Chapitre 42.

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Lorsque je rentre chez Evan après les cours, je retrouve celui-ci dans le séjour -prêt à partir. Stiles me saute dessus alors je le caresse comme signe de bonsoir.

_Où est-ce que tu vas comme ça ?, je lui demande légèrement inquiète.

_Promener Stiles.

Je m'empresse de poser mon sac dans l'entrée et de retirer mon manteau. Il est fou de vouloir sortir alors qu'il est en sevrage. Il n'est sorti qu'une seule fois depuis, et c'était le lendemain de mon arrivée ici. Sur le moment, je n'avais pas pensé à le retenir, mais désormais oui. J'avance jusqu'à lui rapidement le faisant reculer de surprise.

_Tu ne peux pas sortir, Evan. Tu n'es pas en état.

_Si, ça va mieux, insiste-t'il. J'ai besoin de prendre l'air, je deviens dingue ici.

Je lève lentement la main vers son visage et pose la paume de celle-ci sur son front. Il est tiède. Seigneur, je ne sens pas du tout cette sortie. Et s'il faisait un malaise, qui sait ?

_Tu es tiède... Il vaudrait mieux que tu restes ici... Je promènerai Stiles moi-même tout à l'heure.

_Non, Aria, non. Laisse-moi venir avec toi dans ce cas. Je n'en peux plus de rester ici... Je t'assure que je vais bien.

_Tu n'as plus mal à tête ?

Il secoue négativement la tête.

_Tu n'en as pas envie ?

_Non, sauf si je m'ennuie comme maintenant.

Je réfléchis un instant -sceptique. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose dehors mais en même temps, s'il reste ici il pense à se droguer. Il a peut-être raison. S'il prend l'air, il pensera moins la drogue. Je finis par capituler.

_Tu mets un bonnet et une écharpe alors.

_En avril ? Il fait chaud dehors.

_Il faut que tu te couvres. Mets un sweat-shirt dans ce cas.

_Okay maman, soupire-t'il sur un ton légèrement amusé.

Il se dirige dans sa chambre chercher un vêtement plus chaud tandis que je remets mon manteau. Stiles chouine à la porte, la laisse dans sa gueule. Il est impatient de sortir. Lorsqu'Evan descend, je le reluque sans discrétion afin d'être sûre qu'il est bien couvert. En réalité, je n'ai pas peur qu'il attrape froid, du moins pas vraiment. C'est juste que s'il a une montée de fièvre dehors et qu'il porte des vêtements fins, cela peut devenir très dangereux.

_On peut y aller maintenant ?, râle-t'il.

_Oui. Mais c'est moi qui conduis.

Je prends mes clés dans mon sac et l'entends pousser un râle d'agacement. En tout cas, il peut me faire n'importe quelle crise, c'est non-négociable. On sort et Stiles tourne autour de nous pour nous montrer à quel point il est content d'aller promener. Ce chien a le don de toujours exagérer chaque réaction, c'est dingue. Hier soir, je l'ai malencontreusement réveillé alors qu'il dormait dans son panier. Hé bien il m'a tournée le dos tout le reste de la soirée. Il est aussi rancunier que son maître.

J'ouvre la portière arrière de ma voiture afin qu'il monte à l'intérieur. Evan monte à l'avant sur le siège passager. Il garde cet air renfrogné qui le rend plus mignon qu'autre chose. Un vrai enfant.

Sur le trajet, j'ouvre la fenêtre arrière pour que Stiles regarde à travers celle-ci. Je peux voir sa tête de sauvage à travers le rétroviseur. Sa langue vole dans le vent, il fait presque peur comme ça. Evan ne parle pas. Il est trop occupé à contempler le paysage sur la route.

ARE Tome 4.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant