-Donc Johanna est...
-...sa fille, achevai-je.
-C'est ce que Slender t'a demandé de vérifier? déduisit Jack.
-Oui, repris-je. Je ne pensais pas que ça finirait comme ça mais j'étais aussi curieux de savoir. Slender a du interférer avec certaines de ses pensées et comprendre que la raison de sa « mort » était en lien avec sa mère. Il a dû le comprendre avant de la ramener d'entre les morts...
Deux petits coups à la porte m'interrompirent:
-Ouais? demanda le Sans-yeux.
Dans un grincement, la porte s'ouvrit sur Ben:
-Jeff? Slender te veut dans son bureau, on a trouvé d'autres infos sur la psy et le projet lancé par le gouvernement. Toi aussi tu viens le Sans-yeux, ajouta l'elfe.
-Et mon poing, tu veux qu'il t'accompagne aussi, le lutin? grommela Jack.
-Mais qu'il est grognon! ricana le blondinet.
Et c'est dans un échange de piques, d'insultes et de surnoms débiles que nous arrivèrent devant le bureau du Slenderman. Ben toqua. La voix forte du maitre des lieux résonna dans nos têtes:
« Entrez »
Je poussai le lourd battant de bois et nous pénétrâmes dans la vaste pièce.
« Comment va Johanna? » repris Slender
-Elle a pas tenu le choc, apparement elle avait tout fait pour oublier ce passage de sa vie... marmonnai-je.
« Cela peut se comprendre, toi même tu devrais le savoir mieux que quiconque. »
Je grinçai des dents à cette allusion. Je n'aimais pas qu'on évoque mes années de « vivant « , et le Slenderman le savait bien. Il reprit:
« On oublie jamais. On enterre simplement les choses douloureuses au plus profond de notre être, dans le coin le plus sombre et dissimulé de notre cerveau. Et lorsque cela resurgit, le rejet est la réaction la plus fréquente »
-Elle passe pas inaperçue sa petite réaction, marmonnai-je.
« Johanna ne sait pas s'exprimer par la parole, et l'exprime physiquement, de façon totalement incontrôlée. »
Je fis claquer ma langue pour montrer mon agacement:
-Et concrètement on est là pour quoi? Pour la prendre par la main, la bercer et lui chanter des mots d'amours? lançai-je.
A côté de moi, Jack pouffa. Mieux vaut ne pas imaginer ce à quoi il pense... L'homme à la silhouette longiligne se leva de son fauteuil en lâchant un soupire et s'avança vers nous:
« Non, ce n'est pas ce que j'attends de vous. J'attends de vous du sang. Vous connaissez la condition pour « vivre » en paix, à l'abris de la police et des hôpitaux psychiatriques: vous tuez = vous restez; vous vous liez à un humain et pour vous ce sera pire que la mort... Pour les creepypastas, il n'y a pas de rédemption possible. Ce n'est pas moi qui le décide, c'est ainsi. C'est la haine et elle seule qui vous à permis de vous affranchir de la mort, et c'est elle seule qui anime vos cadavres aujourd'hui... »
Nous baissames la tête à ces paroles: cela était déjà arrivé, il y'a quelques années de cela... L'un de nous s'était lié à une humaine; il a du payer le prix et le résultat n'est pas beau à voir...
La voix du maitre des lieux résonna de nouveau, ferme et sans appel:
« Je veux qu'elle tue. Et elle n'a pas le choix, elle n'a plus le choix. Vous savez ce qu'il se passe lorsqu'on va à l'encontre de ses pulsions, de sa nature: on se brise. Je ne veux pas de ce gâchis. Détruisez les chaines qu'on lui a implanter là-bas, offrez-lui sa vengeance, donnez-lui en pâture celle qui l'a amené à ce qu'elle est devenue aujourd'hui. C'est son remède, son ticket d'entrée pour sa seconde vie. Donnez lui la chance que vous avez eu : la vengeance »

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Creepypasta: "EDEN"
Fanfiction"Quand le chasseur devient la proie..." Suite à la menace grandissante de ces tueurs sanguinaires appelés "les creepypastas", les gouvernements de plusieurs pays ont décidé de s'allier et d'agir. Dans le plus grand secret, ils ont mis en place un p...