Chapitre 10

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Il nous faut agir avec prudence, nos expérimentations passées nous on déjà coûté la perte de deux sujets « intermédiaires ». Nous savons qu'il ne meurt pas d'une balle dans la tête, le feu n'a pas semblé atteindre à sa vie, de même pour la noyade ou encore le retrait d'organes... Une destruction physique n'a donc pas d'effet. Il nous faut directement agir sur les organes vitaux même: une injection létale serait la solution la plus prometteuse. L'injection létale est utilisée de nos jours pour exécuter les condamnés à mort dans les prisons. Elle se déroule en 3 étapes:

-une première injection de pentobarbital ou du thiopental sodique destinée à anesthésier le condamné. Il provoque l'inconscience en trente à 45 secondes à dose normale et en 10 secondes si on force la dose.

-la seconde est une injection de bromure de pancuronium. Cela paralyse les muscles. Ce produit n'est pas nécessaire pour que l'exécution soit effective, il sert juste à rendre la mort plus digne pour le condamné et les témoins en évitant qu'il ne bouge dans son inconscience.

-la troisième injection est fatale: chlorure de potassium, provoquant l'arrêt cardiaque. La mort.

Ce procédé permet de forcer l'arrêt du coeur... Tout creepypasta qu'il soit, ça devrait l'atteindre.

Nous nous passerons des deux premières injections.

Inutiles.

Bien, après une brève réunion avec les 2 infirmiers qui m'assisteront, je fixai le test à 21h, soit dans 40 minutes. Cela nous laisse le temps de préparer la salle, le matériel ainsi que le patient. Je me chargeai de la mise en place tandis que Tony et Victor (nos infirmiers les plus costauds) donne la douche à Jeffrey.

Je descendis à la réserve située au sous-sol du vieux bâtiment, au -3. Je parcourus les rayonnages à la recherche de chlorure de potasium et aiguilles de transfusion, puis remontai jusqu'au -1, l'étage juste au dessus des cellules.

Petite aparté: le bâtiment compte 6 étages en comptant le rez-de-chaussée et les sous-sols.

-3: la réserve: on y trouve tout les stocks de médicaments destinés aux patients, le matériel pour le bloc opératoire, les tenus des infirmiers et de nos occupants, les produits pour le ménage et bien d'autres choses encore...

-2: les cellules, le bureau du docteur van Decken, une petite salle pour les infirmiers.

-1: blocs opératoires, salle de radiologie et scanner, deux salles de test.

0: accueil, salle informatique, une petite bibliothèque, tisanerie, salle de réunion et bureaux

1: les cuisines et la buanderie

2: les archives

De retour de la salle de test, les infirmiers étaient déjà à l'oeuvre, Lucie mettait en place le matériel nécessaire au bon déroulement des opérations tandis que Victor et Tony installaient Jeffrey sur la table. Ils lui retirèrent sa camisole, le plaquèrent sur la surface froide et molle de la table matelassé avant de l'y sangler. Il ne s'agita pas, trop affaiblit pour tenter quoique ce soit. Il se contenta simplement de darder son regard sur moi, suivant de ses yeux glacial mes moindre faits et gestes.

Dérangeant.

Je laissai transparaitre mon agacement en faisant claquer un peu plus fort les talons de mes escarpins sur le sol.

Commençons.

Je me désinfectai soigneusement les mains et les avant-bras, enfilai des gants jetables et dosai le chlorure de potassium. Je m'approchai du tueur pour désinfecter le creux de son coude, préparait sa veine et y enfonçai le cathéter avant de suspendre la poche de calmant. Bien qu'il ait l'air inoffensif, on est jamais trop prudent. Il rit: nos multiples précautions semblaient l'amuser.

Creepypasta:  "EDEN"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant