Chapitre 14

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(Bon sang faut vraiment que j'apprenne à compter! Je m'emmêle avec mes numéros de chapitres!)

Hellow tout le monde, nouveau chapitre! Pour le prochain, j'essayerai de vous faire un dessin de Sylvia pour que vous donner une idée de son apparence ;)

Bonne lecture et comme toujours, n'hésitez pas à réagir!

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Nous rejoignîmes la cellule au pas de course. Les hurlements de son propriétaires portaient dans tout le couloir, me donnant la chair de poule.

La nouvelle me suivait, un sourire collé aux lèvres. Surement dû à l'excitation... pensais-je, quoiqu'un peu déconcertée. Nous arrivâmes devant la porte... tachée de sang.

-Oh non pas encore, dis-je en me précipitant pour déverrouiller l'entrée.

J'inserrai la clé et entrai, suivis de Sylvia. J'eus un haut le coeur.

Alice était méconnaissable; ce patient habituellement calme et joyeux avait disparu, laissant place à une furie. Il hurlait, s'arrachait les cheveux et la peau, tentant de rouvrir ses cicatrices laissées par sa mère. Le sang coulait, gouttant sur le sol blanc, ou marquant les murs de sa teinte écarlate. En me voyant, il tenta de se jeter sur moi, j'esquivai de justesse:

-C'EST TOI!! C'EST DE TA FAUTE, TOUT EST DE TA FAUTE!!!! me cria t'il JE TE DETESTE JE TE HAIS!!

Ma lèvre tremblait. Ce n'était pas à moi que ces mots étaient destinés, mais à sa mère. Ne voulant pas admettre le meurtre de cette dernière, Alice avait apposé l'image de la fabricante de poupée à ma personne. Pour lui, j'étais cette personne qui l'avait tant fait souffrir, qui l'avait rejeté. Quand il était dans cet état, en tant qu'Angela van Decken je ne pouvais rien faire; pour le calmer, je devais accepter le personnage qu'il m'avait attribué: sa mère.

Il bondit, me faisant tomber au sol. Je ne me défendis point mais l'enlaçai.

-Je sais, je sais murmurai-je d'une voix douce. Je suis désolée ma chérie, si tu savais à quel point je m'en veux...

Je simulai un sanglot en resserrant mon étreinte:

-Je suis désolée...

Il s'affaissa et posa sa tête sur ma poitrine, comme un enfant. Des larmes coulèrent sur ses joues, se colorant de rouge au fur et à mesure qu'elles roulaient sur son visage meurtrie.

-Chut, calme toi ma fille... Je suis là...

Je me redressai en position assise et lui caressa les cheveux. Il se calmait, petit à petit, avant de sombrer dans l'inconscience. Je restai ainsi quelques instants. J'aimais beaucoup Alice, en dehors du fait que ce soit un patient très intéressant, il était aussi attachant et c'était dur pour moi de le voir ce mettre dans un tel état lors de ses rares mais violents crises. Il voulait défaire ce que sa mère avait fait, lui avait infligé. D'autant plus difficile pour moi qui devait jouer dans ses moments là sa mère, faisant remonter en moi d'inexplicables sensations de frustration, de douleur et de colère.

-Docteur van Decken?

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-Docteur van Decken?

La voix de la nouvelle infirmière me tira de mes pensées, une nouvelle fois.

Je me ressaisis:

-Ah puisque vous êtes là, pouvez-vous aller me chercher le fauteuil roulant qui est au bout du couloir je vous pris? Nous allons le déplacer en chambre 910, en face de celle de Johanna. Mais avant, amenez-moi donc de quoi désinfecter et soigner ses blessures. Vous trouverez tout cela dans le local à côté de mon bureau ajoutai-je.

-Bien, j'y vais de suite me répondis-elle.

J'examinai d'un coup d'oeil les dégâts: ça allait, bien que sanguinolentes et pas jolies à voir, les blessures étaient superficielles. Sylvia revint avec le matériel. Je nettoyai puis pansai ses mutilations. A deux, nous le soulevâmes pour l'assoir dans le fauteuil avant de nous diriger vers la cellule 910, sous le regard des autres patients. Nous l'y déposâmes. Lorsque nous repartîmes vers mon bureau, Sylvia se figea devant la chambre 912. Celle de Jeffrey. Je me retournai, surprise

-Qui y'a t-il? lui demandai-je.

-Serait-ce... dit-elle tremblotante... serait-ce Jeff... Jeff the Killer...? poursuivit la jeune femme en pointant le psychopathe.

Ce dernier, se sentant observer, releva la tête et fixa la nouvelle droit dans les yeux, une expression indéchiffrable. Elle déglutit mais ne détourna point le regard.

-Oui, c'est bien lui conclus-je. Vous venez?

-Euh oui-oui pardonnez-moi s'excusa t'elle.

-Ne vous excusez pas, ce type de réaction est compréhensible... Ce n'est pas fréquent de se retrouver en face d'une personne qu'on prétend simple légende urbaine... murmurai-je en suivant son regard. 


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