Chapitre 39.

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PDV Aria

Je suis réveillée par Stiles qui me lèche le visage et remue dans tous les sens sur le matelas. Je ris en me redressant légèrement. Il s'allonge sur mes jambes afin que je le caresse, ce que je fais joyeusement. Sa queue fouette l'air et sa langue pend sur le côté de sa gueule ce qui le rend très moche. On dirait un malade.

_Tu es bien énervé ce matin, toi, je ris.

Il se relève et me lèche la joue avant de descendre du lit. Il aboie et se penche sur ses pattes avant d'un air joueur. Ce chien sait mettre de bonne humeur dès le réveil, c'est dingue.

Je sors du lit et il court dans le couloir, je le suis. Je ne me rends compte que maintenant qu'il a réussi à ouvrir la porte de la chambre que j'avais fermé en allant dormir. C'est un génie.

Une fois dans le séjour, je remarque un mot sur le plan de la cuisine.

"Je suis parti à la boulangerie, je reviens bientôt. Stiles a préféré rester avec toi et te faire la fête du matin plutôt que de m'accompagner. À tout de suite. Evan."

Mon regard promène dans la pièce. J'aperçois la coke qu'il n'a toujours pas retiré de la table basse. Je suis choquée qu'il la laisse à portée de son chien qui serait capable de l'ingurgiter sans soucis. Puis je me rappelle qu'il veut la voir pour lutter. Ceci dit, il peut la regarder dans un sachet, ce serait moins dangereux.

Hésitante, je décide tout de même de remettre cette saloperie dans son sachet puis de me laver les mains. Je pose le sachet sur le plan de travail -en hauteur.

Stiles m'aboie dessus pour que j'ouvre la porte du jardin. J'obtempère et constate qu'il fait plutôt beau. Nous sommes en fin avril à vrai dire...

Pour aider Evan, je décide de préparer la table du petit déjeuner sur la terrasse. Je prépare du café, du jus d'orange, des serviettes, le beurre, des confitures et des couverts. Stiles réclame une friandise que je lui donne après lui avoir demandé de tourner sur lui-même. Ce chien venait d'un cirque auparavant, c'est certain.

Lorsqu'Evan rentre, Stiles s'empresse d'aller à sa rencontre.

_Hey, nounours, sourit-il. Je t'ai manqué ?

Pour toute réponse, Stiles se lève en posant ses pattes sur le torse de son maître -de la même manière qu'il l'a fait la première fois qu'il m'a vue. De sa main libre, Evan lui caresse vivement la tête en riant.

Il a l'air d'aller mieux. Du moins, d'être de nouveau lui-même plutôt. Mais je reste sur mes gardes, les effets secondaires de la drogue risquent de se manifester très bientôt. Je les regarde depuis la baie-vitrée, un fin sourire sur le visage. Leur complicité me fait rêver.

Quand Evan lève les yeux vers moi, son regard change et il arrête de rire. Pour autant, il garde cet air calme et détaché.

_Bonjour, me dit-il posément.

_Bonjour, je répète.

_Tu as bien dormi ?

_Plutôt bien, oui. Et toi ?

_Ça va.

_J'ai préparé le petit déjeuner dehors. Je me suis dis qu'il faisait beau... Et que c'était une occasion de profiter de ton jardin.

Il s'avance jusqu'à moi afin de voir que tout est déjà préparé à l'extérieur.

_J'avais eu la même idée. Tu n'aurais pas dû mettre la table, je l'aurais fait.

_Je voulais me rendre utile, je prétexte.

_Tu l'es déjà.

Il sort et dépose la baguette de pain ainsi qu'un sac en papier d'où il retire des croissants et des petits pains. Stiles a une bistouquette soudaine et court comme un demeuré jusqu'au bout du jardin comme si sa vie en dépendait. Evan m'incite à m'asseoir, ce que je fais. L'atmosphère et le silence qui règnent entre nous sont assez gênants.

ARE Tome 4.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant