Chapitre 12

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PDV Jeff:

Douleur.

Horrible douleur.

J'avais l'impression que mon corps était broyé, écrasé. Ma tête bouillonnait, mon coeur lançait, avec cette sensation que mon sang avait été remplacé par de l'acide, brulant mes organes à son passage. Insupportable. Et ma gorge, charcutée et éventrée. Je sentais toujours un liquide chaud et poisseux s'en écouler. Du sang... combien de litres avais-je perdu... Un humain lamda serait mort au moins un dizaine de fois...

Mon cerveau était embrumé, surement à cause du manque de sang et du produit injecté.

De ce qui m'entourait je n'entendais qu'un bourdonnement incompréhensible.

On me détacha. L'occasion rêvée de mettre fin à leur pitoyable vie, de les envoyés aux pays des rêves... mais mon corps ne répondait plus. Quelle merde... On me transportait je ne sais où, dans la précipitation. L'air frais me chatouilla les narines mais n'atteint pas mes poumons: il s'engouffrait par mon nez et ressortait aussi tôt par ma gorge béante. Géniale.

On planta une aiguille dans mon coude: transfusion de sang. Pourquoi perdaient-ils leur temps à me soigner? Qu'en avait-il à faire de ma santé, leur but n'est t-il pas de me faire crever? Un son sourd parvint jusqu'a mes oreilles, suivit d'une d'une douleur aussi fulgurante que brève: mon épaule avait été remise en place. Des petites mains s'affairaient à rattacher ce qui avait été sectionné par les ciseaux. Un par un, petit à petit. Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, à me faire recoudre. Je ne sais plus non plus ce qui c'est passé après cela, la fatigue et la douleur l'avait emporté sur moi et je sombrai...

-Tu es sur qu'elle est ici? questionna le jeune homme au cheveux d'ébène.

-Elle y est. N'en doute pas, lui répondit l'homme sans visage.

-Et comment la reconnaitrai-je? reprit le garçon

-Oh ne t'en fais pas pour cela, c'est elle qui te reconnaitra.

Le noiraude soupira, rabattu la capuche de son sweet sur son visage avant de s'engouffrer dans a ruelle sombre et étroite.

-Tu auras interêt à me sortir de là quand je l'aurai trouvé ajouta t'il d'un air menaçant. Et il poursuivit son chemin.

Je sortis péniblement de mon état comateux. J'étais allongé sur mon matelas, dans cette chambre étouffante.

Je me redressai en appuyant mon épaule guérie sur le mur mou et me levai. Je chancelai légèrement, mais je parvins à m'avancer jusqu'à la porte de plexiglas avant de m'y laissai glisser. Personne dans les couloirs, les lumières étaient éteinte; seules les petites veilleuses offraient un minimum de visibilité. J'appuyai mon front contre la surface fraiche de la porte ou je pouvais apercevoir mon reflet: les points qui couturaient mon cou étaient presque tous tombés. Mes blessures avaient déjà guéries.

Un mouvement attira mon attention: de la chambre faisant face à la mienne, une jeune femme au long cheveux gris m'observait. Je plantai mon regard dans le sien. Ses yeux verts... il me rappelle ceux de l'autre tarée de blondasse... Le même nez, aussi.

-Quoi? assénai-je froidement

Elle tressaillit mais ne détourna pas les yeux. Elle tripota un petit boitier à son cou et marmonna:

-Il est pourtant bien allumé...

Elle se tapota les joues comme le ferait une personne pour se réveiller et fronça les sourcils. Mais c'est quoi son soucis à la fin, m'énervai-je intérieurement. La jeune femme reprit la parole:

-Mais oui c'est bien vous affirma t'elle.

« Vous »? Et de quoi elle parle?

-Je vous vois souvent dans mon sommeil. Avec un très grand homme bien habillé. C'est un peu étrange pour moi de vous voir alors que je ne dors pas... J'ignorai que vous habitiez en face de chez moi.

Je me figeai.

Elle.

« C'est elle qui te reconnaitra. »

C'est elle, je l'ai trouvé.

-Toi... ton nom dis-je d'un ton ferme

-Hein?

-Ton nom.

-Euh Johanna van Strauss me répondit-elle, un peu perdue.

-Depuis combien de temps tu nous vois?

-Depuis que je suis petite... je crois...

C'est elle.


Petit chapitre, je le reconnais mais les choses se précisent!! J'espère avoir le temps et l'inspi d'en écrire un plus long la prochaine fois! J'espère qu'il vous aura plus, n'hésitez pas à vous manifester dans les commentaires, je vois que j'ai quelques personnes qui suivent l'histoires mais qui ne disent rien, alors n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, vos opinions, ce que vous souhaiteriez voir dans cette histoire, si il y'a des choses que vous aimeriez que je développe... 

Voulez-vous que je continue l'histoire?

Bref, faites moi un signe '*^*' !!

Bonne soirée ! Et merci d'avoir lu!

-Chess-

Creepypasta:  "EDEN"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant