Creepypasta: "EDEN"

Chapitre 4

Bon, ce soir c'est moi qui suis de garde, tant mieux, je vais pouvoir observer mon nouveau venu! J'avais hâte de débuter les analyses mais je préférais attendre quelques heures qu'il s'acclimate de son environnement, et surtout que les injections fassent un peu moins effet pour puisse comprendre et s'exprimer correctement. Je décida donc d'aller lui rendre visite dans la soirée. Je commença à rédiger mon compte rendu de la journée, du déroulement des opérations et de la capture quand un hurlement suivit de jurons me firent sursauter. Je sortis de mon bureau et me précipita dans le couloir en direction du cri. Mince, ça vient de la cellule de Jeffrey Woods... J'y couru et vit Joel (l'infirmier) s'extraire de la chambre chancelant, se tenant le cou d'où dégoulinait du sang:

-PUTAIN! CET ENFOIRÉ M'A MORDU!!

Pendant que j'appelais les médecins, je l'allongea sur mes jambes et compressa la blessure avec ma blouse d'hôpital maintenant rouge. La plaie était vilaine, la peau de son cou avait été arraché, littéralement croqué:

-Ça va aller Joel, ne t'inquiète pas, c'est vilain à voir mais ça ne saigne pas trop. Ne t'en fait pas, Victor est partit chercher les secours, ils arrivent. Respire calmement, fais comme moi: inspire-expire, inspire-expire...voila...

Petit à petit, il se calme et adopte une respiration plutôt régulière, ralentissant le débit de sang

-Docteur Decken!! m'interpella Victor de l'autre bout du couloir, les secours sont là!!

Equipé d'un brancard, ils nous rejoignirent et prirent en charge notre collègue pour l'emmener à l'hôpital tout proche. Encore secouée par les évènements, je me relevai et me dirigeai vers la cellule et prenant bien soin de ne pas marcher dans la flaque de sang qui s'étendait lentement sur le sol. Je pris une inspiration et ouvrit la porte: trois infirmiers étaient présent pour maitriser le noiraude et l'un d'eux était en train de le piquer, pour la troisième fois en quelques heures. Sa bouche était en sang et gouttait sur sa camisole; à côté de lui, une petite flaque écarlate et ce que j'identifiais comme étant un morceau de chair... Le produit dans ses veines, mes collègues se relevèrent et s'éloignèrent du dangereux psychopathe. Ce dernier, sous l'effet puissant et violent de l'injection se convulsait sur le sol, son regard glacial transperça le mien:

-En...c...ore...

t-...toi...

S-...al-e......té!

réussit-il à articuler.

Ses yeux se révulsèrent, il s'effondra et ne bougea plus. Je m'approchai de lui pour contrôler sa respiration: faible mais après tout, cela faisait sa 3ème dose...il y'a forcement un contrecoup. Au moins avec ça, on est tranquille pour un bon moment. L'un des internes revient avec un masque en cuir, fin, qu'il plaça devant la bouche démesurément grande de Jeff: il nous en avait déjà envoyé deux à l'hôpital, ça ne pouvait continuer ainsi sinon tout le monde allait y passer.

Je l'observai quelque minutes encore, des centaines de questions et d'hypothèses se bousculant dans ma tête, et finis par quitter la pièce, laissant la tristement célèbre creepypasta étendu sur le sol, ses yeux blancs fixant le vide.

Je soupirai et me tourna vers les trois gaillards qui attendaient dernière moi:

-Transférons-le dans une autre cellule pendant qu'il est inoffensif...voyons voir...la chambre 912 au bout du couloir, près de mon bureau est libre

*Petite explication, l'hôpital est divisé en neuf blocs: les huit premiers blocs traites des maladies psychiatriques en générale et à chaque bloc sa spécialité. Le bloc neuf, c'est le bloc spécial au projet « EDEN ». Il est plus petit que les autres et ne comportent que douze chambres (bloc 9 - chambre 12 donne 912)*

Tony alla chercher le fauteuil roulant entreposé dans le couloir, utilisé pour déplacer les patients d'un point A à un point B en quasi toute sécurité et y attachèrent le tueur (simple précaution et pour pas qu'il ne tombe ou bascule en avant). Le transfère effectué, je retournai à mon bureau avec matière à écrire dans mon compte rendu.

Jeffrey...pensais-je...je sens que ta venue ici ne nous laissera pas indemne...