Chapitre 11

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0.

Oui.

Ça y'est... Enfin!

Il ne bougeait plus. Son coeur ne battait plus.

J'ai réussis, nous avons réussit, nous avons trouver le moyen d'éliminer les creepypastas!

Son regard vitreux fixait un point au loin

À côtés de moi, mes collègues s'échangeaient des claques amicales sur l'épaules pour montrer leurs soulagements.

Sa bouche entrouverte laissée s'écouler le sang, résultat d'une hémorragie interne.

Je soufflai pour évacuer les émotions accumulées durant le test.

Soulagement et satisfaction.

Concrétisation et récompenses d'années de recherches et de traques. Victoire.

Je me tournai vers mes collègues, échange de félicitations et de sourires. Après cela, je m'emparai de la caméra, la dévissai de son pied et l'éteignais. Avant de la ranger dans son étui, je retirai la carte mémoire que je fourrai dans ma poche pour en analyser le contenu un peu plus tard. Je jetai le matériel utilisé et allai chercher une serpillère et un seau dans le placard annexe.

« bip »

Je me figeai. Mes collègues aussi.

Quoi?

Des mèches de ses longs cheveux noir collaient à son visage.

Rien. Le silence. Tony rit nerveusement. Je fis de même, le test nous avez mis les nerfs à vif que nous entendions des bruits. Je repris mon ménage, épongeant la large flaque de sang qui s'étendait sur le carrelage blanc. L'eau de mon sceau prit rapidement la teinte rougeâtre.

« bip »

Son épaule meurtrit tombait sur la table d'une façon étrange

Non.

Cette fois-ci j'avais bien entendu. Je me retournai d'un bond vers le moniteur, plaquant mes mains de chaque côté. Je fixai le graphisme à l'écran: ligne droite continue. 0 bpm.

« bip ». La ligne fut brisée par un pic positif.

Quoi??

« bip ». Le signal me fit sursauter.

Ce n'est pas possible.

« bip »

Sur l'écran s'affichait désormais 2 bpm. Non. Non!

Je tapai sur la machine pour lui remettre les circuits en place.

« bip ».

Le signal devenait plus fréquent, la courbe plus régulière.

10 bpm.

Un rire à peine audible résonna dans mon dos, héritant les poils de mes bras. Je me retournai lentement.

Non.

Sa peau était glacé.

Non! Ce n'est pas vrai! Ce n'est pas possible!!!

Lui.

Sa voie, faible et cassée s'éleva jusqu'a mes oreilles:

-Echec, me susurra t'il.

NON!! La colère et la rage explosèrent en moi. S'en était trop. J'empoignai les ciseaux chirurgicaux posés sur le plateau et les enfonçai violemment entre ses clavicules. Son rire s'amplifiait, envahissant mon crâne. Je recommençai, encore et encore et encore et encore... Le sang giclait sur ma blouse et mon visage, collant à mes cheveux.

Encore et encore et encore.

-MAIS CRÊVE BON SANG!! CRÊVE!!! hurlai-je.

Les lames du ciseaux tranchèrent ses cordes vocales et sa trachée, son rire devint râle

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Les lames du ciseaux tranchèrent ses cordes vocales et sa trachée, son rire devint râle.

Encore et encore et encore.

Deux paires de bras me tirèrent en arrière, l'une m'immobilisant, l'autre me retirant les ciseaux.

-Angela!! Angela calme-toi!

La voie de Tony me ramena à moi. La colère qui m'aveuglait se dissipa peu à peu et je repris mes esprits.

-Voila, c'est ça.

Sa voie grave et douce me réconfortait, m'apaisai. Je m'abandonnai dans ses bras, mes jambes incapables de me soutenir plus longtemps. Il m'aida à m'assoir sur le petit fauteuil à roulettes.

Je cherchai du regard Jeffrey, pour le détourner aussitôt de ce spectacle immonde.

Il était pris de violents soubresauts. Du sang jaillissait de sa gorge en lambeau dans un gargouillis écoeurant. Sa respiration était rauque et irrégulière. Ses yeux, blancs. Vides.

Une vision atroce.

Macabre.

Je vomis.

Tony me porta à l'extérieur, loin de l'odeur de sang et de chair, loin de ce concentré de folie. L'air frais me revigora. Je grillai une cigarette pour me vider l'esprit. J'abandonnai ma blouse tachée et m'essuyai le visage avec.

« Echec ». Ses paroles résonnaient dans mon crâne, attisant ma frustration. Il avait de quoi en rire, il se moquait de nous depuis le début, envoyant valdinguer nos espoirs et nos joies d'un rire funeste. Enfin, je doute qu'il ricane encore dans son état actuel... Je sens que les échanges futurs vont être... houleux.

Tony s'approcha de moi et me serra contre son torse.

Chaleur.

Je me retournai pour lui faire face et déposai un baisé sur ses lèvres, qu'il me rendit.

-Combien de temps encore avant que ça n'en finisse... soupirai-je

-Nous allons y arriver, ne désespère pas Angela. Personne n'est immortel.

Son ton était catégorique. Je repris confiance.

-C'est vrai... nous en sommes qu'au début après tout. 


Creepypasta:  "EDEN"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant