ARE Tome 4.

Chapitre 43.

PDV Evan

Cela a fait deux semaines que je n'ai plus consommé de drogues. Cela fait aussi plus de deux semaines qu'Aria vit avec moi, que j'ai retrouvé mon chien, et que je vais mieux.

Il m'arrive encore d'avoir des périodes de déprimes mais elles ne suscitent que très rarement le manque. La pire fois était celle où Aria avait passé la journée chez ses parents. Je ne sais pas pourquoi, j'avais oublié qu'elle y était allée et j'ai carrément pété les plombs. Je pensais qu'elle était partie -encore. Et qu'elle ne reviendrait pas. C'était juste affreux. La douleur était aussi anéantissante que celle lorsqu'elle m'a quitté devant son appartement. J'ai cru que j'allais mourir en souffrance ces deux fois. Je ne me voyais plus aucun avenir. Je ne trouvais plus de sens à ma vie. Nos retrouvailles étaient vaines puisqu'au final, j'avais souffert. 

Je me battais constamment pour nous parce qu'à mes yeux, ce que nous traversions méritait d'être vécu. D'une manière ou d'une autre, Aria allait m'appartenir de nouveau, et nous aurions été heureux jusqu'à la vie de nos jours. Sauf que rien ne se passe jamais comme prévu.

Elle m'a quittée pour son mari. Du moins, c'est ce que je croyais à ce moment-là. En réalité, elle lui a dit la vérité juste après et il l'a quittée. Pour une fois qu'il a fait quelque chose de bien, je ne vais pas lui reprocher d'avoir blessé Aria. C'était un mal pour un bien. Quand elle a débarqué chez moi, j'avais envie de hurler. J'essayais de passer à autre chose, non j'essayais de mourir en paix en fait, et elle revenait sans cesse. C'était comme retourner le couteau dans la plaie. Alors j'ai été désagréable car je n'en pouvais plus de souffrir à cause d'elle. Le midi avant d'aller chercher Amber à la gare, elle m'a promis qu'elle était là. Au final, elle m'a laissé tomber du soir-même. Je crois que c'est ce qui m'a fait le plus mal, parce que depuis notre rupture, c'était la première fois que je me permettais de la croire.

Et quand elle était chez moi, elle m'a promis de nouveau qu'elle serait là pour moi. Je ne voulais pas la croire car je savais que c'était un mensonge. Mais une partie de moi m'a forcé à lui laisser une autre chance. Quand elle était chez ses parents et que je n'arrivais pas en m'en rappeler, j'ai ressenti la même douleur que toutes les fois où elle m'a trahi. Ma peau me brûlait autant que mon cœur s'arrachait de plus en plus. Et j'avais réellement cette impression. Je voulais de la coke. Je sais que j'allais mal, j'en étais conscient. Alors, au risque de me faire passer pour un faible encore une fois, je l'ai appelée. Elle m'a répondu de suite. Je n'ai eu qu'à lui dire quatre mots pour qu'elle comprenne. "J'en ai envie." Je pouvais discerner la panique dans sa voix quand elle m'a demandé où j'étais. Quant à moi, je me suis mis à crier au téléphone qu'elle ne pouvait pas m'abandonner encore une fois, que j'avais besoin d'elle, que j'étais en train de devenir fou. Elle m'a expliqué qu'elle n'était que chez ses parents et qu'elle se mettait en route de suite. À peine était-elle rentrée qu'elle m'a pris dans ses bras sans un mot. Evidemment j'ai répondu à son étreinte. J'étais tellement content qu'elle ne soit pas réellement partie. Après ce soir-là, je n'ai refait aucune crise. Je savais qu'Aria était là et qu'elle ne me laisserait pas.

Aujourd'hui, je me sens mieux. Aria habite toujours chez moi même si nous ne nous sommes toujours pas mis ensemble. Elle n'est pas prête alors j'attendrai. Et puis, elle pense que je ne l'aime pas réellement, que je crois l'aimer mais que c'est faux. Sérieux, quand elle m'a dit ça, j'ai cru que j'allais l'étriper. Je suis persuadé de l'aimer plus qu'elle ne m'aime et elle ose me dire ça ? Contrairement à elle, j'ai été incapable de me remettre en couple avec quelqu'un d'autre tout simplement parce que mon amour pour elle était unique. Je l'aimais elle et seulement elle. Il faut croire qu'elle a su s'illusionner un amour pour Matthew. Je ne peux pas lui en vouloir, à vrai dire c'est moi qui aie rompu il y a quatre ans.