximité était tellement agréable, tellement bonne, tellement ... wow.
- Dis-moi ... me glissa-t-il doucement.
Je frissonna. Tout mon corps était en alerte maximal.
- Je ... Je ne peux pas. Je vais te dire un mensonge.
- Je le verrais. Dis-moi quel est la chose déplacé que tu as pensée ...
Je ne pouvais pas lui résister.
- Je me suis dis que si je... enfin, si je disais ton nom alors que je serais dans ma chambre, tu pourrais venir, voilà, c'est tout.
Il sourit. Mon dieu, je perd tout contrôle ...
- Tu mens.
Merde alors !
- Tu pensais à quelque chose d'autre, quelque chose qui t'as fait rougir, et que j'aimerais bien savoir. J'ai quelques petites idées, alors je ne vais pas te torturer, mais sache que la prochaine fois, je veux que tu me parles de toutes ces idées qui te passent par la tête, parce-qu'elles me paraissent très plaisantes à moi.
Je ne pouvais plus résister, je passai mes mains de chaque côtés de sa mâchoire et l'embrassa à pleine bouche. C'était tellement bon. Pendant quelques instants, j'oublia où je me trouvais, où j'habitais, et même comment je m'appelais ... Bon sang, qu'il embrassait bien. Il resserra ses bras autour de ma taille, et à ce moment, je me sentis en sécurité.

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L'Elue
VampireKate a toujours été obnubilée par les apparences. Ne jamais montrer sa peur, sa tristesse, sa surprise ou tout autre sentiments pouvant la mettre dans une position délicate. Elle était bien consciente qu'il y avait pire qu'elle, et elle n'avait pas...