Chapitre 10

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J'avais l'impression de m'être endormie pendant un long moment, et de m'être réveillée après un cauchemard horrible qui m'avait donné les plus grandes sueurs froides de ma vie.

Je mis quelques instants avant d'essayer de me relever. J'avais peur. Comment ne pas avoir peur ? Tout avait l'air si réel ... J'ouvris doucement les yeux, et je ne vis rien à cause du noir dans lequel était plongée ma chambre. Je lâchai un long soupir. Un soupir de soulagement.

Ce rêve était ... horriblement réaliste.

Mes jambes tremblaient, sûrement à cause de la frayeur que j'avais eu. Il faisait tellement chaud, j'étais prête à crier sur Brook pour m'avoir laissée dormir et pour avoir augmentée le chauffage à ce point.

Soudain, une odeur noséabonde me montai aux narines. C'est à ce moment que je me rendis compte que le sol sous mes pieds était irrégulier, contrairement au plancher de ma chambre.

La panique me gagnai de nouveau.

Je n'étais pas dans ma chambre, ni dans ma maison. Je n'étais pas dans le jardin, ni dans la rue. J'étais dans un endroit clos, très chaud, au sol irrégulier. Je n'osai plus bouger. Mes yeux me piquaient, mes jambes tremblaient toujours et j'avais un mal de crâne horrible.

Dans quelle merde est-ce que je viens de fourrer encore ?

Je jure devant dieu que je ne dormirais plus jamais de ma vie.

Je me repris en main, me forçai à calmer ma respiration, et je fermai les yeux. Il fallait que je m'adapte au noir, pour essayer de distinguer quelque chose. Je m'y habitua plus vite que ce que j'aurais cru, mais ce que je vis ne me rassura pas le moins du monde : j'étais dans une sorte de cage géante. Dans une cage. Avec des barreaux. Une cage.

Garder mon calme devenait de plus en plus dur. J'avais envie de crier, de me mettre à pleurer et de me mettre à courir le plus vite possible.

Je n'arrivais sûrement pas à me rendre compte de la situation, parce-qu'une partie de moi me disait de rester très calme, que j'allais trouver comment sortir, et que ça ne servait à rien de paniquer. L'autre était déjà en train de paniquer depuis un bon bout de temps.

J'essayai de distinguer où je me trouvais, mais ça ne ressemblait pas à une pièce habitée. Pas du tout. On aurait plutôt dit une cave ou une grotte. C'était encore plus effrayant.

Sur quel malade est-ce que j'étais tombée ? Un violeur ? Un psychopathe ? Un tueur en série ? Cette petite ville est peut-être remplie de gens complétement fous.

Je m'approchai des barreaux, qui avait l'air normaux - pour des barreaux de cage géante - et essayai de trouver une porte, un vérou, quoi que ce soit. Il fallait que je sorte de cet endroit. Je commençais à sentir que je n'allais pas bien. J'ai toujours détestée les endroits restrints, et si je restais encore enfermée longtemps j'allais péter un gros plomb. Peut m'importe quel malade m'avait enfermée dans cet endroit, j'allais m'en échapper, parce-que je refuse de mourir ici et de laisser Brook seule. Elle s'en voudrait pour toujours. Elle doit être morte de peur.

Je commençai à pousser les barreaux un peu au hasard, qu'est-ce que je pouvais faire pour sortir de cet endroit de merde ?

Soudain, je me rendis compte que ces barreaux devaient être en plastique ou que c'était vraiment une mauvaise blague, parce-qu' ils se pliaient sous ma force - et dieu sait à quel point je n'ai pas beaucoup de force.

Putain, j'espère que ce n'est pas une blague, sinon je tue la/les personne(s) impliquée(s) là-dedans !

Tout était si bizarre, cette odeur, cet endroit, cette impression que j'avais et les frissons qui me parcouraient. Je n'aimais pas du tout ça. Comment est-ce que j'arrivais à garder mon calme ? J'avais juste envie de crier, mais quelque chose me disait que c'était loin d'être la meilleure chose à faire.

J'essayai de trouver une porte, ou n'importe quoi, qui pourrait mener vers l'extérieur. Mais rien. Cet endroit était clos. Je n'étais pourtant pas arrivée là par magie, il y  avait sûrement une porte dérobée, un truc caché ou que je n'avais pas vu. Je poussais les murs, qui confirmaient d'ailleurs ma théorie sur l'endroit où j'étais, mais rien n'arrivait. J'entrepris de regarder au sol, mais rien. Je commençais vraiment à me dire que je m'étais téléportée ici.

Je soupirai, en essayant de garder ou de reprendre mon calme.

Tôt ou tard, quelqu'un allait venir, soit pour me tuer, soit pour m'aider, soit pour m'annoncer que j'ai été piégée par une nouvelle émission complétement débile. Je commençais à sentir mon ventre gargouiller, ma patience partir petit à petit, et c'était mauvais signe.

J'avais l'impression que les secondes étaient des minutes, et que les minutes étaient des heures. J'étais toujours complétement plongée dans le noir, et je n'avais aucune idée de l'heure ni même de quel jour on était. J'avais pû être endormie pendant trois heures, comme pendant deux jours. Plus j'y pensais, plus ça me rendais ... bizarre.

En fait, j'étais complétement énervée.

Brook devait être morte de peur, et pleine de remords. Je n'ose même pas imaginer la panique dans laquelle elle doit être. Rien que de l'imaginer pleurer ma disparition me donne envie de détruire cet endroit.

Je me remis à la recherche d'un moyen de sortir, et je sentais que j'étais de plus en plus énervée, et frustrée et toujours un peu efrayée. Je ne m'étais même pas rendue compte à quel point je tapais fort, jusqu'à ce que j'entende le bruit de mes coups contre le mur. Je m'en fichais, je n'avais même pas mal de toutes façons, il fallait que je sorte d'ici.

- Du calme Kate, tu n'as rien à craindre des murs ...

L'ElueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant