Chapitre 14

8.9K 643 70
                                    


- Abraham, on ne peut pas les laisser se...

- On ne peut pas non-plus rentrer dedans, tu le sais. Recule, tu vas être blessée sinon.


- Anthony, arrête mec, elle ne t'a rien fait, dit Léo en essayant de se mettre devant lui.

- Pousse-toi, dis-je avec une voix que je reconnu à peine.

Mais il bougea pas. Il se retourna vers moi.

- Kate, tu ne peux pas te battre avec, tu es trop faible, arrête.

- Pousse-toi, je vais te faire mal Léo, dis-je en essayant de me retenir de le pousser.

J'étais juste complétement hors de moi. Je ne comprenais pas moi-même comment est-ce que je ne me contrôlais plus à ce point.

- Léo, sort, sinon je te ferais sortir moi-même, dit Abraham.

Léo parrut hésiter une seconde, puis se décala sur le côté.

- C'est toi contre moi gamine, dit Anthony en s'approchant.

Il puait la confiance en lui, mais j'allais le faire déchanter. Je sentais que j'étais plus forte que lui, je le sentais comme cette odeur de sang séchée sur son bras.

- Je vais te réduire en poussière

Je ne me reconnaissais plus. Je n'avais jamais été pour la violence, mais cet excès de colère était incontrôlable. J'aurais voulu attendre qu'il fasse le premier pas, mais je ne pouvais plus me retenir : je me jetai sur lui, il esquiva, mais je l'attrapa pour le pousser de toute mes forces au sol. Il attérit aux pieds de Kyle, qui se pencha pour l'aider à se relever, mais je me jetai de nouveau sur lui, et le rua de coups.

- Je vais t'apprendre à menacer ma soeur bâtard !

- Elle va le tuer ! dit Clarissa

- Léo, vas-y.

Soudain, je me sentis soulevée dans les airs.

- Lâche-moi.

- J'avais dis Léo, pas Kyle, dit Abraham.

- J'étais plus près, dit celui qui me tenais dans les airs. Arrête de te débattre Kate, tu ne veux pas le tuer.

- Je vais le tuer !

- Tu vas surtout le regretter. Et arrête de bouger dans tous les sens bordel, sinon c'est contre moi que tu vas te battre !

- Je t'attends toi aussi !


- Clarissa, emmène-le en haut. Kyle, dans le salon.

- Putain mais lâche-moi, je peux marcher. C'est bon je vais pas le suivre pour le défoncer, je suis calme !

- On dirait pas ...

Il marcha jusqu'au salon, et me déposa au sol. Je respira un bon coup.

Ce n'est pas toi ça Kate, tu ne t'énerves pas autant pour si peu, tu ne frappe pas quelqu'un et tu donne encore moins le premier coup. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne peux pas croire à cette histoire de vampire, c'est juste impossible. Qui croirait à ce genre de blague ?

- T'es calmée ou tu veux un deuxième round avec moi ?

- Me cherche pas toi aussi, vous êtes tous aussi cinglés les uns que les autres dans cette maison. Non mais je rêve, des vampires ! Et la reine d'Angleterre c'est ma tante aussi !

- Putain mais pose ton cul une seconde et écoute-nous, tu crois quoi ? Que quand tu t'es jetée dans le lac pour aller mordre des putains de poissons c'était parce-que t'avais une petite envie de cordon bleu ? Tu pense que quand t'as couru à plus de 100 km/h c'était juste grâce à une petite sieste? Et bien-sûr, que tu nous as entendu alors qu'on était au deuxième étage parce-que dieu t'as donné d'un coup un pouvoir magique t'aidant à tout entendre ? Ah oui, et si t'as réussit à plier des barreaux en fer, c'est parce-qu' ils étaient finalement en mousse ?

Je ne répondis rien.

Je ne pouvais pas y croire, c'était plus fort que moi, même si certaines choses étaient cohérentes, je ne pouvais pas y croire.

- Prouve-moi que tu es un vampire Kyle, et je te croirais. Et pas le coup des canines, parce-que j'y crois pas.

Il soupira.

- Putain ...

Il se mit à se déplacer dans la pièce en tournant en rond. Je ne peux même pas dire qu'il courait, parce-que je n'avais même pas le temps de tourner la tête pour le regarder passer derrière moi, qu'il était déjà repasser deux fois devant. Rien que de le regarder me donnais le tournit.

Il s'arrêta net, pile devant moi, pas même un tout petit peu essoufflé.

- Et ça, ça te va ?

J'avais beau le regarder droit dans les yeux, voir ce que je venais de voir, j'avais toujours de gros doutes. Mais je sentais que si je répondais négativement, il allait vraiment s'énerver, et je voulais partir au plus vite de cet endroit.

- Oui. Je te crois, je vous crois. Alors maintenant quoi ?

- Maintenant, on va t'apprendre des choses, et ensuite, tu pourras rentrer chez toi continuer à vivre ta petite vie.

- C'est si simple que ça ?

- Oui, c'est si simple que ça. On a ni le temps, ni l'envie d'accepter une nouvelle recrue, mais on ne peut pas te lâcher seule dans la nature. On va t'apprendre les bases, te dire ce que tu dois savoir sur les gens du coin, et quand t'auras des questions ou un problème tu pourras venir nous voir, mais ça s'arrête là.

C'était clair, net et précis : je n'étais pas du tout la bienvenue. Et il me le faisait bien comprendre.

- Bon, tu arrives déjà à te concentrer sur une personne lorsqu'elle te parle, c'est déjà bien, tu arriveras donc à tenir une conversation. Tu sais marcher normalement et parler normalement. On va donc devoir travailler sur la nourriture, les excès de colère et la course à pied humaine, et tout ça, avant 20h ce soir.

Il avait l'air aussi enchanté que moi.


L'ElueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant